J'ai été vierge jusqu'à 22 ans

[keratinya]

Ca fait toujours du bien de voir qu'on n'est pas seule !!
Moi j'ai 18 ans et je suis toujours vierge. Pourtant ce ne fut pas par le manque d'occasion.

J'ai dû être "dépucelée de la bouche" à 12 ou 13 ans, j'ai eu trois copains importants mais impossible. Dès qu'il en est véritablement question (dès que je me retrouve nue pour dire les choses clairement) je suffoque, mon corps se brusque, je suis au bord des larmes.

Et j'ai eu de la chance, j'ai été avec deux gentlemen (le premier était idiot, c'est autre chose...)
Et le plus drôle ? Comme j'avais 14 ans et que je sortais avec lui qui en avait 18, j'étais traitée de "sal***" par toutes les filles de son groupe d'amis . Préjugés en veux-tu en voilà !!

Souvent je vois des amies qui n'assument pas le fait d'être vierge à 18 ans, l'une d'entre elles a même choisi de perdre sa virginité à Berlin avec un mec rencontré en boite dont elle ne parlait pas la langue. Elle dit qu'elle ne regrette pas.
Certes je suis peut être un peu trop fleur bleue, mais je m'y fais pas au sexe comme ça...
Eh bien quand je vous lis, 22, 23, 24, 25 ans, vierge et qui assument, je me dis que finalement l'âge on s'en fout. La seule chose qui compte c'est que quand on le fait, on ne regrette pas.

Après je dis pas que c'est toujours simple à assumer au jour le jour. Lors des discussions entre nanas, euh...
Là il y a différentes approches: celles qui trouvent soudainement urgent de faire la vaisselle, celles qui mentent, celles qui se taisent.

Moi c'est simple, je n'en parle pas. Je laisse "planer le mystère". Seuls mes ex et mes plus proches proches amies savent.

Le problème c'est que c'est pas parce que je suis vierge que je ne sais pas séduire. Résultat on me traite souvent de sal*** ce qui me fait doucement sourire. Un mec m'a même sorti, lors d'une soirée au cours de laquelle je venais de le rencontrer, quand il a compris qu'il ne se passerait rien de plus que deux trois baisers mouillés "Mais tu vas même pas me suc** ??"
Euh.. plaît il ??? Je suis peut-être coincée, mais ça non. Genre non. Et dans ces moments là, j'me dis que rester vierge, c'est pas si mal. C'est mon petit secret, il prouve que seules quelques TRES rares personnes me connaissent vraiment.

Je sais j'ai fait un billet de 30 000 bornes, en mode 3615 ma life, mais ... zut j'ai pas d'argument.

Merci à celles qui auront pris le temps de me lire, et NON être vierge n'est pas une fatalité ! Zut quoi !

 

[100drillon]

Je poste rarement mais je vais sortir ma plume car ce sujet me tient particulièrement à coeur. J'aimerais avoir des études et des chiffres assez officiels sur la population qu'on appelle "les vierges tardifs". A mon avis, il y en a beaucoup plus qu'on ne le pense. Mais les normes imposées par le société actuelle font que, si on est vierge après 18 ans, on se la ferme et on commence à ruminer sa honte.

Personnellement, j'ai été vierge jusqu'à mes 22 ans. Seules mes meilleures amies étaient au courant et encore, plus vraiment vers la fin puisque je m'énervais à chaque fois que ce sujet était abordé. Cette virginité me pesait.
Je n'attendait pas LE bon, loin de là, mais je voulais juste que ça se passe bien. Je voulais juste un mec sympa et pas trop mauvais qui ne me traumatise pas pour tout le reste de ma vie sexuelle.
J'ai eu des occasions mais ce n'étaient pas les bons. Et puis je n'avais pas vraiment envie de le faire avec une connaissance plus ou moins proche qui - dans le cas où il découvrirait le pot au rose - exposerait mon grand secret aux yeux de tous (oui, mes amis du supérieur me prennent pour une fille libérée avec pas mal d'expérience...Bizarre...).
Et contrairement à beaucoup des messages qui sont postés sur les forums à ce sujet, le problème qui m'empêchait de sauter le pas, c'était uniquement mes complexes par rapport à mon physique et par rapport à ma virginité (foutu cercle vicieux!).

