Pour rebondir sur le débat en cours, effectivement, plusieurs grands axes à l'origine de discrimination dans le travail des femmes:
- un de confiance en elles : plusieurs études ont montré que les filles atteignent un pic de confiance en elle à 7 ans, puis cela diminue face aux messages de la société (entourage, films, pubs, etc), contrairement aux garçons. Par suite, elles demandent moins de promotions et d'augmentation de salaire. Eduquer les filles de manière à conserver leur confiance en elle peut déjà aider.
- un de sélection: plusieurs études ont également montré qu'un groupe majoritairement masculin aura tendance à sélectionner un candidat masculin (c'est un principe de socio, observé sur le terrain). J'illustrais ailleurs qu'une règle oblige maintenant les jury de la recherche à être mixte paritaire, et cela a fait remonter le nombre de chercheuses féminines là où cela a été mis en place;
- les rôles genrés: dans beaucoup de familles la charge domestique et familiale est sur les épaules des femmes majoritairement. Si tu dois être à 17h30 devant l'école pour récupérer Kévin ou Marie-Louise, c'est ton collègue Jean-Bernard qui aura la promotion.
Edit: avec combo possible des deux: le recruteur qui va parier sur le risque maternité de la nana (j'ai une copine à qui on a déjà demandé en entretien si elle voulait un bébé...
. alors qu'en plus son mec envisagerait bien d'être père au foyer, comme quoi...)
Autrement dit, briser le plafond de verre demande une action sur plusieurs fronts et envisageable dans la durée avec une composante éducative forte.
sur le thème de la langue, c'est rigolo, parce que c'est l'Acdamie française qui a fixé la fameuse règle "le masculin l'emporte sur le féminin", avant, les accords se faisaient sur la règle de proximité
Et il existe un neutre dans plusieurs langues aussi.
Edit: avec notamment l'avis de ces "charmants" messieurs:
En 1651, Scipion Dupleix, historien français, lance le mouvement et écrit dans son ouvrage
Liberté de la langue française dans sa pureté :
« Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut tout seul contre deux ou plusieurs féminins. »
En 1675, l’abbé Bouhours, aussi grammairien, historien et écrivain, en remet une couche :
« Lorsque les deux genres se rencontrent, il faut que le plus noble l’emporte. »