Avant de lire cette "news" (sur un autre support) je croyais qu'il existait déjà un "ordre des journalistes" ou du moins quelque chose d'équivalent à l'ordre des médecins ou psycho
Il n'existe pas d'ordre des psychologues en France.
Ensuite, je trouve le reste de ton commentaire extrêmement incomplet.
Quand Marine Le Pen parle de créer un ordre des journalistes alors qu'elle-même tape sur les médias et la presse, que ses proches agressent, insultent, menacent les journalistes, qu'ils refusent l'accréditation à certains journalistes sous prétexte qu'ils ne leur plaisent pas, ça n'est pas une volonté de proposer quelque chose d'autre qu'un contrôle, voire même une censure, de médias qui l'égratignent en montrant les dessous de ses sourires et de sa tentative de normalisation de ses idées, de ses propositions et de ses positions.
Ensuite, l'ordre d'une profession ne doit pas se faire par un gouvernement en place, c'est à la profession de prendre cette décision et de mettre cela en place. Il peut potentiellement y avoir une collaboration avec le gouvernement (disons le ministère le plus à même de travailler sur cette problématique) de façon à ce que cet ordre soit reconnu par l'état et légitimé, mais cela s'arrête là.
Qu'une femme qui se présente aux élections présidentielles annonce qu'elle veut créer un ordre des journalistes, ça n'est jamais qu'une menace de museler la presse, alors que cette dernière est supposée être indépendante (des pouvoirs d'état en tout cas, puisque l'indépendance peut poser question dans le cas de certains journaux qui appartiennent à de grands groupes, je parle notamment de iTélé qui a beaucoup manifesté il n'y a pas si longtemps que cela pour justement défendre leur indépendance. Il n'y a rien de positif qui puisse être tiré d'une telle proposition et de la mise en place de ce qui ne serait qu'un moyen de contrôler les médias (peut-on parler de propagande ? Ma foi...).
Ensuite, critiquer les médias, c'est très bien, je trouve cela très cohérent, très rassurant, et cela montre qu'il y'a un esprit critique. Par contre, se laisser monter la tête en épingle comme le font beaucoup de français (d'américains, également) qui quasiment sur les ordres des politiques (que les médias critiquent, c'est leur RÔLE, qu'on le veuille ou pas, et quand je parle de critique, je ne dis pas qu'ils sont là pour les défendre, je dis qu'ils sont là pour équilibrer/nuancer le débat) c'est franchement dangereux et très problématique. J'ai du mal à comprendre comment on peut reprendre le terme de "fake news" alors que le terme a été utilisé dans un premier temps par Donald Trump qui se défendait d'accusations de la part des médias américains sur des choses qui pourtant étaient vraies. Du coup, ça dit quoi, sinon qu'on tire sur l'ambulance et qu'on accepte de s'en prendre à une institution qui est garante de notre liberté d'expression mais aussi et surtout, d'information.
On reproche aux médias de trop en dire, de ne pas assez en dire, de dévoiler, de ne pas dévoiler, on leur reproche d'être conciliants ou d'être trop contre, on leur reproche de sourire, de serrer une main, d'avoir des opinions... Mais franchement, est-ce qu'on peut aussi penser à utiliser nos cerveaux, aussi, plutôt qu'attendre que l'info arrive telle qu'on la veut ? Allons la chercher, croisons les informations, prenons un peu de temps pour cela !
Critiquer les médias, donc, ne pas être toujours d'accord avec eux, oui, mais être contre les médias, clairement, non, ça n'est inacceptable et indéfendable (je sais que tu ne dis pas ça, je développe mon point de vue). Aujourd'hui, il est l'heure d'être plus critiques, de se demander pourquoi les médias sont ce qu'ils sont aujourd'hui (ils font partie d'une logique consumériste, ils sont à l'image de notre société, imparfaits et à remettre en question), et de se montrer plus actifs, plus proactifs, même, parce que c'est aussi aux citoyens de s'intéresser plutôt que d'attendre bêtement que l'info leur tombe dessus (ou plutôt que de préférer être dans le déni, aussi, c'est le cas de beaucoup).