Pour en revenir à la petite histoire, ça c'est passé un soir où je revenais chez moi un peu pompète. J'étais dans un quartier pas tranquille et un garçon à qui j'ai demandé l'heure m'a dit qu'il marchait un peu avec moi jusqu'à ce qu'on arrive dans un endroit un peu plus sûr. Il était charmant et avait de la conversation. On a parlé. Beaucoup. On a rigolé. Beaucoup. Puis chemin faisant, on est arrivé jusqu'à chez moi. On s'est embrassés. Je l'ai fais monter. On l'a fait. Point.
Je ne regrette absolument rien. C'était un très bon coup et c'est un peu une 1ère fois comme je l'avais imaginée.

Ma vie n'a certes pas changé après ça, mais je me suis sentie soulagée.

 

[Noctambule.]

Ca, c'est le genre de témoignage qui fait plaisir à lire. J'ai également couché pour la première fois assez "tardivement", j'avais vingt ans (enfin, j'ai toujours vingt ans, en fait, c'est récent), et je l'ai fais avec un garçon, rencontré en soirée. Je ne pensais pas que ma première fois allait se passer comme ça. Parce que j'étais le genre de fille qui se disait qu'elle attendrait le bon pour le faire. Mais plus le temps passe, plus on revoit ses exigences à la baisse. Dans le sens où je me suis rendue compte que je me retranchais moi-même derrière des barrières et des préjugés. Je n'ai jamais eu de petits copains, aucun garçons ne s'est jamais intéressé à moi (ou alors il ne s'est jamais fait connaître --' ) et ce garçon me plaisait, je lui plaisais, alors on l'a fait. Et comme pour l'article, je ne l'ai jamais revu. Avant cette nuit-là, j'étais persuadée que, si je faisais ça comme ça, avec quelqu'un dont je n'étais pas amoureuse, j'allais m'en vouloir, ne plus être capable de me regarder dans le miroir, me sentir sale ou je ne sais quoi. Et en fait pas du tout. Je ne regrette pas, dans un sens ça m'a fait beaucoup de bien, parce que ça m'a permis de décomplexer. Je me sens mieux dans mon corps et dans ma tête, j'appréhende mieux le fait de n'avoir jamais été amoureuse, et de n'avoir jamais été aimé par un homme.

Le problème, c'est qu'on vit dans une société où coucher est important, mais pas avec n'importe qui ni n'importe comment, au final on se bride toutes seules, et on risque de passer à côté de belles expériences,et c'est juste dommage.

(waouh, je raconte pas ma vie comme ça d'habitude )

 

[Somewhere_else]

Mais je crois que ce qui me gênait surtout à l'époque, ce n'était pas de ne pas avoir fait l'amour, mais plutôt de ne pas avoir eu ou presque d'expériences amoureuses, même inabouties.
En fait j'ai toujours eu l'impression que pour être dans la normalité, il fallait avoir eu quelques copains aux collège, pas des trucs importants, hein, juste avoir été avec un mec ou deux pendant quelques jours ou semaines à vaguement se tenir la main sans que ça aille beaucoup plus loin; puis ensuite, premières expériences sexuelles au lycée, ou au moins pécho des gens en soirée (quelle splendide formulation).
Et quand toi, à ce stade là, tu n'as jamais ne serait ce qu'embrassé quelqu'un, ben tu te sens à coté de la plaque, et les situations où on pourrait te demander "et toi?" deviennent les moments les plus gênants au monde.

Au final, j'étais pas spécialement "en retard" (je déteste cette formulation), avec le recul, je me rends compte à quel point tout ça n'avait guère d’importance, mais à un moment donné, ça m'avait quand même un peu pourri la vie.

J'ai 17 ans et je suis complètement d'accord avec ce que tu viens de dire. Personnellement, je me suis sentie anormale dès la 4ème où on s'étonnait déjà que je ne sois encore sortie avec personne. Mais dans ma tête, je me disais qu'au lycée tout changerait et que je rencontrerais sûrement mon premier copain... que nenni ! J'ai effectivement rencontré quelques personnes mais ne sortant pas beaucoup il ne s'est rien passé.
A partir de l'année dernière (en première donc), quelques garçons ont commencé à s'intéresser à moi. A un moment, j'y ai vraiment cru mais je n'ai pas su saisir les bonnes opportunités et le mec en question se comportait parfois bizarrement, ce qui n'a rien arrangé. Bref, finalement, au bout d'un an il a lâché l'affaire (et moi aussi).
Cette année, je suis allée à une soirée où il y avait quelques garçons. Un en particulier s'est beaucoup rapproché de moi et je savais que si j'en avais envie je pouvais l'embrasser. Mais je n'ai pas pu (en partie parce que je savais que cette relation n'aurait pas de suite mais au final je regrette --') je tiens à préciser que cette 'histoire" reste ma relation la plus "aboutie" à ce jour !
Bref, il y a eu d'autres mecs qui se sont intéressés à moi. Seulement, j'ai besoin d'être proche d'abord avec le gars pour envisager qu'il se passe quelque chose, sinon je ne suis pas à l'aise DU TOUT. Je n'ose donc pas tenter la moindre approche avec un mec même si je sais que je lui plait.
J'ai l'impression d'être coincée à mort, vraiment. Je ne sais plus quoi faire. J'ai beau me dire que j'ai encore le temps que ça arrivera la prochaine fois mais je n'y crois plus. Tout cela me parait irréel...
Pour l'instant, le fait d'être vierge ne me gène pas trop. Je ne suis pas seule. Par contre, le fait de n'avoir embrassé personne, oui. J'ai honte, j'ai l'impression que plus le temps passe, plus mon cas empire...

