@machmalow
Je réagis très sommairement à tes propos.
Tu ne trouves pas ça hyper réducteur, voire même dangereux, de réduire la féminité au désir ? Peu importe le type de désir, comme tu le précises, peu importe la cible, j'aime à penser que la féminité que je construis est avant tout tournée vers moi et pas vers un hypothétique public. D'autant plus que raisonner en ces termes, c'est laisser la main mise de ta valeur sociale (=la validation de ta féminité ou pas) à un tiers. Alors certes, tout le monde a une définition différente de la féminité, mais je me demande vraiment ce qui peut te motiver à la définir "seulement" à partir du désir.
(J'en profite également pour te proposer d'éditer ta remarque sur le fait d'être prise pour "un travelo", et d'aller faire un tour sur les veilles transphobes, histoire de comprendre pourquoi ta petite réflexion peut blesser quelqu'un.e)
J'ai un peu le cerveau en tourbillon des fois surtout sur des sujets qui me laissent autant réfléchir. Merci pour les réactions, après relecture c'était effectivement complètement insensible de ma part de laisser le mot "travelo" - mes excuses, c'est modifié.
Non, non bien sûr, je ne pense pas que la féminité se réduise seulement au désir, c'est l'une de ses nombreuses facettes. Je l'ai fait ressortir parce qu'en ce moment, c'est cet aspect là qui me saute le plus aux yeux, mais il ne faut pas croire que la féminité se réduise à ça. C'est compliqué à définir justement, et il ne faut pas prendre mon avis à coeur, je suis d'ailleurs ouverte au débat / à la critique / à vos propres définitions de la féminité.
Pour le coup, je rejoins l'idée que la féminité doit se construire vers soi et pas vers l'autre, et je reviendrai sur la notion de désir ici dans le sens où il faut avoir du désir pour soi d'abord (s'aimer en fait, se trouver attirant(e)). Je suis assez d'accord avec la citation "On n'existe que par les autres" car les autres sont un peu un miroir de nous (attention, pas "par" les autres) donc pour ce qui est de la valeur sociale, je pense que c'est partagé entre le soi et les autres (à quelle échelle, je ne sais pas).
Donc si on est vierge ou très peu active sexuellement, nous ne sommes pas féminine ?
Je vais pleurer ma féminité, je reviens ! ^^
Je ne suis absolument pas féminine pour attirer les garçons ! Je le suis parce que je suis une fille qui l'assume et j'aime ça quand je vois mon reflet !
Non, ce n'est pas ce que j'ai dit, heureusement on peut être vierge ou peu active sexuellement et être féminine (je sais de quoi je parle
).
Ce que je veux dire par là, c'est que si je trouve que des femmes sont féminines parce qu'elles sont sexys, c'est qu'elles ont l'air de s'assumer en tant que personne, en tant que femme (là je parle du sexe féminin littéralement), qu'elles sont juste bien dans leurs baskets et que ça se voit.
Justement le fait que tu dises que tu n'es pas féminine, que tu l'assumes et que tu aimes ça, c'est très bien. On peut avoir confiance en soi sans se sentir féminine (encore heureux), à partir du moment où tu assumes qui tu es et que tu t'aimes, tu dégager quelque chose et tu attires. Au final, la féminité n'a rien à voir là-dedans. Je pense que chaque femme trouve sa féminité de manière différente, et d'ailleurs chaque femme n'éprouve pas nécessairement le besoin de se trouver féminine. Du moment qu'elle se sent elle, en accord avec elle-même, c'est l'essentiel.
Je ne sais pas si tu connais Gwendoline Christie... sache qu'elle est gigantesque et plutôt carrée ... Elle a du couper ses cheveux pour jouer Brienne dan Game of Thrones. Dans une interview, elle raconte qu'elle a longtemps hésité et que cela l'a rendu très malheureuse sur le moment. Elle pensait compenser son manque de féminité dû à sa grande taille "masculine" par sa belle chevelure blonde ... puis en fait, elle a compris qu'elle était tout autant féminine avec ses cheveux courts !
Je la trouve magnifique et autant féminine que Kate Winslet et ses formes "plantureuses" ou la très mince Keira Knightley .
C'est bien vrai, toutes ces actrices que tu cites ont des morphologies et des styles complètements différents, et pourtant moi aussi je les trouve magnifiques.
Je ne connaissais pas Gwendoline Christie, mais je peux comprendre comment elle s'est sentie une fois les cheveux courts. Ca rejoint ce que ces femmes disent dans C'est mon choix (désolée pour la ref un peu pourrave), elles viennent sur le plateau avec leurs talons hauts, leur maquillage etc et font preuve de beaucoup d'assurance et de sex-appeal. Du coup, l'émission leur propose de passer en pyjama et de dire comment elles se sentent à ce moment-là. Et le résultat est le même : elles se sentent tout aussi féminines car "l'habit ne fait pas le moine", ça vient de l'intérieur, c'est une manière d'être, une allure.
J'espère que je me suis mieux expliquée, comme on dit ça nous paraît toujours clair à nous, dans nos têtes, mais une fois écrit ... Et encore, je me demande : il y a des femmes très féminines que je ne trouve pas attirantes, et d'autres qui le sont moins voir pas du tout et que je trouve très attirantes. Est-ce que "féminité" rime vraiment avec "attractivité" ? Avec "confiance en soi" ? Est-ce que ces concepts sont intimement liés ou est-ce qu'ils n'ont rien à voir ensemble ? C'est vraiment un concept qui m'intrigue. Et ces hommes que l'on dit "efféminés" (qui le prennent souvent mal d'ailleurs, et pourquoi ?), qu'est-ce qui les rend "efféminés" ?
Je vois que, comme beaucoup, j'oscille entre des styles assez opposés, tantôt robe/jupe, crinière au vent et make up, tantôt vêtements très basiques et plutôt amples avec le fameux messy bun (plus pour le côté pratique). J'aime autant les mojitos que la bière, la natation synchronisée que le rugby, me pomponner comme me rouler dans la boue (hehe ça c'est plus pour l'image "get dirty" pour contrecarre le côté maniéré "je veux pas me casser un ongle"), bref ... mais c'est un équilibre qui me va bien