Enfin ! Cet article, c'est tellement vrai !
Je suis en master et j'ai un mémoire à écrire (la traduction d'un bouquin) et je fais en même temps un stage de traduction audiovisuelle (sous-titrage de films en plusieurs langues).
J'habite en cité U, donc le matin, je descends de mon lit superposé, et bam, je suis à mon bureau. Entre quatre murs dans mes 9m². Dans mon bocal de poisson rouge.
Les avantages : pouvoir prendre ma douche à 14h, porter un pyjama toute la journée, fumer quand j'ai envie, boire un café quand j'ai envie, me faire les ongles si je veux, gérer mon temps comme je l'entends. Et la musique ! Ce que je veux, le volume que je veux. Mettre un bon album m'enferme dans un cycle, comme une machine à laver, c'est parti pour trois quarts d'heure (mais ça aide pas forcément niveau équilibre mental).
Les inconvénients : beaucoup.
Vie sociale : zéro.
Degré de folie : 1000%. Bein oui, je passe mes journées à traduire des mots, des jeux de mots, à jongler entre trois langues, sans parler ni voir personne. À force, je crée les jeux de mots les plus nazes qui soient et qui requièrent une configuration linguistique étonnante... Je me marre toute seule, dans le métro, en m'endormant, n'importe quand. Et du coup, dès que je vois des gens, je parle, je parle, je parle. N'importe qui, des gens, ça suffit : covoitureurs, mesdames du supermarché, etc etc. Sans oublier que mon copain est à 500 km, et mes amies en Bretagne (je suis à Paris).
Au niveau des horaires, j'ai pas vraiment de week end, le concept de jours ouvrables est très flou, je peux très bien glander complètement un mardi et mettre grave la gomme un dimanche. Bosser jusqu'à 3h du matin pourquoi pas, mais par contre je me force à me lever relativement tôt (9h30 en ce moment), sinon je pourrais rester au lit jusqu'à 15h, et là, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres.
Et le regard des autres, je suppose que ma grand mère pense que je me la coule douce, mais mazette, qu'est-ce que je bosse !