EDIT : je tiens à préciser que dans mon lycée, il y a encore beaucoup de filles vierges et on ne se moquent pas vraiment de ça. Par contre, lorsque les autres apprennent qu'on a jamais eu de copain on est carrément regardé de travers !
De plus, j'ai oublié de dire que j'ai fait ma scolarité avec presque les mêmes personnes et donc elles connaissent ma situation, je ne peux pas mentir (même si de toute façon, je n'arrive que difficilement à mentir) Du coup, j'ai souvent droit aux "alors les amours ?" ou des trucs du genre. Je me dis que l'année prochaine, ça ira mieux mais ce n'est pas si sûr ...

 

[Bonesfree]

Ce n'est pas la honte au contraire je trouve ça beau !
J'aime pas trop parler de fesses et dans la société "étudiante" ça me donne droit à des reflexions genre je suis frigide et avec mon copain on fait rien.
Pour ma part j'aurai préféré attendre plus longtemps ^^

 

[100drillon]

J'ai pas pris le temps de lire tous les messages mais ce qui en ressort, je trouve, est soit "compatissant" soit méga personnalisé donc forcément en accord avec le thème. Et si on prenait un peu de recul?

Je veux dire, ce n'est pas "anormal" d'être vierge à cet âge là, MAIS je trouve personnellement que ça veut dire quelque chose. Et si on lit/écoute le témoignage des nanas qui sont encore vierges à 22 ans passés bah en règle général soit elles le vivent mal, soit elles se posent des questions, soit elles sont curieuses de savoir ou alors et assez souvent il y a une histoire de blocage.

Que notre société soit hyper-sexualisée c'est une chose, mais il n'y a pas que ça. La sexualité fait beaucoup dans l'épanouissement d'une personne, et je pense que si la libido ne se concentre pas sur l'acte sexuel en lui même pour "x" raisons, elle se centrera sur autre chose. Cette autre chose peut-être une passion dévorante, un altruisme très développé par exemple. Et, pour aller plus loin, je dirais que si la libido d'une personne ne trouve pas satisfaction quelque part, elle créera une frustration ou une aigreur.

Oui, je vous vois venir! Mais c'est mon avis et il n'est pas là pour faire complexer qui que ce soit. Par contre, je trouve ça assez fou que personne ne vienne toquer à la porte et dire "Hou-hou, posez vous des questions quand même!". Je le re-précise, je ne trouve pas ça choquant d'être vierge à 22 ans, ni même à 30 ans, en revanche, je dis juste que ce n'est pas anodin.

Le problème est qu'avec les tabous actuels, personne ne peut savoir combien de personne sont encore vierges à 20,22, 24 ou 30 ans. Et je pense que ce n'est pas un phénomène aussi rare que tu le penses.

La moyenne d'age pour les filles est de 17,5 ans si mes souvenirs sont bons. Sachant que toutes mes copines de collèges ont perdu leur virginité vers 12/13 ans, alors je devrait connaître soit un nombre incalculable de personnes à "l'avoir fait" peu après 18 ans; soit un certain nombre de filles à l'avoir fait à 22 ans et quelques!
Or ce n'est pas le cas! Il y a donc bien un tabou quelque part...

 

[Somewhere_else]

Ce n'est pas la honte au contraire je trouve ça beau !

Tu parlais de moi ?

 

[Somewhere_else]

Je dois aussi ajouter quelque chose. Le truc qui m'énerve vraiment c'est que être célibataire est devenu anormal. Les gens s'inquiètent pour toi, comme si tu ne pouvais pas être heureuse autrement. Parfois, j'ai l'impression que sans les autres je ne ressentirais pas autant ce besoin de me "trouver un copain". J'ai juste envie de leur dire "Mais merde ! Je suis bien comme ça, je n'ai besoin de personne !"
Je crois que c'est la chose qui m'étonne le plus. Comme si, pour réussir ta vie, tu dois absolument te mettre en couple à 17 ans...

