Confessions d'une amie en carton

[YaOd]

Du coup, me sens moins seule.
Je suis pareille, je en suis pas le genre d'amie qui demande de vos nouvelles ou qui vous écrit comme ça sans raisons. Ce n'est pas que je m'enfiche de comment vous allez et de qu'est-ce qui se passe dans votre vie. C'est juste que je n'y pense pas... (ou quand j'y pense, je me dis que j'ai trop attendu et que ça ferait trop louche de leur écrire à présent et je me dis que j'aurais une autre occasion pour leur écrire à nouveau). Je crois que je suis née sans cette option.
Ce n'est absolument pas méchant de ma part... Heureusement que mes amis le savent et qu'ils font avec (et même certains sont aussi doués que moi lol). Au début, mon meilleur ami (qui est un être mille fois plus sociable que moi) avait été surpris par cela, mais quand je lui ai expliqué que ce n'était pas parce que je n'écrivais pas que je ne pensais pas à lui et que mon amitié s'était effacée, il a su faire avec.
Par contre, je ne sais pas si ça le fait aux autres, mais à force de m'être éloignée, j'ai l'impression que mes amis s'éloignent de moi... Même si eux me disent que non, j'ai cette affreuse impression qui me trotte depuis un moment...

 

[Gros-Câlin]

Bah moi c'est quelque chose que je ne comprends pas, et ça me désole de lire "ça me rassure", et les excuses données.
C'est un peu direct, mais je ne comprends pas comment on peut tirer une fierté de ne jamais soutenir ses amis, pourquoi, par flemme ?
Je ne suis pas tout le temps à envoyer des textos, à téléphoner tous les jours, loin de là, mais quand même, y'a un minimum.
Et surtout, je trouve que d'avoir conscience de ça et ne pas changer c'est triste, parce que je trouve que c'est tellement simple de dire à quelqu'un ce qu'on pense, ce qu'on ressent.
Dans l'article, tu dis que tu ne réagis pas quand on t'annonce une mauvaise nouvelle, et pourtant ça te rend triste... Mais pourquoi ne pas le dire alors ? Sérieusement, je ne comprends pas.
Une mauvaise nouvelle, ce n'est pas un jeu, ce n'est pas les sims ou quoi, c'est réel. Et quand on vit un mauvais moment, on aimerait bien que nos amis nous disent des petits mots, juste quelques mots, ça parait rien mais c'est énorme, quand on traverse de gros problèmes.
Surtout que j'ai remarqué qu'en sens inverse, les personnes comme ça sont soutenues par les autres, et ne supporteraient pas qu'on ne les aident pas.
Un texto de soutien ne fait de mal à personne et ne coute rien. Et même quand ça va bien, un texto pour dire "tiens j'ai vu telle chose, j'ai pensé à toi", encore une fois ça coute rien du tout, au contraire.
Et puis c'est tellement sympa de partager des moments forts avec des amis... Enfin c'est ma vision de l'amitié, et c'est plus profond que ce qui est décrit dans l'article (pour moi encore une fois.)

Bref, je n'accuse personne, mais personnellement, ça me dépasse, quand on dit qu'on a des amis, qu'on les aime, qu'ils ont besoin de nous, de manière raisonnable, et bah, on ne les ignore pas par pure égoisme, par flemme, et ce n'est pas une question de solitude ou quoi, c'est juste que l'amitié ce n'est pas un mot, ça a des implications, et c'est justement dans les coups durs qu'on s’aperçoit de ce qu'est réellement l'amitié.

 

[KBi]

J'ai exactement le même comportement et ressenti. Je me dit que je sais pas être amie. Mais avec le temps j'ai appris à sacraliser l'amitié et tenter de la faire vivre à ma manière. Comme une madz l'a dit un peu plus haut, c'est illogique de donner tous les jour le détail de sa journée. Et je suis pas doué pour raconter ma vie comme ça sans raison.

