Bon, avant d'écrire ma vie, il ya un truc que j'aimerais comprendre (en fait, y en a plein, étant québécoise, je ne comprends pas grand chose a vos BTS, CAP et autre acronymes, mais je comprends le fond des choses, c'est ce qui est important).
Donc, il s'agit de ceci :
Donc, des cours du soir supposent un job alimentaire de jour... oui ça a du sens, mais alors un cursus normal de jour semble supposer «Yé, pas besoin de travailler, mes études vont payer ma bouffe et mon logement!»... je.. euh... comprends rien...
Passons donc à ma vie. Je vais essayer d'être la plus compréhensible possible avec mes termes scolaires québécois.
J'ai toujours été une très bonne élève avec des super notes, mais un penchant plus marqué pour l'art, l'histoire et l'écriture que pour tout ce qui est scientifique (bien que j'adore les revues de vulgarisations scientifiques)... les math, la chimie, c'était pas pour moi, ça a rapidement été éliminé. Très jeune, j'ai pensé à devenir illustratrice, puis archéologue, paléontologue et même travailleuse humanitaire, je voulais tout faire. On m'a répété toute ma jeunesse que j'avais le temps de me décider, et puis un jour, je n'avais plus le temps. Donc la fin du secondaire (lycée, on pourrait dire), donne l'occasion d'aller au cégep (Collège d'enseignement général et professionnel - mais l'acronyme est maintenant accepté comme un nom, ce qui fait qu'on peut l'écrire en minuscules) pour poursuivre son cheminement en vue de l'université (Diplôme d'Études Collégiales préuniversitaire - DEC préu - durée : 2 ans) ou choisir un DEC Technique (durée : 3 ans), donnant le titre le technicien dans une vaste catégorie d'emplois (on peut aussi aller à l'université après, mais la plupart des techniciens choisissent de ne pas le faire. Voilà donc pour l'explication, me permettant de dire que j'ai choisi un DEC préu en Sciences humaines profil Monde (histoire, géographie, sociologie... dans les grandes lignes), ignorant où je m'orienterais à l'université, mais bon, J'AVAIS LE TEMPS. Je suis donc arrivée au bout de mes deux ans, évidemment, sans savoir ce que je ferais. Mes intérêts ne manquaient pas, j'en avais trop, mais je pensais à l'aprè : c'est bien beau d'étudier l'histoire, mais quel job je vais obtenir après : néant. Ma mère m'a donc montré un article qui parlait d'un DEC technique en muséologie : conservation des objets de collection, documentation, montage d'exposition etc. Ça reliait le côté pratique et intellectuel de l'histoire, j'aimais l'idée. Je me suis donc réinscrite au cégep (plus loin de chez moi, je vivais donc en résidence étudiante). Études : super intéressantes. Stage de fin d'études : génial - je m'étais déplacée encore pour le faire, à 300 km de chez moi, c'était dans le Service du Patrimoine d'une congrégation de religieuses. Les deux techniciennes avec qui je travaillais étaient super gentilles et elles me laissaient beaucoup de liberté de création dans le montage d'expo. Malheureusement, elle n'avaient pas de travail pour moi à la fin, et je suis revenue à la maison en mode recherche d'emploi. J'ai obtenu un contrat de 3 mois dans un musée à environs 1 heure de chez moi : traffic, salaire pourri, à travailler pour des conservateurs qui eux sont allés à la fac, alors j'étais mieux de travailler exactement comme ils le demandaient... bref, j'étais même heureuse de quitter cet endroit sans avoir fait de démarches pour trouver une autre subvention qui aurait payé mon salaire (ben oui, c'est comme ça que le musée roulait : stagiaires ou contractuels sur subvention caca...). J'ai ensuite fait un tas de recherches dans le domaine de la muséologie pour me rendre compte que ce ne seraient que de rares contrats à l'autre bout du monde et mal payés... J'ai abandonné et essayé de trouver un emploi tout court, peu importe quoi, je devais travailler. Ça a duré une année. Une année à envoyer des CV et passer des entrevues devant des gens qui ne comprenaient pas mon cursus et se disaient que j'allais m'en aller aussitôt que je trouverais quelque chose dans ma branche.
Petite parenthèse sur cette année de misère : il y a eu du bon, je me suis concentrée sur mon dessin et développé mes aptitudes sur la tablette graphique et écrit le premier jet de mon manuscrit que j'espère voir être publié un jour.
Je ne pouvais plus continuer comme ça, sans travail, alors j'ai choici une formation DEP (Diplôme d'études professionnel), de une année, en secrétariat... celui qui me correspondait le plus dans ma région, mais franchement, ça ne m'intéressait pas vraiment, je voulais seulement avoir une formation qui me permettrait de trouver du travail rapido après, pour pouvoir me ressaisir et éventuellement recommencer les recherches en vue de ce qui trouver le métier de mes rêves.
