Tout d'abord, quelles définitions ? Les définitions du dictionnaire veillent généralement à maintenir les inégalités en place en occultant le fait que le sexisme ou le racisme sont des systèmes (en limitant aux préjugés sans prendre en compte la notion de pouvoir ou de privilèges). Quant aux définitions militantes, une personne non-initiée les rejettera de toute façon parce que ce n'est pas LA définition qu'elle connaît (donc celle du dictionnaire).
Ensuite, je pense qu'il est nécessaire de bousculer les idées préconçues d'une personne sexiste et/ou raciste avec ces définitions, mais ça me paraît être un peu bancal de commencer par ça avec une personne qui tient des propos très graves (essayez de dire à un mec très misogyne qu'il a des privilèges...).
Oui, effectivement, dans ma tête c'était des définitions qui impliquent déjà une certaine réflexion sur le sujet
Mais du coup, dans un cas comme @AléciaE. , par où aborder le problème?
Elle peut le faire sur le plan personnel et du ressenti ("tu me blesses quand tu parles des femmes comme ça"), et potentiellement entraîner que le copain en question évite de parler ainsi devant elle, mais pas qu'il continue d'en parler ailleurs, ni d'avoir un comportement général dans la même ligne, non?
En plus, je trouve qu'il y a un effet pervers dans le sens où elle "prendrait la faute" sur elle: "ça me gêne, ça me met mal à l'aise, ça me blesse" et pas "tu as un discours problématique". La définition n'est peut être pas le meilleur point de départ, mais confronter la personne concernée à une notion qui est à la fois extérieure (ici au couple) et dont on n'a pas envie de relever est un premier pas,non? Je ne connais personne qui se revendique sexiste ou raciste, même en tenant de tels propos...
C'est intéressant, parce que ça pose la question de comment réagir face à un discours sexiste, raciste, homophobe en général. Par où commencer? Est il possible de les faire changer d'avis, ou est ce un combat perdu d'avance? Je pense avoir déjà fait bouger des mentalités, mais de personnes qui n'avaient pas conscience des problèmes (de sexisme), sans être foncièrement sexistes, masculinistes etc... et qui confrontées à un discours argumenté, pouvaient en accepter la teneur...