L'article est fort sympathique et les astuces sont toujours bonnes à prendre mais pour avoir connu de longues périodes de chômage je le trouve un peu naïf. Même si je pense que la procrastination peut jouer un rôle dans le fait de repousser au lendemain ce qu'il y aurait à faire tout de suite pendant cette période, le problème principal je trouve c'est plutôt le désespoir que ça engendre et l'isolement dans lequel on se trouve pendant cette période à la fois en raison des stigmatisations des chômeurs et chômeuses dans notre société, la pression énorme exercée par le pôle emploi, la peur de se retrouver sans ressources et de ne pas pouvoir payer ses factures mais également parce que se retrouver chez soi sans travail ça peut considérablement réduire la sociabilité et les rencontres (ce dernier point est évoqué globalement dans l'article mais les autres sont un peu occultés je trouve). Dans cette période on a beau savoir qu'il faudrait faire tout ce qui est dit dans l'article, mais concrètement, ce n'est pas la procrastination qui est la plus forte mais la peur et le désespoir qui immobilisent, surtout dans un contexte où la montée du chômage ne s'arrête pas. Quand j'étais au chômage je n'avais pas envie de faire plein d'activités, je passais juste mon temps à angoisser et je n'arrivais pas à faire de projets ou à commencer quoi que ce soit. Je salue l'initiative de l'autrice de l'article, néanmoins je pense qu'un point sur les effets concrets du chômage aurait été bienvenu, parce que vu comme ça ça semble hyper simple or je ne suis pas convaincue que ce soit le cas.