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The Bold Type, symbole des séries « woke » sans diversité du côté des scénaristes
- Initiateur de la discussion Lucie
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J'ai beaucoup de mal à accrocher à The Bold Type. L'idée est sympa, le principe devrait me plaire, les thématiques sont intéressantes sur le papier, mais c'est une série qui sonne un peu faux à mes yeux et qui n'a pas l'air très authentique (en tout cas, dans la saison 1, j'ai tellement peu accroché que je n'ai pas regardé au-delà). Je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup "d'âme" dans sa conception, comme s'il s'agissait simplement d'aligner les concepts sans vraie passion. Dans un sens, au-delà du racisme général de la société, ça ne me surprend donc pas tellement que les créateurs ne se soient même pas posé la question de représenter authentiquement le personnage de Kat, y compris en choisissant des coiffeurs capables de s'occuper correctement d'elle.
J'avais pas accroché la première fois, et au printemps, à court de séries pendant lesquelles tricoter, et cherchant un truc pas prise de tête, je me suis remise à The Bold Type (j'avais pas tenu plus de 2 épisodes la première fois).
Le manque d'inclusivité ne me surprend pas, si la série a le mérite de mentionner des problématiques actuelles importantes, et le fait de manière tellement naïve à chaque fois que ça me rappelait toutes ces gens qui font de l'excès de zèle pour gérer la culpabilité de leurs privilèges.
La série se laisse tout à fait regarder d'un œil, parce que plus que Kat qui est plus un trait de caractère qu'un personnage, c'est tous les persos de la série qui le sont: ça s'appelle des clichés
Du coup, quand on est un peu plus attentive, ça passe carrément beaucoup moins bien.
J'avais repris la saison 4 quand elle a recommencé en juin, et j'ai pas tenu j'avoue: envie de baffer Jane et j'ai pas réussi à dépasser le sentiment qui me gênait d'habitude sans encore m'exaspérer: ce bingo des sujets d'actualités un peu "clivants" aux US ou tout simplement d'actualité qu'on appose aux trois persos principaux. Les personnages n'ont pas d'arc narratif toujours logique ou cohérent parce que ce ne sont que des véhicules très creux pour des sujets, traités, certes, mais naïvement.
Et aussi parce que je sentais venir cette relation avec Kat et que je trouvais ça tout simplement... débile.
Cette série se voudrait gentiment provocatrice, mais elle enfonce les mêmes clichés (tous les persos LGBTQ sont aussi racisés, un trait très typiques dans les films/séries mainstream, où quand on représente une minorité, il faut limite toutes les représenter dans le même personnage.)
C'est une série qui parle de super-riches, de nanas censées galérer mais qui obtiennent tout en deux temps trois mouvements, qui vend le rêve de la vie à NYC, et où les actes ont des conséquences, mais jamais dramatiques.
Bref, il faut arrêter de considérer The Bold Type comme une série "bold" justement (osée), parce qu'elle ne l'est pas. Elle fait écho à des problématiques intéressantes mais les traite de manière beaucoup trop politiquement correcte (le grand mal de notre époque) pour pouvoir véhiculer une vraie réflexion.
Le manque d'inclusivité ne me surprend pas, si la série a le mérite de mentionner des problématiques actuelles importantes, et le fait de manière tellement naïve à chaque fois que ça me rappelait toutes ces gens qui font de l'excès de zèle pour gérer la culpabilité de leurs privilèges.
La série se laisse tout à fait regarder d'un œil, parce que plus que Kat qui est plus un trait de caractère qu'un personnage, c'est tous les persos de la série qui le sont: ça s'appelle des clichés
Du coup, quand on est un peu plus attentive, ça passe carrément beaucoup moins bien.
J'avais repris la saison 4 quand elle a recommencé en juin, et j'ai pas tenu j'avoue: envie de baffer Jane et j'ai pas réussi à dépasser le sentiment qui me gênait d'habitude sans encore m'exaspérer: ce bingo des sujets d'actualités un peu "clivants" aux US ou tout simplement d'actualité qu'on appose aux trois persos principaux. Les personnages n'ont pas d'arc narratif toujours logique ou cohérent parce que ce ne sont que des véhicules très creux pour des sujets, traités, certes, mais naïvement.