J'ai trouvé un travail rapidement après le DEP, un travail caca où je suis restée 3 mois (entrée de données zzz... avec conditions de merde). Ensuite je suis entrée dans une commission scolaire sur la liste de remplacement. On m'a donné un remplacement de 4 mois au service d'imprimerie. J'adorais ce travail, je travaillais avec une autre personne. J'étais sur le quart de soir et lui de jour, alors on travaillait ensemble la moitié de la journée et après j'étais totalement seule, le paradis. Je pouvais faire un peu ce qui me chantait tant que mes imprimantes étaient en marche. Mais je déteste ça, car c'est vrai que toute bonne chose a une fin... Ce remplacement s'est terminé et on m'en a donné un autre de véritable secrétariat (y a pas d'autres postes comme celui de l'imprimerie dans toute la commission scolaire... et ils ne sont que 2). Sans être crade comme conditions, ça ne me plait pas comme travail. C'est ce que je fais depuis environs 1 an et demie, et je n'arrête pas de me dire que je ferai pas ça toute ma vie... Pourtant, je n'arrivais pas à trouver ce que je pourrais faire d'autre. J'ai cherché des formations à suivre à distance, parce qu'il n'est pas question pour moi de retourner étudier à temps plein, vers la fin de mon DEP, j'ai rencontré mon copain et on vit maintenant ensemble depuis 1 an, je suis indépendante financièrement et je ne peux pas me permettre de tout mettre en plan.
Mais voilà que dernièrement, je pense avoir trouvé ce qui me plairait bien. Je dessine donc depuis toujours, depuis quelques années, avec ma tablette graphique, je m'amuse avec des logiciels de retouche d'image, au cégep, j'ai même fait des affiches pour des événements. Depuis que j'ai mon blog de dessin style BD, j'en vois beaucoup d'autres dont l'auteur se trouve souvent à être graphiste de formation, et devant ce qu'ils sont capables de faire, je me sens un peu jalouse. Je voudrais en être capable aussi. J'ai bien cru un moment que ce ne serait pas possible de trouver une formation en graphisme à distance (au privé, oui, mais trop cher), mais j'ai réussi à en trouver une offerte par un cégep justement. Il s'agit d'une AEC (attestation d'études collégiales), différent du DEC simplement parce qu'on condense la matière et qu'il n'y a pas de cours de base obligatoires (français, anglais, philosophie, éducation physique). J'ai mon entretien de sélection le 20 novembre, je croise les doigts (et prépare mon portfolio bien sûr).
Donc, il s'agit de ceci :
Cependant je ne voulais pas prendre de cours du soir (qui auraient supposé un job alimentaire pourri dans la journée), alors j’ai cherché le diplôme en cursus normal, et j’ai trouvé plein de diplômes en documentation.
Donc, des cours du soir supposent un job alimentaire de jour... oui ça a du sens, mais alors un cursus normal de jour semble supposer «Yé, pas besoin de travailler, mes études vont payer ma bouffe et mon logement!»... je.. euh... comprends rien...
Passons donc à ma vie. Je vais essayer d'être la plus compréhensible possible avec mes termes scolaires québécois.
J'ai toujours été une très bonne élève avec des super notes, mais un penchant plus marqué pour l'art, l'histoire et l'écriture que pour tout ce qui est scientifique (bien que j'adore les revues de vulgarisations scientifiques)... les math, la chimie, c'était pas pour moi, ça a rapidement été éliminé. Très jeune, j'ai pensé à devenir illustratrice, puis archéologue, paléontologue et même travailleuse humanitaire, je voulais tout faire. On m'a répété toute ma jeunesse que j'avais le temps de me décider, et puis un jour, je n'avais plus le temps. Donc la fin du secondaire (lycée, on pourrait dire), donne l'occasion d'aller au cégep (Collège d'enseignement général et professionnel - mais l'acronyme est maintenant accepté comme un nom, ce qui fait qu'on peut l'écrire en minuscules) pour poursuivre son cheminement en vue de l'université (Diplôme d'Études Collégiales préuniversitaire - DEC préu - durée : 2 ans) ou choisir un DEC Technique (durée : 3 ans), donnant le titre le technicien dans une vaste catégorie d'emplois (on peut aussi aller à l'université après, mais la plupart des techniciens choisissent de ne pas le faire. Voilà donc pour l'explication, me permettant de dire que j'ai choisi un DEC préu en Sciences humaines profil Monde (histoire, géographie, sociologie... dans les grandes lignes), ignorant où je m'orienterais à l'université, mais bon, J'AVAIS LE TEMPS. Je suis donc arrivée au bout de mes deux ans, évidemment, sans savoir ce que je ferais. Mes intérêts ne manquaient pas, j'en avais trop, mais je pensais à l'aprè : c'est bien beau d'étudier l'histoire, mais quel job je vais obtenir après : néant. Ma mère m'a donc montré un article qui parlait d'un DEC technique en muséologie : conservation des objets de collection, documentation, montage