Ce que je fais du coup, c'est faire en sorte de se voir le plus possible. J'ai une amie, ça fait très longtemps qu'on est loin, on se tient vraiment peu au courant. Parfois un ptit SMS tous les 6 mois et une carte postale tous les ans. Bref c'est pas the best mais dès que je suis dans le coin, hop on se voit. Alors oui on s'éloigne, on est moins au courant, mais l'amitié c'est pas basé sur ce qu'on fait mais sur ce qu'on est. C'est partager une vison de la vie et ça même à 10 milliard de kilomètres ça ne changera pas ! J'espère juste qu'un jour on pourra vivre à nouveau pas trop loin l'une de l'autre.

Et puis j'ai connu des gens ici en Grande-Bretagne, je sais que je les verrai plus, qu'on gardera difficilement contact mais je leur dit, si tu m'appelle après 4 ans en me disant, t'es dispo pour qu'on se fasse un truc ? J'en serai ravie et ça n'aura rien d'awkard et déplacé !

Dites vous que votre super pote, quoi que vous fassiez pour rester en contact, ça lui fera plaisir même si c'est trop tard même si c'est après 6 ans d'absence ! ça peut être juste un texto avec un smiley, on s'en fou ! C'est votre pote, vous pouvez être vous même, elle vous comprends

 

[paulette_]

Ooohhh tout pareil...
Je ne sais pas pourquoi je suis comme ça... J'arrive pas à prendre ou donner des nouvelles comme ça, alors que j'ai rien à dire de particulier...
Pourtant j'aime mes amis, et je suis toujours heureuse de les revoir !
Mais j'ai vraiment l'impression d'être une amie nulle, en carton... Et qu'ils peuvent bien se passer de moi de toute façon...

 

[Poupsy]

Une part de moi comprend les gens comme ça même si je suis tout le contraire.
Evidemment, évitons d'entrer dans les extrêmes ridicules : je ne raconte pas par texto chaque détail de ma vie à mes amies mais je fais en sorte qu'elle me sente présente même quand je ne suis pas là. Je profite souvent du métro ou de ses moments de transition pour envoyer un signe, un petit mot, je leur envoie des photos drôles ou un lien youtube où on se comprend. C'est souvent inutile mais bien plus parlant qu'un "ça va, j'ai un taf de ouf" blabla, même si ça m'arrive aussi.
Bref, toutes mes copines ne sont pas comme ça et il a parfois fallu batailler pour que ça change.
Parce que voilà, l'aspect qui m'agace dans l'article et les commentaires c'est la fatalité : "je suis comme ça" en gros. Pardon mais ça n'existe pas. L'une de mes meilleures copines ne décrochait jamais oh grand jamais rappelait avec trois jours de retard, bref n'assurait pas trop à ce niveau là et parfois ça faisait vraiment chier ou vraiment mal...
Au bout d'un moment, je pense qu'elle a vraiment pris conscience que c'était pas cool, que ça me rendait triste... Et elle a vraiment évolué. Bon ce n'est toujours pas une championne mais peu importe : elle est carrément plus régulière dans ces nouvelles quand on se voit peu et je ne pense pas que ça ait compromis son intégrité ni empiéter sur sa liberté d'amie ! Elle a juste fait des efforts pour les gens qu'elle aime et qu'elle a pas envie de rendre triste.
Il me semble que tout le monde est capable de ça, il suffit juste de se sortir les doigts du cul, de se laver les mains et d'écrire un texto merde !

 

[Lady-Godiva]

Perso, je suis obligé de devenir une "amie en carton" : si j'exprime un peu ma joie, je suis pour certains de mes amis une prétentieuse. Ils se pensent inférieurs à moi et s'éloigne ... ça me rend dingue ! personne n'a une vie parfaite, personne n'est magique et pète des paillettes alors il faut qu'ils arrêtent, je ne suis pas un monstre de vanité égocentrique. Alors, j'ai arrêté de donner des nouvelles et cela même sur Facebook. Depuis, qu'une ancienne amie m'a pourrie la vie avec sa dépression (en me disant, tu peux pas comprendre ... blablablabla ... alors que oui, je peux comprendre largement ... je suis passé par là aussi et je suis en plein dedans en ce moment), j'évite de trop aider mes amis. Fort heureusement, tous ne sont pas comme ça mais ça fait mal de voir l'avis que certaines personnes peuvent avoir sur des gens qui sont en théorie des amis. Alors, je deviens peu à peu une amie en carton : personne ne saura ni mes joies, ni mes grandes peines ...

