Victoire de Hollande : on vous raconte la fête de la Bastille !
- Initiateur de la discussion Emilie Laystary
- Date de début
Cette soirée... Je n'avais jamais vécu quoique ce soit d'équivalent.
A Solférino d'abord, le siège du PS. Dès 18h30, c'était bondé (au point qu'il n'y avait aucun réseau) Tout le monde savait que Hollande avait gagné. C'était une liesse indescriptible. Des chants, des cris, des rires. Je ne voyais rien de l'écran géant, mais ce n'était pas grave. Aux fenêtres des bureaux du PS, des personnes sortaient parfois pour lever le poing, montrer des panneaux de campagne, lancer des ballons... Quasiment personne à plus de 20 m de l'écran ne voyait quoi que ce soit, mais tout le monde s'en fichait. La joie d'être ensemble, même sans se connaître, le sentiment de vivre quelque chose qui ne se reproduirait peut-être pas... Tout cela compensait largement le fait d'être serrés, de ne rien voir et d'avoir moins d'infos que les gens derrière leur ordi.
Au moment du décompte, ça a été l'explosion. Des bouteilles de champagne (ou plus probablement de mousseux au vu de la concentration d'étudiants), des ballons, des hurlements.
Et surtout, un mouvement énorme. Des flux humains qui convergeaient vers le boulevard Saint Germain. On ne pouvait pas y résister, il fallait avancer, on ne contrôlait pas notre trajectoire.
On a marché de Solférino à Bastille (une grosse, grosse trotte qu'on n'aurait pas fait d'ordinaire), avec des centaines d'autres personnes. Tout le monde marchait en chantant, criant, dansant. Sur les trottoirs, les passants et les touristes prenaient des photos de ce cortège incongru. Les 45 mn de marche sont passées sans qu'on s'en rende compte, tout était assez irréel.
L'arrivée à Bastille a été un nouveau choc. Impossible de rentrer sur la place, à l'entrée d'un boulevard. Une foule, mais une foule... Et la colonne de Juillet, prise d'assaut, par des gens, des drapeaux, des fumigènes.
Partout, les drapeaux se mêlaient. Français, Européens, Front de Gauche, EELV, Egyptien, Libanais, Breton, Italien...
On a finalement réussi à se glisser dans la foule de la place. Et là, on a passé 4 heures assez irréelles à ne rien voir ni entendre précisément ce qui se passait sur la scène, mais sans que ça ne nous touche outre mesure. On était là, on chantait, on tentait de lire la retranscription des discours, on dansait sur la musique. Tout le monde avait l'air heureux, juste d'être là, tout simplement.
Quand Hollande est arrivé, tard, et qu'il a prononcé son discours, court, les acclamations couvraient le bruit,faible, de la sono. Et la Marseillaise... à en donner des frissons. La comparaison est certes bizarre, mais je n'avais jamais chanté la Marseillaise avec autant de personnes que dans un stade. Là, on était beaucoup plus nombreux, et tout le monde a chanté avec une telle ferveur! C'était émouvant.
Au moment de partir, il n'y avait plus de métro. Il a fallu marcher, longtemps. Encore une fois, ça n'était pas grave. Ca valait le coup.
Ce matin, quand j'ai vu les articles sur le rassemblement qui se concentraient autour de la présence de drapeaux étrangers (pour ne pas dire des pays arabes...), je me suis juste dit que ceux qui écrivaient ça n'avaient pas compris. Il n'avaient pas compris ce que le 6 mai à La Bastille avait été.
A Solférino d'abord, le siège du PS. Dès 18h30, c'était bondé (au point qu'il n'y avait aucun réseau) Tout le monde savait que Hollande avait gagné. C'était une liesse indescriptible. Des chants, des cris, des rires. Je ne voyais rien de l'écran géant, mais ce n'était pas grave. Aux fenêtres des bureaux du PS, des personnes sortaient parfois pour lever le poing, montrer des panneaux de campagne, lancer des ballons... Quasiment personne à plus de 20 m de l'écran ne voyait quoi que ce soit, mais tout le monde s'en fichait. La joie d'être ensemble, même sans se connaître, le sentiment de vivre quelque chose qui ne se reproduirait peut-être pas... Tout cela compensait largement le fait d'être serrés, de ne rien voir et d'avoir moins d'infos que les gens derrière leur ordi.
Au moment du décompte, ça a été l'explosion. Des bouteilles de champagne (ou plus probablement de mousseux au vu de la concentration d'étudiants), des ballons, des hurlements.
Et surtout, un mouvement énorme. Des flux humains qui convergeaient vers le boulevard Saint Germain. On ne pouvait pas y résister, il fallait avancer, on ne contrôlait pas notre trajectoire.
On a marché de Solférino à Bastille (une grosse, grosse trotte qu'on n'aurait pas fait d'ordinaire), avec des centaines d'autres personnes. Tout le monde marchait en chantant, criant, dansant. Sur les trottoirs, les passants et les touristes prenaient des photos de ce cortège incongru. Les 45 mn de marche sont passées sans qu'on s'en rende compte, tout était assez irréel.