d'exposition etc. Ça reliait le côté pratique et intellectuel de l'histoire, j'aimais l'idée. Je me suis donc réinscrite au cégep (plus loin de chez moi, je vivais donc en résidence étudiante). Études : super intéressantes. Stage de fin d'études : génial - je m'étais déplacée encore pour le faire, à 300 km de chez moi, c'était dans le Service du Patrimoine d'une congrégation de religieuses. Les deux techniciennes avec qui je travaillais étaient super gentilles et elles me laissaient beaucoup de liberté de création dans le montage d'expo. Malheureusement, elle n'avaient pas de travail pour moi à la fin, et je suis revenue à la maison en mode recherche d'emploi. J'ai obtenu un contrat de 3 mois dans un musée à environs 1 heure de chez moi : traffic, salaire pourri, à travailler pour des conservateurs qui eux sont allés à la fac, alors j'étais mieux de travailler exactement comme ils le demandaient... bref, j'étais même heureuse de quitter cet endroit sans avoir fait de démarches pour trouver une autre subvention qui aurait payé mon salaire (ben oui, c'est comme ça que le musée roulait : stagiaires ou contractuels sur subvention caca...). J'ai ensuite fait un tas de recherches dans le domaine de la muséologie pour me rendre compte que ce ne seraient que de rares contrats à l'autre bout du monde et mal payés... J'ai abandonné et essayé de trouver un emploi tout court, peu importe quoi, je devais travailler. Ça a duré une année. Une année à envoyer des CV et passer des entrevues devant des gens qui ne comprenaient pas mon cursus et se disaient que j'allais m'en aller aussitôt que je trouverais quelque chose dans ma branche.
Petite parenthèse sur cette année de misère : il y a eu du bon, je me suis concentrée sur mon dessin et développé mes aptitudes sur la tablette graphique et écrit le premier jet de mon manuscrit que j'espère voir être publié un jour.
Je ne pouvais plus continuer comme ça, sans travail, alors j'ai choici une formation DEP (Diplôme d'études professionnel), de une année, en secrétariat... celui qui me correspondait le plus dans ma région, mais franchement, ça ne m'intéressait pas vraiment, je voulais seulement avoir une formation qui me permettrait de trouver du travail rapido après, pour pouvoir me ressaisir et éventuellement recommencer les recherches en vue de ce qui trouver le métier de mes rêves.
J'ai trouvé un travail rapidement après le DEP, un travail caca où je suis restée 3 mois (entrée de données zzz... avec conditions de merde). Ensuite je suis entrée dans une commission scolaire sur la liste de remplacement. On m'a donné un remplacement de 4 mois au service d'imprimerie. J'adorais ce travail, je travaillais avec une autre personne. J'étais sur le quart de soir et lui de jour, alors on travaillait ensemble la moitié de la journée et après j'étais totalement seule, le paradis. Je pouvais faire un peu ce qui me chantait tant que mes imprimantes étaient en marche. Mais je déteste ça, car c'est vrai que toute bonne chose a une fin... Ce remplacement s'est terminé et on m'en a donné un autre de véritable secrétariat (y a pas d'autres postes comme celui de l'imprimerie dans toute la commission scolaire... et ils ne sont que 2). Sans être crade comme conditions, ça ne me plait pas comme travail. C'est ce que je fais depuis environs 1 an et demie, et je n'arrête pas de me dire que je ferai pas ça toute ma vie... Pourtant, je n'arrivais pas à trouver ce que je pourrais faire d'autre. J'ai cherché des formations à suivre à distance, parce qu'il n'est pas question pour moi de retourner étudier à temps plein, vers la fin de mon DEP, j'ai rencontré mon copain et on vit maintenant ensemble depuis 1 an, je suis indépendante financièrement et je ne peux pas me permettre de tout mettre en plan.
Mais voilà que dernièrement, je pense avoir trouvé ce qui me plairait bien. Je dessine donc depuis toujours, depuis quelques années, avec ma tablette graphique, je m'amuse avec des logiciels de retouche d'image, au cégep, j'ai même fait des affiches pour des événements. Depuis que j'ai mon blog de dessin style BD, j'en vois beaucoup d'autres dont l'auteur se trouve souvent à être graphiste de formation, et devant ce qu'ils sont capables de faire, je me sens un peu jalouse. Je voudrais en être capable aussi. J'ai bien cru un moment que ce ne serait pas possible de trouver une formation en graphisme à distance (au privé, oui, mais trop cher), mais j'ai réussi à en trouver une offerte par un cégep justement. Il s'agit d'une AEC (attestation d'études collégiales), différent du DEC simplement parce qu'on condense la matière et qu'il n'y a pas de cours de base obligatoires (français, anglais, philosophie, éducation physique). J'ai mon entretien de sélection le 20 novembre, je croise les doigts (et prépare mon portfolio bien sûr).