Ce petit bout.... C'est vrai que c'est super émouvant, c'est vraiment très beau, très intense, ne serait-ce que pour l'effort qu'il fait, pour la lutte qu'il mène lorsqu'il répète des phrases qu'il n'était pas supposé répéter, il suffit de voir la façon dont il serre les machoires, pour s'apercevoir qu'il vit vraiment ça à fond, et qu'il se bat.
D'un autre côté, je crois qu'il faut faire attention à ce que l'on peut conclure de ce qu'il dit de la fille qui l'a quitté. Je ne crois pas que ça soit une critique à son égard, parce que si les TOC sont difficiles à vivre pour les malades, ils le sont aussi pour l'entourage. Ce qui était au début pour elle adorable, attendrissant, est au final devenu trop lourd à porter, et elle a fait le choix de s'écarter. Il l'aime, malgré tout, et elle a été positive pour lui, dans le sens où, il le dit, elle est la première belle chose sur laquelle son attention s'est portée, lui qui a toujours fixé ses obsessions, ses idées, ses ruminations et ses délires persécutifs sur la peur de la mort, des microbes, de la maladie, de tout ce que le monde a de mauvais. Elle l'a fait progresser, d'une certaine façon. C'est un peu plus que le mec qui s'accroche à un amour perdu, parce que cet homme est différent. Qui dit que ça n'est pas la première à l'avoir accepté tel qu'il était, à ne pas avoir eu peur de lui ? J'ai pas l'impression qu'il en fait toute une histoire, il donne un aperçu de ce qu'est sa vie d'obsessionnel compulsif - parce que bon, c'est un peu l'idée de cette maladie, d'être commandé par des obsessions. Il y est pour rien, il est malade. Pardon, mais ça m'agace un peu qu'on le voit comme un mec tout venant qui se comporterait de façon pitoyable parce que sa meuf vient de le lâcher. C'est pas le cas.
Bref. J'ai pleuré.