C'est un petit peu bizarre mais voilà ma participation:
Ma mère minimisait entièrement tout ce qui pouvait m'arriver de bien ou de mal.
Que mes notes reviennent à des plafonds "standards" pour mon Qi, c'était juste "normal" et il n'y avait aucune félicitation ou encouragement ou soutiens ou même de reconnaissances des semaines entières à travailler et à "coup de boule" mentalement ma flemmardise ou mon pessimisme sur moi-même pour réussir. Je ne suis toujours pas bien dans mes basquettes et j'ai jugé, pendant très longtemps, tout à fait inutile que j'apprenne quelque chose ou que je passe un quelconque examen pour vérifier mes connaissances. Ma psychiatre a du demandé que mes notes, au lycée, ne me soient plus divulgués sur mes copies, uniquement les commentaires et les corrections. Seul quelques professeurs ont accepté de jouer le jeu, mais c'était vraiment, sympa.
Pour "l'autre côté", j'ai eut un accident de voiture en étant piétonne. Elle a refusé en bloc la gravité de l'accident et m'a gloussé au nez en me complimentant sur la belle minerve que j'avais lorsqu'elle m'a rejointe à l'hôpital et m'a houspillée du jean entièrement fichu que j'avais dont les pompiers ont du découpé toute une jambe pour voir l'une de mes blessures et commencer à la traiter. (J'ai été touché du côté gauche du corps par le nez de la voiture, j'ai ricoché sur le capot avec la tête qui a fait un premier "poc" et j'ai finis ma course en glissade sur le bitume et la tête a refait "poc" dans le sens inverse.) Elle a minimisé mes dépressions, refusé que je vois des psychiatres adaptés et refusé, aussi, l'évidence de l'auto-mutilation dans laquelle j'avais plongé pour "ressentir quelque chose".
Elle m'a, malheureusement, inculquée la négligence vis à vis de moi-même à tout les niveaux de mon côté.
Mon père m'a apprit l'anxiété, l'angoisse et un complexe d'infériorité constant. Mon père a de la voix, une VOIX. Une vraie, quand il la pousse et décide de t'engueuler: les murs et le sol semblent trembler sous ses intonations graves et tu n'oses plus bouger ne serais-ce qu'un petit orteil. Mais soyons très clair: il n'a jamais levé la main sur ses enfants. Néanmoins, sa voix suffisait. Tout comme les innombrables attentes qu'il avait vis à vis de moi et dont il ne me disait, strictement rien.
A 12 ans, donc, je me suis retrouvée à devoir deviner que je devais passer l'aspirateur, que je devais étendre le linge ou que je devais aller faire les courses pour du pain ou du ketchup manquant... Ou que, simplement, mon père avait envie de regarder un film et que je devais commencer à chercher la chaîne et m'installer à côté ou encore préparer, de moi-même, le plateau-apéro. J'ai finis par avoir peur de bouger de mon petit lit d'enfant, de peur de ne pas avoir fait la bonne chose au bon moment pour me prendre une soufflante dans les oreilles sans que je comprenne pourquoi ou comment.
J'ai appris que les autres avaient des attentes de tout le monde et qu'ils ne vous les diront sans doute jamais. Ils vous veulent comme un idéal, un télépathe capable de savoir ce que vous avez besoin et ce dont vous avez envie pour y répondre. Jamais vous ne ferez suffisamment bien les choses, jamais vous ne serez à la hauteur et jamais vous ne pourrez en vouloir à l'autre personne, parce que c'est VOUS qui n'avait pas fait quelque chose. Donc. C'est de ta faute.
Des bons petits travers. Malgré tout c'est mes parents et m'en détacher a été suffisant pour commencer à cerner les soucis et à travailler dessus.
Je ne minimise plus ma santé et j'essaye de retrouver mon égo et ma confiance en moi dans les études/travail.