 

[Greene]

Bah moi c'est quelque chose que je ne comprends pas, et ça me désole de lire "ça me rassure", et les excuses données.
C'est un peu direct, mais je ne comprends pas comment on peut tirer une fierté de ne jamais soutenir ses amis, pourquoi, par flemme ?
Je ne suis pas tout le temps à envoyer des textos, à téléphoner tous les jours, loin de là, mais quand même, y'a un minimum.
Et surtout, je trouve que d'avoir conscience de ça et ne pas changer c'est triste, parce que je trouve que c'est tellement simple de dire à quelqu'un ce qu'on pense, ce qu'on ressent.
Dans l'article, tu dis que tu ne réagis pas quand on t'annonce une mauvaise nouvelle, et pourtant ça te rend triste... Mais pourquoi ne pas le dire alors ? Sérieusement, je ne comprends pas.
Une mauvaise nouvelle, ce n'est pas un jeu, ce n'est pas les sims ou quoi, c'est réel. Et quand on vit un mauvais moment, on aimerait bien que nos amis nous disent des petits mots, juste quelques mots, ça parait rien mais c'est énorme, quand on traverse de gros problèmes.
Surtout que j'ai remarqué qu'en sens inverse, les personnes comme ça sont soutenues par les autres, et ne supporteraient pas qu'on ne les aident pas.
Un texto de soutien ne fait de mal à personne et ne coute rien. Et même quand ça va bien, un texto pour dire "tiens j'ai vu telle chose, j'ai pensé à toi", encore une fois ça coute rien du tout, au contraire.
Et puis c'est tellement sympa de partager des moments forts avec des amis... Enfin c'est ma vision de l'amitié, et c'est plus profond que ce qui est décrit dans l'article (pour moi encore une fois.)

Bref, je n'accuse personne, mais personnellement, ça me dépasse, quand on dit qu'on a des amis, qu'on les aime, qu'ils ont besoin de nous, de manière raisonnable, et bah, on ne les ignore pas par pure égoisme, par flemme, et ce n'est pas une question de solitude ou quoi, c'est juste que l'amitié ce n'est pas un mot, ça a des implications, et c'est justement dans les coups durs qu'on s’aperçoit de ce qu'est réellement l'amitié.

Je crois qu'on a pas compris l'article de la même façon. J'ai compris qu'il parlait d'un blocage, ou en tout cas c'est ce que j'ai voulu comprendre, puisque c'est mon cas.
Je n'arrive pas à m'investir avec les gens, je n'arrive pas à les consoler quand ils sont tristes. Pas parce que je m'en fous, mais parce que je ne sais pas quoi faire, quoi dire. J'essaye, mais j'ai l'impression que ca sonne faux, que ce n'est pas les bonnes paroles, les bon gestes. Bref, je ne sais pas comment réagir. Du coup je n'attends pas à ce qu'on vienne me consoler, donc quand je vais mal je fais comme si de rien n'etait. J'ai l'impression que si je leur parle de mes problèmes, j'aurais l'air de ne me soucier que de moi.
Après je n'en retire aucune fierté, et je sais qu'à cause de ça mes relations amicales ne sont pas aussi approfondies qu'elles pourraient l’être. J'essaye de changer les choses, mais ce n'est pas facile, je pense même que pour tout régler j'aurais besoin de voir un psy.
Et je comprends les filles qui se disent rassurées, savoir qu'on est pas seule et qu'on est donc "normale", ca rassure.
Après je ne suis pas l'auteur donc je ne peux pas dire si mon ressenti est le bon ,mais je voulais juste te faire voir cet article sous un autre angle car j'avoue que les termes "égoïste" et "flemmard" m'ont un peu fait tiquer.

 

[Annie D'Astrée]

Ouah, je pensais pas qu'il y'avait autant de personnes dans ce cas là.. Je comprendrais jamais je crois. Qu'est-ce qui est effrayant à ce point dans l'amitié en fait? C'est vraiment pas de l'ironie, c'est une grosse interrogation que j'ai. C'est parce que vous pensez que vos amis sont trop biens pour vous ou quelque chose comme ça? Peur qu'ils se moquent? Qu'ils s'en foutent?
Quand vous recevez des témoignages d'affection/d'intêret de vos amis (prise de nouvelles, réconfort, empathie, cadeaux..) vous le prenez comment alors?