Et aussi parce que je sentais venir cette relation avec Kat et que je trouvais ça tout simplement... débile.
Cette série se voudrait gentiment provocatrice, mais elle enfonce les mêmes clichés (tous les persos LGBTQ sont aussi racisés, un trait très typiques dans les films/séries mainstream, où quand on représente une minorité, il faut limite toutes les représenter dans le même personnage.)
C'est une série qui parle de super-riches, de nanas censées galérer mais qui obtiennent tout en deux temps trois mouvements, qui vend le rêve de la vie à NYC, et où les actes ont des conséquences, mais jamais dramatiques.
Bref, il faut arrêter de considérer The Bold Type comme une série "bold" justement (osée), parce qu'elle ne l'est pas. Elle fait écho à des problématiques intéressantes mais les traite de manière beaucoup trop politiquement correcte (le grand mal de notre époque) pour pouvoir véhiculer une vraie réflexion.
Dernière édition :
J'ai été assez mal à l'aise devant la saison 1 et j'ai décidé de ne pas continuer. J'ai ressenti à peu près la même chose que @MorganeGirly sur le côté assez désincarné.
Pour moi, c'est très caractéristique d'une forme de pinkwashing, et j'ai senti l'arnaque assez rapidement. Déjà la plupart des actrices rentrent dans les canons de beauté, donc aucune originalité là-dessus. Il n'y a pas non plus de forte dénonciation d'un système économique ne rétribuant souvent que les dominants puisqu'à la fin les plus méritantes "gagnent" au sein de leur entreprise.
Et surtout, en tant que musulmane, j'ai été assez effarée du traitement de la femme voilée. Qu'elle soit artiste, lesbienne, libérée, est plutôt positif. En revanche, il y a des scènes d'elles où on la voit dénudée, et j'ai l'impression que finalement même la femme musulmane voilée doit se plier au standard """"occidental"""" de la pudeur. Finalement, c'est toujours un peu le même moule qu'on nous propose. On exacerbe même l'aspect "libéré" de cette femme avec le scandale lié aux sextoys, comme s'il fallait montrer que """malgré""" son voile elle soit "émancipée sexuellement", et comme si c'était la seule manière d'être émancipée tout court.
Désolée pour l'utilisation exagérée des guillemets, mais autant j'aime le fait de représenter des femmes musulmanes voilées qui brisent les clichés qu'on peut avoir sur elles (soumission, austérité, etc.), autant cette représentation m'a beaucoup gênée.
Pour moi, c'est très caractéristique d'une forme de pinkwashing, et j'ai senti l'arnaque assez rapidement. Déjà la plupart des actrices rentrent dans les canons de beauté, donc aucune originalité là-dessus. Il n'y a pas non plus de forte dénonciation d'un système économique ne rétribuant souvent que les dominants puisqu'à la fin les plus méritantes "gagnent" au sein de leur entreprise.
Et surtout, en tant que musulmane, j'ai été assez effarée du traitement de la femme voilée. Qu'elle soit artiste, lesbienne, libérée, est plutôt positif. En revanche, il y a des scènes d'elles où on la voit dénudée, et j'ai l'impression que finalement même la femme musulmane voilée doit se plier au standard """"occidental"""" de la pudeur. Finalement, c'est toujours un peu le même moule qu'on nous propose. On exacerbe même l'aspect "libéré" de cette femme avec le scandale lié aux sextoys, comme s'il fallait montrer que """malgré""" son voile elle soit "émancipée sexuellement", et comme si c'était la seule manière d'être émancipée tout court.
Désolée pour l'utilisation exagérée des guillemets, mais autant j'aime le fait de représenter des femmes musulmanes voilées qui brisent les clichés qu'on peut avoir sur elles (soumission, austérité, etc.), autant cette représentation m'a beaucoup gênée.
