Je me suis pas mal retrouvée dans cet article: j'ai fais un bac ES car je ne savais pas quoi faire après et, selon mes parents, c'était le bac le plus général. Si je m'étais écoutée, je serais partie en L... Passons... En terminal, je ne savais pas du tout quoi faire après, ça ne coulait pas de source pour moi. Du coup, j'ai décidé de partir en année sabbatique, aux Etats-Unis, y refaire une terminal. Sauf que ça n'a pas pu se faire (à cause d'un vaccin) et que je me suis retrouvée en mars, sans savoir quoi faire juste après. Suite à une réunion d'information sur les métiers de l'enseignement, j'ai décidé de devenir prof de français en tant que langue étrangère dans un pays anglophone, ayant des facilités en anglais. C'est comme ça que je me suis retrouvée en LLCE anglais. La première année, je pensais avoir trouvé ma voie, même si je sentais que certaines matières allaient être dures, j'aimais avoir mes cours en anglais et tout et tout. Tout a changé en deuxième année: je suis allée au CUIO avec une amie, un peu perdue, et me suis renseignée (enfin) sur le métier que je voulais faire et... ça m'a complètement découragé! Je ne voulais pas aller jusqu'au Master, passer des concours, je ne m'en sentais pas capable...!
C'est donc comme ça que je me suis retrouvée en L2, ne sachant pas quoi faire après la licence (j'avais quand même décidé d'aller jusqu'au bout, histoire d'avoir un diplôme). Ma troisième année a été assez dure, puisque deux filles de mon groupe d'amis ont quitté la fac et les deux autres, eh bien, elles étaient comme moi: perdues, ne sachant pas quoi faire après la licence. J'ai donc décidé de partir en année sabbatique et cette fois-ci, ça a aboutit. J'ai donc eu ma licence ras les pâquerettes (avec toutes les grèves, les blocus et ma motivation nulle, je ne sais pas comment j'ai fais...) et suis partie aux Etats-Unis, pensant avoir un déclic pendant mon voyage.
Déclic que je n'ai pas eu: je suis rentrée plus tôt car l'ambiance ne me convenait pas (on restait entre français à juste faire la fête, moi je voulais voyager et parler anglais). Je pense qu'à mon retour, j'ai fais une petite dépression, à réfléchir sur la suite de mes études: tout et rien me tentait. Et au final, je n'ai rien fait. J'ai trouvé du boulot dans l'hôtellerie sur Paris, mais ça ne me plaisait pas non plus. Je suis donc repartie en voyage, en Nouvelle Zélande, en pensant toujours avoir un déclic pendant mon voyage. Je me suis mise la pression en me disant que j'avais 24 ans et qu'il fallait que trouve ma voie. En rentrant en France, je me suis donc lancée dans une formation de massage... Mais ça ne m'a pas plut. Je me suis retrouvée donc au chômage, chez ma mère, ne sachant pas quoi faire.
Ma meilleure amie étant sur Londres, elle m'a convaincu de venir la rejoindre car "on trouve du taf facilement". Effectivement, j'ai trouvé du boulot rapidement... dans l'hôtellerie, encore! Moi qui déteste ce secteur! Au bout de six mois à tenter de trouver autre chose, je me suis résignée: il fallait que je reprenne les études car mon CV criait l'hôtellerie. Oui, mais quoi?
J'ai finalement décidé de reprendre une formation qualifiante dans le tourisme (la production de voyage et non la vente) et j'aimais ça: après tout, j'aime beaucoup les voyages et voyager, je collais donc dans le décor! Sauf que mon stage ne s'est pas passé comme prévu: l'ambiance ne me convenait pas et je me suis renfermée sur moi-même à tel point que je comptais les jours avant la fin alors que j'aimais ce que je faisais.
A la fin de mon stage, ne voulant pas passer par la case chômage encore, je me suis résignée à accepter un boulot, dans le tourisme certes, mais pas du tout dans la production. J'ai réussis à me convaincre que ce serait quand même intéressant pour mon CV et la suite des événements... Sauf que ça ne me plait pas du tout!
J'ai aujourd'hui 27 ans et j'aimerais me dire que j'ai trouvé ma voie, mais au lieu de ça, je me retrouve à me demander si je dois rester dans ce boulot alors qu'il ne me plait pas histoire d'avoir un salaire, ou si je passe par la case chômage en espérant trouver du boulot dans la branche qui me plait...
Bref, désolée pour le pavé mais il est vrai que trouver sa voie, ce n'est pas évident pour tout le monde et il y a des jours où j'envie ces gens pour qui tout coule de source et qui réussissent...