Pour moi l'amitié ça dépend des gens. J'ai pas une facon d'aimer les gens, y'a autant de manieres que d'individus. Du coup mes différentes meilleures amies n'entretiennent pas les mêmes relations avec moi. Il y'en a une ou on s'envoie des messages sur nos vies tous les deux trois jours avec force détails (4 ans qu'on vit plus dans la même ville, et on connait les noms de tous nos amis/profs/connaissances/crushs meme ceux qu'on a jamais rencontrés) une autre ou je me dévoile moins mais avec qui le contact est ininterrompu, une autre aves qui on peut ne rien se dire pendant deux mois et quand un truc notoire m'arrive invariablement je l'apelle et on parle de ça+notre vie+ses histoires (en gros on se fait des sessions rattrapages tous les deux mois).

Le genre d'attitude décrite dans l'article ca me laisse sans voix parce que j'ai eu une amie comme ça et je sais toujours pas quoi en faire. Elle se confie à moi, je me soucie d'elle, et j'attends rien en retour parce que je suis comme ça mais elle ne semble pas réactive quand je lui parle de moi. Mon oncle est mort recemment et elle a juste dis
"-Ah.".
Je trouve ca dingue!!! Okay les peurs, okay les blocages, mais un "Je suis vraiment désolée, tu veux en parler? J'suis nulle à ça mais j'peux essayer" ca coute rien, non? L'argument "Ouais mais j'ai peur que.." je le trouve un peu égocentré parce qu'il y'a des moments ou faut juste arreter le tir et apporter l'aide à ses proches. Moi ce decès ca m'a cassé et j'ai jamais eu d'attention d'elle. Elle me regardait en chien de faience pendant les cours, et parlait de son désarroi face à ma situation à mes autres amis, ça me rendait folle. Je parle de ce décès parce que ça m'a choqué mais ca marche avec tout ce qui va avec la vie d'une lycéenne basique: Peine de coeur, souci de famille, notes pas toujours au top, profs cassants etc.. Quelques fois elle régissait mais c'était très.. Robotique. Elle me donnait son avis comme dans un QCM, elle me triait les différentes options qui s'offraient à moi en relation avec mon problème d'une facon froide et objective. C'était ça ou rien, alors je prenais.
On rit beaucoup toutes les deux, et on parle pas mal aussi, c'est pas pour rien qu'elle a été (est? )mon amie mais ca coince quand je commence à parler de moi, parce qu'elle est tellement stressée par les autres que pouf, elle se met en pilote automatique-panique. On en a déjà parlé, je crois voir comment ca se passe pour elle mais rien à faire je comprends pas...
Je suis toujours amie avec elle mais sincérement je vois pas quel genre d'efforts de plus je peux faire, c'est trop déséquilibré, j'suis mal à l'aise de m'investir pour deux dans une relation amicale. Elle a peu d'amis mais elle en a quand même, et ces amis, ca leur va cette relation je crois donc c'est cool. Mais moi j'en ai marre de me retenir de parler de moi pour la ménager..

 

[Wade.]

Quand vous recevez des témoignages d'affection/d'intêret de vos amis (prise de nouvelles, réconfort, empathie, cadeaux..) vous le prenez comment alors?

Bah on dit merci
Non mais ce que je veux dire (je vais essayer de parler en général) c'est que si une personne ne te témoigne pas d'affection direct, en gros l'image du cliché des filles dans les séries/films etc, elle ne pas sauter de joie si tu lui témoigne de l'affection!