Ah oui, je me souviens assez peu des intrigues (j'avais essayé de reprendre la série en la voyant dispo sur Prime et je me souvenais tellement peu des histoires que j'ai revu un épisode que je connaissais déjà et je l'ai seulement réalisé à la fin
), mais il y avait un passage qui m'avait choquée, c'est celui où Sutton décide de prendre un poste dans la mode plutôt que le marketing, comme elle l'envisageait initialement, et en gros, on lui propose d'être sous-payée, d'avoir un poste bas de gamme, de bosser comme une folle, et c'est présenté comme un formidable deal pour lequel elle devrait se battre afin de montrer qu'elle a vraiment la niak et de l'ambition. Et Sutton choisit effectivement ce poste où on lui manque de respect en termes de droits du travailleur, et c'est présenté comme une preuve de grandeur et de courage de la part du personnage plutôt que comme un abus total de la part de sa boite. Pour une série censée aborder des sujets délicats et qui font obstacle à la réussite des jeunes femmes, je trouvais cette intrigue franchement moyenne!Et même si le mec de Sutton a l'air super respectueux et pas du tout problématique, je trouvais aussi un peu limite qu'on présente sa relation amoureuse avec Sutton qui doit être cachée plus comme une histoire de "règles arbitraires de l'entreprise" ou "ça nous gêne d'en parler au boulot" sans questionner le fait que oui, c'est quand même un rapport de pouvoir délicat le mec qui faire partie des dirigeants de l'entreprise et qui se tape la petite assistante/stagiaire en secret. Ok, la relation peut être tout à fait saine, mais dans les épisodes que j'ai vus, je ne me souviens même pas que la question de comment garantir que ça ne causera jamais de tort à Sutton soit posée.
Bien contente que les commentaires aient eu le même ressenti que moi en regardant cette série, parce que je la trouve finalement assez peu woke. Elle essaie de faire tellement qu'elle ne fait rien. Chaque sujet doit être traité, vite, et avec une morale en fin d'épisode, comme dans une fable. Notamment, les 3 héroïnes doivent toujours finir d'accord : au début de l'épisode, y en a une qui est en tort, et d'ici la fin, elle doit avoir rejoint le droit chemin. @MorganeGirly a trouvé la bonne définition, c'est sans âme, sans vraie volonté de dire quelque chose, c'est vouloir être woke parce qu'on se dit que ça vend.
@TennanTen : t'inquiète, moi aussi ça a été un plaisir coupable haha.
Mais en fait, je me rends compte que j'ai maté la série dans un moment de grosse angoisse (début du COVID/confinement) et que c'était pile ce qu'il me fallait: un truc qui me faisait penser à autre chose, à un univers complètement irréel.
Et là du coup, en reprenant la série en juin, quand ça va mieux (pas niveau COVID dans mon pays, mais j'ai appris à mieux gérer l'angoisse), elle ne servait plus ce besoin. Et du coup, elle a pris cher dans mon "estime" haha.
Mais en fait, je me rends compte que j'ai maté la série dans un moment de grosse angoisse (début du COVID/confinement) et que c'était pile ce qu'il me fallait: un truc qui me faisait penser à autre chose, à un univers complètement irréel.
Et là du coup, en reprenant la série en juin, quand ça va mieux (pas niveau COVID dans mon pays, mais j'ai appris à mieux gérer l'angoisse), elle ne servait plus ce besoin. Et du coup, elle a pris cher dans mon "estime" haha.
Clairement cette saison c'était un peu le WTF total.
L'attraction entre Kat et Ava ça ne me choque pas des masses (il suffit de voir le nbre de gens qui foncent tête baissée dans des relations toxiques..). Par contre niveau pro c'était juste ridicule. Même si Kat vient d'un milieu très privilégié (cf papa et maman qui ont un appart à dispo en plein New York), qu'elle choisisse de foutre sa carrière en l'air et de risquer des poursuites judiciaires de cette façon est tout bonnement ridicule et ne colle pas avec son personnage, son niveau professionnel.
J'ai trouvé qu'ils en avaient mis une couche très très lourde sur le côté "woke" du personnage, qui en devient caricatural, et fini par faire n'importe quoi. En fin de saison le personnage d'Ava est finalement plus réaliste que celui de Kat.
