@Mymy Ce témoignage résonne fortement en moi. Ca résume un peu toute ma vie
Paradoxalement, j'ai commencé en étant très "petite fille". J'adorais les robes de princesses et les jupes qui volent quand tu tourne. Mais, je passais mon temps à me crouter (littéralement) les genoux et à trouer mes collants car j'étais énergique dans la cour de récré.
A l'entrée collège, j'ai commencé à me sentir mal à l'aise dans mon corps. J'ai laissé pousser mes cheveux par rébellion contre ma mère et mon annuelle "coupe au carré avec frange" et vu que je chaussais déjà du 39, j'ai commencé à ne porter que des baskets parce qu'il n'y avait plus ma taille dans les rayons enfants des magasins de chaussures.
Au lycée, j'avais toujours pas coupé mes cheveux, ils atteignaient ma chute de reins et je me suis mise à porter Vans et baggy en écoutant Blink 182 et Sum 41. Pas de maquillage mais des tee-shirts avec décolletés en V (car j'aimais bien mes boobs).
Globalement, mon style n'a pas forcement changé depuis mes années lycée sauf les cheveux que j'ai fini par couper. Niveau maquillage, ma routine c'est anti-cerne, un peu de poudre libre, du crayon noir et basta. J'arrête pas de dire qu'il faudrait que "j'apprenne". Je tente parfois du rouge à lèvres (genre une fois tous les 3 mois) mais c'est tellement chiant... Ca tient pas, ca assèche les lèvres, il faut en remettre tout le temps...
J'ai grossi donc forcement, je me supportais pas en jupe ou en robe. Je suis bien plus à l'aise en jean et en baskets, c'est confortable et pratique.
Il n'y a que cet été, à force de lire des témoignages, de suivre des personnes bodypositive et Madmoizelle que je me suis enfin lancée et que j'ai décidé de dire f*ck à la société et d'exhiber mes gros cuissots en short court. Du coup, je teste des trucs.
Short, tee-shirt de métaleux, baskets fluos et lipstick. Ou robe et converses.
Bon, j'ose toujours pas faire péter la robe ou le short sans collants (parce que les cuisses qui frottent ca fait mal).
Au final, la féminité, c'est pas forcement une affaire de look. Une amie à moi, très "féminine" (dans le sens cliché du terme) m'a un jour avoué que malgré mes baskets et mes jeans, elle me trouvait très féminine dans mon attitude ou ma façon de parler.