Tu parles de sa reaction pour ton oncle, je sais que j'aurais pu reagir pareil Bon j'aurais peut etre pas juste dit "ah" mais je me serais sentie un peu bete, pas savoir quoi dire, du coup la phrase "Je suis vraiment désolée, tu veux en parler? J'suis nulle à ça mais j'peux essayer" ne me serait même pas venue à l'esprit, après je t'aurais peut être envoyé des texto pour te dire que si tu veux en parler y'a pas de soucis et dans ta tête tu m'aurais maudit à base de "mais j'avais besoin de parler tout à l'heure mais tu m'as soulé avec ton ah"

C'est vraiment un blocage, parce que étant jeune j'ai pas eu beaucoup d'amis (sortez les violons) du coup j'ai pas pris l'habitude, je ne sais pas faire et je sais pas l'expliquer. Pourtant j'aimerais passer mes journées à envoyer des sms, discuter, être une amie "normale" etc ... mais j'y arrive pas (et les textos me soule vite!)

Enfin voila c'est le plus que je peux faire, si d'autres madz veulent essayer d'expliquer pas de problème!

 

[KBi]

Annie D'Astrée

Tu as tout compris ce au'il y a a comprendre. Les personnes qui agissent comme ça (dont je fais plus ou moins parti tout n'est pas tout noir ou tout blanc) sont des personnes qui n'ont pas confiance en eux. C'est un problème pour lier des relations avec les autres et tu as déjà fait tout ce que tu pouvais. Tu peux pas faire grandir les gens a leur place. Comme l'a dit une autre madz, la seule chose tu peux faire c'est lui dire ce que tu nous a dit et ce n'est pas désespéré elle peut changer.

C'est un travail sur soi comme n'importe quel autre et ca peut prendre du temps.

C'est juste que tu ne l'accepte pas.

 

[Balkis]

Je ne pense pas être une amie en carton. Beaucoup de mes amies pensent ça, mais je sais que je ne suis pas une amie en carton avec tout le monde.

J'ai une amie qui exagère toujours tout. Une qui me parle jamais d'elle, et qui me reproche de lui parler de mes problèmes.
J'ai une amie que certes je ne vois pas souvent (deux fois par ans je dirais), mais pour qui je serai toujours là, et qui sera toujours là pour moi. C'est une amie qui avec le temps est devenue "la famille", sa famille aussi c'est la famille. C'est comme une cousine. J'ai deux autres amies comme ça.

Le premier groupe d'amies ce sont des amies en PQ, et moi en retour je suis une amie en carton. Et avec elles je ne sais pas comment réagir. Elles sont compliquées, j'ai l'impression de n'être qu'un accompagnement pour sortir et poster des photos sur facebook. Bien sûr si quelque chose de grave leur arrive, je serai près d'elles. Enfin, si elles me laissent être là.
Le problème avec ces amies aussi c'est qu'elles ne cherchent pas à me comprendre, et à me parler. Ce sont les reines de l'embrouille et de la non communication. Enfin, chacun ses faiblesses et ses nuances.
Je ne dis pas que je suis une amie en carton à causes d'elles, parce que je sais que suis une faible, que je suis une grande solitaire. Mais disons que je fais des efforts quand c'est important.

 

[Annie D'Astrée]

Kbi : Ca fait presque 5 ans que je la côtoie, effectivement le niveau de tolérance de ma part est sérieusement entamé. Parce que elle, elle souffre, mais moi aussi, à un autre degré certes mais c'est pas la joie quoi. C'est vrai, j'ai pas à la faire changer, il faut de la patience, et j'ai pris sur moi de longues années, et au final j'ai l'impression d'avoir fait plus de concessions qu'elle. (J'veux pas rentrer dans un débat au mérite, juste comment le vis.)
Et Wade. c'est là que je me rends compte que mon amie en question c'est nettement plus poussé parce qu'elle en a plus jamais parlé de mon oncle. J'suis allée à l'enterrement, j'suis revenue, j'ai beaucoup pleuré, mais non, elle lachait pas un mot, j'crois que niveau blocage ouais c'est vif. Et en fait oui elle non plus n'a pas eu beaucoup d'amis
J'posais la question pour les témoignages d'affection parce que quand je lui en fais soit elle réagit pas, soit elle a une réaction en demie-teinte "Oh, merci, cool.".

Enfin tout ça pour dire que même après tout ce temps, j'ai pas forcément envie de la perdre mais j'me sens seule très souvent, et j'suis pas habituée aux amitiés compliquées comme ça