Sans compter Sutton qui visiblement n'a jamais parlé enfant avec son mec avant de l'épouser, et bonjour le 360 entre l'épisode ou elle fait une fausse couche et le suivant (sans parler du fait que le débat carrière + enfant a été amené de manière ridicule pour une série de 2020). Jane ne sert pas à grand chose depuis sa masectomie (en même temps le perso est pas délirant à la base).
Et on fini sur Alex, qui termine la saison sur le développement le plus débile que j'ai jamais vu.
Clairement c'était pas la série du siècle mais c'est quand même dommage de voir des personnages sympa être démolis en qques épisodes...
L'attraction entre Kat et Ava ça ne me choque pas des masses (il suffit de voir le nbre de gens qui foncent tête baissée dans des relations toxiques..). Par contre niveau pro c'était juste ridicule. Même si Kat vient d'un milieu très privilégié (cf papa et maman qui ont un appart à dispo en plein New York), qu'elle choisisse de foutre sa carrière en l'air et de risquer des poursuites judiciaires de cette façon est tout bonnement ridicule et ne colle pas avec son personnage, son niveau professionnel.
J'ai trouvé qu'ils en avaient mis une couche très très lourde sur le côté "woke" du personnage, qui en devient caricatural, et fini par faire n'importe quoi. En fin de saison le personnage d'Ava est finalement plus réaliste que celui de Kat.
Sans compter Sutton qui visiblement n'a jamais parlé enfant avec son mec avant de l'épouser, et bonjour le 360 entre l'épisode ou elle fait une fausse couche et le suivant (sans parler du fait que le débat carrière + enfant a été amené de manière ridicule pour une série de 2020). Jane ne sert pas à grand chose depuis sa masectomie (en même temps le perso est pas délirant à la base).
Et on fini sur Alex, qui termine la saison sur le développement le plus débile que j'ai jamais vu.
Clairement c'était pas la série du siècle mais c'est quand même dommage de voir des personnages sympa être démolis en qques épisodes...
@Camility Jane Je ne comprends pas trop ce que tu essayes de dire 
Tu ne vois pas le souci avec une équipe composée uniquement de personnes blanches qui parle de la vie de personnes non-blanches et sont si peu conscientes des problématiques vécues par les personnes non-blanches qu'elles ne pensent même pas à trouver une coiffeuse capable de s'occuper des cheveux d'une des trois actrices principales, la seule qui n'est pas blanche, alors qu'avoir une coiffeuse est la base dans le showbusiness?
Je ne comprends pas très bien ce que tu défends en fait
Après oui, il y a d'autres lourdeurs scénaristiques dont on a parlé en commentaire qui n'ont pas grand-chose à voir avec le racisme, mais on peut quand même convenir que vouloir parler d'un sujet auquel on ne connait pas grand-chose parce qu'on se vit comme "woke", sans chercher à vraiment inclure des personnes qui y connaissent quelque chose dans le travail qu'on mène sur ce sujet, c'est au mieux "pas professionnel"...
Mais même l'exemple que tu donnes sur Jane et l'orgasme, je trouve que cette intrigue donne bien l'impression que ça n'a pas trop été écrit du point de vue de quelqu'un qui n'a pas d'orgasme. Jane n'a pas du tout l'air de mal le vivre à ma connaissance, alors pourquoi chercher UNE SOLUTION à son "problème" qui n'en est en fait pas un puisqu'elle s'en fout un peu plutôt que de laisser la nana vivre sa vie tranquillou et ptete qu'un jour elle aura un orgasme? Cette intrigue a très certainement été écrite par quelqu'un qui n'était/n'avait pas été dans le position de Jane, ou réécrite en partie par quelqu'un pas dans cette situation qui trouvait "très triste" de ne pas réussir à "résoudre" l'absence d'orgasmes dans une relation hétérosexuelle au lieu de réaliser que des femmes vivent très heureuses comme ça. Et là on parle juste d'une nana qui n'a pas eu d'orgasme avec ses mecs et s'en fout, c'est pas une discrimination systémique et même si j'avais trouvé dommage la résolution de cette intrigue, bah c'est pas dramatique, mais ça devient plus gênant voire problématique quand on se met à raconter des histoires qui peuvent avoir des effets pervers sur les gens dont on parle.