 

[100drillon]

Je n'ai pas dis que c'était un phénomène rare. Et, si tu pouvais m'en dire plus ... je ne comprends pas ou tu veux en venir, en fait!

Ce que j'essayais de démontrer c'est que la honte et la gêne ressentie par les vierges tardifs vient de la pression qu'il subissent de la part des media et des bien-pensants sexuellement actifs (à cause de commentaires un peu comme le tien en fait).

Si ces gens pensaient qu'être vierge à cet âge n'est pas, socialement parlant, une honte; alors il ne ressentiraient peut-être pas ce mal-être. Donc pour moi être vierge à 22 ans ça ne veut pas forcement "dire quelque chose", ces personnes ne ressentent pas "une frustration ou une aigreur" et ils ne devraient pas être emmerdés par des personnes disant "Hou-hou, posez vous des questions quand même!"

Si ça leur paraissait plus "anodin" justement, ils en souffriraient moins.

Je ne sais pas si c'est clair mais mes propos rejoignent un peu ceux de Shield en fait

 

[yuna]

19 ans, toujours "pucelle de la bouche" (cette expression restera dans les annales), et pucelle tout court

Plusieurs personnes sont au courant, mais je m'assume pas du tout.
D'un côté je me dis "dès que t'en trouves un, tu t'avales un ou deux verres pour destresser... tu te rattraperas avec ton vrai "true love" d'après (que je ferais pas fuir avec ma peur de ne pas être à la hauteur/savoir faire..)" de l'autre je me dis "attends le bon"

Mon problème comme la dit une Madz plus haut, c'est que plus j'attends, plus ça me fait stresser, plus je repousse les gens, ce qui repousse encore l' "échéance" (j'assume pas je vous l'ai dit ) ... "putain de cercle vicieux" comme elle dit.

J'ai pas envie de me presser, mais d'un autre côté ça me pèse, et j'ai l'impression de louper pleins de choses...

 

[sarahdlrp]

Vierge juqsu'à 21 ans. J'étais la dernière parmi les filles de mon entourage. C'était une honte pour moi quand j'avais environ 17-18 ans.
Et en me rendant compte que certaines de celles qui l'avais déjà fait regrettait de ne pas avoir attendu un garçon qui tenait plus à elles, je me disais que j'attendrais quelqu'un qui tient à moi.
En plus, plus le temps passait, plus les filles vierges devenait rares. C'est carrément devenue une fierté. Je me disais que je ferais ce cadeau (le seul cadeau que je ne pourrai faire qu'une fois dans ma vie) à un chanceux et qu'il aurait intérêt à se sentir privilégié et a le mériter.
Aujourd'hui, c'est chose faite. J'ai trouvé le gagnant. Je l'ai fait patienter 9 mois en tout. Je ne regrette pas d'avoir attendu au contraire. Par contre, j'ai eu très mal.

Faites comme vous le sentez, je conseille quand même de le faire avec quelqu'un qui vous accorde un minimum d'intérêt histoire de ne pas regretter plus tard.

En tous cas, très bon témoignage!!

 

[keratinya]

Okay, remettons deux trois choses en place.

Grisette, quand tu dis "je ne dis pas que c'est anormal MAIS (...) Hou-Hou posez vous des questions" euh...

Moi je ne rentre pas dans la tranche d'âge définie, 18 ans, toutes mes dents, aucun traumatisme à mon actif et pourtant. Alors oui, j'ai été élevée au Jane Austen et au Balzac, et pourtant je me considère pas spécialement comme romantique. Ce que je demande c'est du respect et de la tendresse. Un mec avec lequel j'aurai du feeling, un Gentleman.

L'hyper sexualisation de la société me dérange pas outre mesure, je trouve ça juste inutile, comme dit le proverbe "si t'as pas de cerveau sers toi de tes seins" (Bon ok il est de famille mais c'est valable en général)

Par contre, c'est l'hyper valorisation du couple qui me gêne !! En gros, pour être "bien dans ta peau" à 18 ans il faudrait impérativement avoir eu une belle histoire au lycée, soit qui continue, soit qui compte comme ton premier amour toujours et donc être ou avoir été amoureuse.

Etre vierge soit, socialement parlant c'est gênant. Mais pire, n'avoir jamais été amoureuse / même fait semblant !!
Là on passe pour une allumeuse sans coeur / sainte nitouche de la prouprouterie.