Tiens j'en profite pour poser ici une réflexion que je me fais ces derniers temps : est-ce qu'avec l'anti-spécisme, les vegans ne se tirent pas une balle dans le pied ?
Les études les plus récentes montrent que certains végétaux ont des sensations, réagissent, interagissent entre eux. Les arbres semblent avoir des "amis", ils ont une mémoire, ils apprennent, ils ont besoin les uns des autres, ils s'alertent en cas de danger...
Quelques exemples :
- certains arbres sont capables quand ils sont grignotés par un insecte non seulement d'émettre des substances qui attirent les prédateurs de cet insecte mais aussi de savoir (via les molecules de la salive de l'insecte) quel est l'espèce qui le grignote et d'appeler leur prédateur spécifique.
- On sait aussi que les graines de graminées qui germent émettent un son à une fréquence particulière. Quand on passe artificiellement ce son dans un champ, les graminées se tournent vers la source du son.
- On pu aussi observé que le mimosa sensitive apprend. Quand on fait tomber une goutte d'eau sur ses feuilles, elles se recroquevillent automatiquement. Mais si on fait ça régulièrement sans faire suivre cette 1ère goutte d'un danger (genre une averse), le mimosa ne se recroqueville plus.
(Je n'ai aps les références sous la mais je peux les trouver si ça intéresse quelqu'un).
Il est encore très difficile d'évaluer ce qui relève de l'automatisme méchanique, de l'instinct ou du choix, mais des comportements très troublants sont observés chez eux. Je vous renvoie au bestseller "la vie secrète des arbres".
Bref, là où je veux en venir, c'est que même si "le cri de la carotte" m'énerve autant que tout le monde, le fait est qu'on connait encore très mal le monde des plantes. Mais spontanément, j'aurais tendance à penser dans ce monde comme dans le monde animal, tous les êtres ne sont pas aussi "complexes" ou "perfectionnés".
Et personnellement, je trouve totalement justifié de faire une différence entre les êtres en fonction de leur complexité, de leur sentience, de leur intelligence et de notre capacité à communiquer avec eux.. Ce sont certes des critère un peu arbitraires pour décider qui on épargne ou pas, mais vu qu'on ne peut pas vivre sans manger qlq chose...
J'assume donc totalement mon spécisme. De base, je privilégie les mammifères par rapport aux autres groupes, même s'il y a des exceptions. De la même manière, je suis incapable de manger un poulpe ou une raie (ils sont si intelligents, et les petites raies sont tellement amicales) alors que j'ai beaucoup moins de scrupule à manger une crevette.
Et je me dis qu'à terme, il est possible que j'en vienne à faire la même hiérarchisation en incluant les végétaux. En gros, je préférerai manger une moule que tuer un arbre.
Je ne dis pas que j'ai raison, juste que les développements récents de la recherche sur les végétaux laissent songeurs.