C'est d'ailleurs pour ça aussi que l'actrice de Kat dit que ça ne suffit pas d'avoir une seule personne non-blanche dans l'équipe de scénariste, car une seule personne non blanche ne peut pas connaitre l'expérience de toutes les autres personnes non-blanches. Il faut donc avoir une variété de voix pour raconter des histoires authentiques qui décrivent des situations qui sonnent justes et non fantasmées par un tiers.
Tu ne vois pas le souci avec une équipe composée uniquement de personnes blanches qui parle de la vie de personnes non-blanches et sont si peu conscientes des problématiques vécues par les personnes non-blanches qu'elles ne pensent même pas à trouver une coiffeuse capable de s'occuper des cheveux d'une des trois actrices principales, la seule qui n'est pas blanche, alors qu'avoir une coiffeuse est la base dans le showbusiness?Je ne comprends pas très bien ce que tu défends en fait
Après oui, il y a d'autres lourdeurs scénaristiques dont on a parlé en commentaire qui n'ont pas grand-chose à voir avec le racisme, mais on peut quand même convenir que vouloir parler d'un sujet auquel on ne connait pas grand-chose parce qu'on se vit comme "woke", sans chercher à vraiment inclure des personnes qui y connaissent quelque chose dans le travail qu'on mène sur ce sujet, c'est au mieux "pas professionnel"...
Mais même l'exemple que tu donnes sur Jane et l'orgasme, je trouve que cette intrigue donne bien l'impression que ça n'a pas trop été écrit du point de vue de quelqu'un qui n'a pas d'orgasme. Jane n'a pas du tout l'air de mal le vivre à ma connaissance, alors pourquoi chercher UNE SOLUTION à son "problème" qui n'en est en fait pas un puisqu'elle s'en fout un peu plutôt que de laisser la nana vivre sa vie tranquillou et ptete qu'un jour elle aura un orgasme? Cette intrigue a très certainement été écrite par quelqu'un qui n'était/n'avait pas été dans le position de Jane, ou réécrite en partie par quelqu'un pas dans cette situation qui trouvait "très triste" de ne pas réussir à "résoudre" l'absence d'orgasmes dans une relation hétérosexuelle au lieu de réaliser que des femmes vivent très heureuses comme ça. Et là on parle juste d'une nana qui n'a pas eu d'orgasme avec ses mecs et s'en fout, c'est pas une discrimination systémique et même si j'avais trouvé dommage la résolution de cette intrigue, bah c'est pas dramatique, mais ça devient plus gênant voire problématique quand on se met à raconter des histoires qui peuvent avoir des effets pervers sur les gens dont on parle.
C'est d'ailleurs pour ça aussi que l'actrice de Kat dit que ça ne suffit pas d'avoir une seule personne non-blanche dans l'équipe de scénariste, car une seule personne non blanche ne peut pas connaitre l'expérience de toutes les autres personnes non-blanches. Il faut donc avoir une variété de voix pour raconter des histoires authentiques qui décrivent des situations qui sonnent justes et non fantasmées par un tiers.
@Camility Jane hello 
Sur le principe je suis totalement d'accord, tout le monde devrait pouvoir se saisir de n'importe quel sujet. Aussi bien une personne éloignée de ce sujet (ex : Céline Sciamma qui filme assez joliment un bout de vie de jeunes filles noires en banlieue dans Bandes de filles) qu'une personne concernée (ex : dans mon ancienne école, un étudiant noir qui avait déjà signalé des comportements racistes de certains profs s'est vu refuser une bourse de thèse parce qu'il serait trop concerné par le sujet, ce qui soi-disant empêcherait une neutralité axiologique).
