sur le sujet des doutes concernant la parentalité je dirais que pour moi ça a été un choix. Conscient, posé, plus rationnel qu'instinctif. Je n'ai jamais ressenti ce désir d'enfant venant des tripes dont certaines amies me parlaient. J'avais le désir de transmettre, prendre soin, regarder s'épanouir, créer une famille à moi. Mais je n'ai pas ressenti cette envie irrépréssible. Je ne vois même pas de quoi on parle. Pourtant, devenue maman, je réalise que pour moi en tous cas avoir un enfant est plus beau que tout. Rien de ce que j'ai fait, ni personne que j'ai connu, ne surpasse ce sentiment-là, ce lien-là. C'est la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie, depuis toujours et je crois pour toujours. C'est pour ça qu'à mes amis qui hésitent j'aurais tendance à dire "vas-y, c'est ce que tu pourras faire de mieux" mais dans le même temps j'ai la chance d'avoir un enfant en bonne santé, pas pénible et d'avoir les ressources nécessaires (en entourage, temps, argent etc) et j'ai conscience que c'est un gros privilège. Si on ne se sent vraiment pas alors en effet peut-être qu'il vaut mieux s'abstenir parce que c'est vrai que ça demande un tel surpassement de soi parfois, une attention si absolue les premiers temps. Par contre si on attend une illumination, une certitude pour se lancer, elle ne viendront sans doute jamais. Je trouve que c'est comme pour toutes les relations d'amour, il y a un moment où il faut faire le saut et faire le pari qu'on saura (faire, aimer, gérer...)