Team famille nombreuse aussi! Je suis l'aînée d'une fratrie de 4, on est trois soeurs et un frère, avec à chaque fois 3 ans d'écart.
J'ai pas souvenir d'un rôle de "maman bis", mais par contre j'ai bien servi de crash test, les engueulades excessives, des mois de négociations pour augmenter l'argent de poche mensuel d'un euro, deux ans pour avoir le droit au wifi dans l'appart (en 2008 yoohoohoo!), les sorties interdites mais autorisées aux frères et soeurs au même âge...
Et pire que tout, l'obligation de "montrer l'exemple"
Autrement dit, "faire la grande" en permanence, ne jamais être triste, ou énervée, ou agitée, ou fatiguée ou quoi, bref, montrer l'exemple au reste de la fratrie (et se faire engueuler si on participe au bordel ambiant). Dans mon cas ça a été exacerbé par une certaine "précocité", je parlais parfaitement à l'âge de deux ans, j'ai appris à lire seule, et en prime j'ai toujours été plus grande que la moyenne (genre vraiment, minimum 10cm de plus que le reste de la classe), et je me suis donc retrouvée avec des adultes qui me demandaient un niveau de compréhension de la vie et des responsabilités d'un enfant plus âgé ou d'un adulte, mais des prérogatives d'enfants plus jeunes que moi, joyeux mélange
Bon ça a quelques côtés positifs, quand même: j'ai un sang froid à toute épreuve, presque plus rien ne me dégoute (une fratrie entière avec la gastro en même temps c'est bonne idée de film d'horreur, je trouve), j'ai une connaissance des divers médicaments et de leurs interactions assez impressionnante, je suis parfaitement multitâche, je sais changer des pansements, faire des pansements, suturer des plaies, stripper des plaies, nettoyer des plaies, remettre des chevilles/genoux en place, sauver quelqu'un de la noyade (fratrie de casse-cous)(illes)...
Et surtout, je suis vaccinée à vie contre l'envie d'avoir des enfants
Par contre, je reconnais une chose à mes parents: ils nous ont laissés être jaloux les uns des autres et nous taper dessus (au sens figuré) (quoi que) en liberté quand on se disputait entre frères et soeurs. Du coup, petits on ne pouvait pas se blairer, mais une fois passé les crises d'ado de tout le monde, on s'entend très bien, et c'est parti pour durer (mon père a eu l'exact inverse dans sa fratrie, interdiction de se disputer, culpabilisation des jaloux, etc, et ils ne peuvent pas se piffrer plus de 5 minutes, et en sont encore à régler des comptes de leur enfance à plus de 50 ans
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