L'arrivée à Bastille a été un nouveau choc. Impossible de rentrer sur la place, à l'entrée d'un boulevard. Une foule, mais une foule... Et la colonne de Juillet, prise d'assaut, par des gens, des drapeaux, des fumigènes.
Partout, les drapeaux se mêlaient. Français, Européens, Front de Gauche, EELV, Egyptien, Libanais, Breton, Italien...
On a finalement réussi à se glisser dans la foule de la place. Et là, on a passé 4 heures assez irréelles à ne rien voir ni entendre précisément ce qui se passait sur la scène, mais sans que ça ne nous touche outre mesure. On était là, on chantait, on tentait de lire la retranscription des discours, on dansait sur la musique. Tout le monde avait l'air heureux, juste d'être là, tout simplement.
Quand Hollande est arrivé, tard, et qu'il a prononcé son discours, court, les acclamations couvraient le bruit,faible, de la sono. Et la Marseillaise... à en donner des frissons. La comparaison est certes bizarre, mais je n'avais jamais chanté la Marseillaise avec autant de personnes que dans un stade. Là, on était beaucoup plus nombreux, et tout le monde a chanté avec une telle ferveur! C'était émouvant.
Au moment de partir, il n'y avait plus de métro. Il a fallu marcher, longtemps. Encore une fois, ça n'était pas grave. Ca valait le coup.
Ce matin, quand j'ai vu les articles sur le rassemblement qui se concentraient autour de la présence de drapeaux étrangers (pour ne pas dire des pays arabes...), je me suis juste dit que ceux qui écrivaient ça n'avaient pas compris. Il n'avaient pas compris ce que le 6 mai à La Bastille avait été.
Vous me donnez toutes les larmes aux yeux. J'ai faillit jusqu'au dernier moment prendre un train pour rejoindre paris et la bastille mais plusieurs raisons (comme une gueule de bois de la veille pas tout à fait guérit et un manque d'argent) m'ont dissuadé de le faire (pourtant j'ai hésité à sauter dans le train jusqu'à 20h30)
Je crois que je ne le regretterais jamais assez T.T
Je crois que je ne le regretterais jamais assez T.T
En re-regardant la vidéo de 2002, je suis devenue toute stressée, encore plus qu'à l'annonce du résultat de cette année. C'est bizarre, ça fait toujours peur...
Sinon qu'est-ce que j'aurais aimé être parisienne hier soir, pour aller à la Bastille ! Ce doit être drôlement beau de vivre un tel moment entouré de milliers d'autres personnes !
Sinon qu'est-ce que j'aurais aimé être parisienne hier soir, pour aller à la Bastille ! Ce doit être drôlement beau de vivre un tel moment entouré de milliers d'autres personnes !
Je ne pensais pas qu'autant de personnes auraient profité de l'occasion pour se faire de fric!
Je suis de plus en plus déçue de constater à quel point mes valeurs semblent éloignées de celles des français. J'ai pourtant grandit dans ce même pays!
Je suis de plus en plus déçue de constater à quel point mes valeurs semblent éloignées de celles des français. J'ai pourtant grandit dans ce même pays!
Aah je pense que ce soir là sera gravé dans ma mémoire. J'étais à Solférino puis à la Bastille et c'était juste OUF. J'en ai des larmes aux yeux et un petit sourire ému quand je repense à cette soirée, tous ces gens réunis, ce bonheur, ces refrains repris en choeur, les sourires. On était tous là avec les mêmes valeurs, une même envie de changement et ça m'a fait du bien de savoir que cette France là, que j'aime, que je défend, celle des droits de l'Homme, était bel et bien vivante! (Les 18% de Le Pen m'ont fait douté un instant)
J'ai vu un mec sur FB poster une photo de drapeaux français en feu en disant "voilà ce qui se passe en France maintenant qu'Hollande est élu". Sauf que la photo datait de 2007 après la victoire de Sarkozy...
Je ne me vexe pas hein, je comprends très bien qu'on ne s'intéresse pas à la politique lorsqu'on est jeune, c'est normal que ça paraisse compliqué et un peu inaccessible. Les jeunes français qui pleurent la défaite de Sarkozy, ou célèbrent la victoire d'Hollande ne sont d'ailleurs pas forcément très bien informés. Mais au moins ils essaient, ils forgent leur opinion politique et c'est quelque chose d'admirable, parce que la jeunesse est l'avenir de notre pays et c'est donc très important qu'elle soit consciente de l'importance de s'intéresser à la politique... Je comprends que ça puisse paraître un peu ridicule de voir des gens pleurer alors qu'ils ne s'y connaissent pas forcément très bien, mais non, ce n'est pas débile parce que mieux vaut s'y intéresser quitte à se tromper, que pas du tout.
