Ce sujet est dédié aux réactions concernant cette actu : Entre vie rêvée et job stable, que choisissez-vous ? Les madmoiZelles témoignent
J'ai un tout petit peu l'impression que c'est une fausse question, non ?
Ok, d'une, c'est quoi une "vie rêvée" ?
Désolée je peux pas m'empêcher de tiquer vu que j'ai un mi-temps de 12,5h, je sais pas si tu te rend compte, mais si j'avais juste ce mi-temps et pas du boulot par d'autres moyens, et des aides du style apl, j'aurais juste de quoi payer les factures et la bouffe, on est quand même TRÈS LOIN du luxe, faut arrêter avec ça, avoir juste un mi-temps qu'on soit seule ou non bah c'est une situation précaire, pas beaucoup d'argent peut être mis de coté... Je trouve ça un peu insultant pour les personnes qui subissent le 12h faute de mieux "vous plaignez pas vu que vous vivez dans le luxe".Pour moi un 12h quand on n'a que soi à charge et pas de gros frais dans sa vie, qu'on s'entende, c'est déjà un luxe
).J'ai de plus en plus l'impression, mais pas que ici c'est plus une réflexion d'ordre général, que l'image d'une vie classique est mal vu (du genre la maison, le chien et le boulot en mode "classique"). On nous dit que pour être heureux il faut sortir de ce cadre, faire des expériences nombreuses... Rejeter le coté trop "conventionnel". Et forcement dans cette vision le travail trop "cadré" est perçu comme quelque chose qui empêche l'accomplissement personnel... Alors que ce n'est pas forcement le cas.
), l'opposé, partir vivre sa vie en solo au jour le jour, ça peut quand même être super égoïste aussi ! Ok, monter un groupe de musique et partir en tournée, c'est fou et c'est génial, mais est-ce qu'on s'est demandé si après ça il restait du temps/de l'argent pour faire des dons à des assos ? S'investir dans un projet de quartier écolo ? Rendre visite à mamie qui se sent un peu seule avec des petits enfants toujours occupé ? L'égoïste, on se l'imagine volontiers comme un cadre en costard et Mercedes qui fait trop d'heures sup et a perdu le sens des valeurs, mais dans le genre "mon nombril passe avant tout", l'aventurier sans attaches qui part vivre sa vie aux quatre coins du monde sans se soucier de la famille, de la politique ou de son bilan carbone, à l'occasion, il est pas mal non plus. Aucun n'est plus rebelle, plus courageux ou moralement supérieur : à l'extrême, les deux correspondent à des modèles différents, mais potentiellement tout aussi limités et égoïstes, d'accomplissement personnel.