Mais ça ce serait dans un monde où il y a déjà une certaine égalité, et où les personnes racisées et/ou non cis et hétéro ont la même visibilité. Donc finalement, on arrive à une situation où quand ces "dominés" sont représentés, ce sont quand même les "dominants" qui mènent la danse et qui racontent l'histoire. Ça rejoint le débat autour de la place des alliés à une cause, ils sont évidemment essentiels et permettent d'avancer (par exemple, une grande partie des chercheurs en sciences sociales qui ont mis en évidence un racisme systémique en France sont blancs), mais c'est gênant quand ce sont les seuls à qui on donne la parole.
Et pour revenir à la série, je ne pense pas être cynique en étant persuadée qu'il s'agit d'une forme typique de pinkwashing, où on prétend être subversif pour le marketing alors qu'on nage dans un pseudo-féminisme très blanc, bourgeois et ultra conformiste.
Sur le principe je suis totalement d'accord, tout le monde devrait pouvoir se saisir de n'importe quel sujet. Aussi bien une personne éloignée de ce sujet (ex : Céline Sciamma qui filme assez joliment un bout de vie de jeunes filles noires en banlieue dans Bandes de filles) qu'une personne concernée (ex : dans mon ancienne école, un étudiant noir qui avait déjà signalé des comportements racistes de certains profs s'est vu refuser une bourse de thèse parce qu'il serait trop concerné par le sujet, ce qui soi-disant empêcherait une neutralité axiologique).
Mais ça ce serait dans un monde où il y a déjà une certaine égalité, et où les personnes racisées et/ou non cis et hétéro ont la même visibilité. Donc finalement, on arrive à une situation où quand ces "dominés" sont représentés, ce sont quand même les "dominants" qui mènent la danse et qui racontent l'histoire. Ça rejoint le débat autour de la place des alliés à une cause, ils sont évidemment essentiels et permettent d'avancer (par exemple, une grande partie des chercheurs en sciences sociales qui ont mis en évidence un racisme systémique en France sont blancs), mais c'est gênant quand ce sont les seuls à qui on donne la parole.
Et pour revenir à la série, je ne pense pas être cynique en étant persuadée qu'il s'agit d'une forme typique de pinkwashing, où on prétend être subversif pour le marketing alors qu'on nage dans un pseudo-féminisme très blanc, bourgeois et ultra conformiste.
Je pense aussi que c'est important de rappeler qu'au fond, c'est pas une critique des scénaristes de la série personnellement, mais plus du système en général où les gens qui ne sont pas blancs sont en profonde minorité dans tous les domaines. L'idée ce n'est pas remplacer des gens pour en mettre d'autres en fonction de leurs couleurs de peau ou autre, c'est de créer une réalisation pour tous les showrunners et producteurs qui cherchent à écrire de manière plus inclusive - faire des personnages de différentes origines/couleurs de peau/religions c'est pas suffisant, être inclusif c'est dans toutes les catégories, y compris les catégories créatrices. Ça peut aider à ce que ceux qui sélectionnent de nouveaux créatifs se posent des questions sur s'ils donnent des opportunités justes à des scénaristes qui sont de couleur.
Je viens de terminer la saison, vu que quand j'ai écris mon 1er com' j'avais pas fini...
Et je rejoins Aisha Dee (Ils ont foutu quoi avec Kat sérieux ? En tant que personne Bi, j'aurais jamais eu son comportement, j'irais pas perdre mon temps avec des connasses conservatrices et homophobes), la personne qui a écrit l'article sur le Pinkwashing (La série se veut féministe mais voila ça se bouscule pas trop) et d'autres plus haut comme @Eclaireur.
J'espère que ça va s'améliorer et qu'a l'avenir on aura d'autres séries un peu mieux engagées et sérieuses que ça.
Et je rejoins Aisha Dee (Ils ont foutu quoi avec Kat sérieux ? En tant que personne Bi, j'aurais jamais eu son comportement, j'irais pas perdre mon temps avec des connasses conservatrices et homophobes), la personne qui a écrit l'article sur le Pinkwashing (La série se veut féministe mais voila ça se bouscule pas trop) et d'autres plus haut comme @Eclaireur.
J'espère que ça va s'améliorer et qu'a l'avenir on aura d'autres séries un peu mieux engagées et sérieuses que ça.