Rebecco;3160700 a dit :Moi ce qui m'a "choquée" ( ou plutot amusée en fait ) c'est de voir des filles de genre 16 ans avec "NS" sur leur joue en train de pleurer toutes les larmes de leur corps parce que Nicolas Sarkozy n'avait pas été élu. Et c'est la que je me suis dis que les Français s'interressent plus à la politique que nous ( que moi en tout cas). Moi qui suis Belge et encore jeune, j'en ai rien à foutre de savoir qui sera élu comme premier ministre tant que mon quotidien ne change pas. C'est comme si j'allais dans les rues en criant " Di Rupo, oué oué oué ! ", je trouve ça un peu débile, limite ridicule. Maintenant, ne vous vexez pas svp, ce n'est que l'avis d'une fille qui ne s'interresse pas du tout à la politique. De plus, je ne vis pas en France et je ne comprends pas vraiment la différence entre les candidats et les changemenst que cet élection va engendrer. ( et qui explique donc le fait que tant de personne soit émues )
Je ne me vexe pas hein, je comprends très bien qu'on ne s'intéresse pas à la politique lorsqu'on est jeune, c'est normal que ça paraisse compliqué et un peu inaccessible. Les jeunes français qui pleurent la défaite de Sarkozy, ou célèbrent la victoire d'Hollande ne sont d'ailleurs pas forcément très bien informés. Mais au moins ils essaient, ils forgent leur opinion politique et c'est quelque chose d'admirable, parce que la jeunesse est l'avenir de notre pays et c'est donc très important qu'elle soit consciente de l'importance de s'intéresser à la politique... Je comprends que ça puisse paraître un peu ridicule de voir des gens pleurer alors qu'ils ne s'y connaissent pas forcément très bien, mais non, ce n'est pas débile parce que mieux vaut s'y intéresser quitte à se tromper, que pas du tout.
salvia;3161699 a dit :
Je partage ta pensée.
J'ai du mal à me réjouir de cette victoire mais c'est parce que je n'entrevois pas d'espoir comparé à toutes ces personnes pour qui ce résultat est un signe d'espoir ...
Pour moi le pire est à venir, et cela n'a pas grand chose à voir avec la couleur politique.
Je pense que ce vote a surtout été un vote contestataire, un vote pour "le changement" et de ce fait j'ai peur que beaucoup soient déçus durant les mois et années qui vont suivre.
Moi j'étais au QG du Front de Gauche et on a chanté "on l'a viré" sur l'air de "on lâche rien" 
anser: c'est un peu grâce à nous quand même non???
en fait j'ai eu une sensation bizarre j'étais à la fois contente mais je suis pas très confiante envers le PS...on verra bien...
Par contre j'ai failli avoir un orgasme en voyant la tête des dirigeants de l'UMP à la télé lol c'est méchant mais tellement bon...
anser: c'est un peu grâce à nous quand même non???en fait j'ai eu une sensation bizarre j'étais à la fois contente mais je suis pas très confiante envers le PS...on verra bien...
Par contre j'ai failli avoir un orgasme en voyant la tête des dirigeants de l'UMP à la télé lol c'est méchant mais tellement bon...
J'y étais et c'est exactement ça même si il y avait énormément de gens la foule était euphorique, arnarchique les gens installés sur les kiosques, les feux rouges, tout le monde parlant avec tout le monde.
Les gens qui dévalisent les fleuristes pour s'acheter une rose (oui j'en faisais partie), salués les gens qui brandissent des tissus rouges à la fenêtre.
Mais je crois que le meilleur c'était à solférino et que je ne voyais rien du tout à cause de la foule qui me cachait l'écran.
La foule a criait de joie quand c'était hollande et le mec à côté de moi qui ne comprenait rien "Mais c'est qui a gagné, c'est qui?" "C'est Hollande" "c'est qui?".
Non mais j'ai vraiment eu l?impression de vivre un moment historique ce soir là. et il y avait une euphorie dans les rue comme je n'en avais jamais eu
Les gens qui dévalisent les fleuristes pour s'acheter une rose (oui j'en faisais partie), salués les gens qui brandissent des tissus rouges à la fenêtre.
Mais je crois que le meilleur c'était à solférino et que je ne voyais rien du tout à cause de la foule qui me cachait l'écran.
La foule a criait de joie quand c'était hollande et le mec à côté de moi qui ne comprenait rien "Mais c'est qui a gagné, c'est qui?" "C'est Hollande" "c'est qui?".
Non mais j'ai vraiment eu l?impression de vivre un moment historique ce soir là. et il y avait une euphorie dans les rue comme je n'en avais jamais eu
marialicious;3161960 a dit :
Voila c'est plutôt le fait qu'elles soient jeunes et qu'elles soient autant investies dans la politique qui m'a intriguée. Peut-être que si on m'avait montré des personnes plus âgées entrain de pleurer, j'aurais trouver ça plus "normal" vu qu'ils sont plus au courant et savent peut-être mieux le changement que cette élection va engendrer. Je trouve ça bizarre parce que je n'arrête pas de me comparer à ces jeunes et je me dis que je n'aurais jamais fait ça. Mais bon, chacun sa personnalité aussi !
J'y étais aussi. J'ai failli verser ma petite larme quand j'ai entendu une femme dire à son mec "non mais tu te rends compte, c'est la première fois que je vois tous les parisiens avec le sourire comme ça, aussi heureux, tu te rends compte, la première fois !"
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