J'aimerais rajouter ma (longue) contribution à ce sujet qui m'intéresse tout particulièrement.
J'ai appris que toutes les femmes étaient dotées de cette capacité grâce au livre ô combien génial d'Ovidie "Osez découvrir le point G" (éd. La Musardine). Il me semblait en avoir déjà fait l'expérience une fois avec mon ex de l'époque, mais je n'étais sure de rien (les draps étaient trempés, j'avais pris mon pied mais n'avais aucune idée de ce qui avait bien pu se passer, excepté que ce n'était pas de l'urine : aucune odeur, aucune couleur, aucune tache sur les draps... Comme de l'eau - beaucoup d'eau). Mon ex avait émis cette hypothèse (sans rejet aucun, au contraire) mais je n'y croyais pas. Comme 80% de la population tour sexe confondu, je croyais qu'il s'agissait d'une particularité propre à quelques femmes, une exception qui ne me concernait pas.
Après la lecture de ce livre et de tous les précieux conseils d'Ovidie, j'ai compris qu'il n'en était rien et je me suis dit que j'en avait peut être fait l'expérience ce jour-là. J'avais donc la théorie, mais il me manquait la pratique. Un ex plus tard, et je découvrais les joies de l'éjaculation féminine (eh la communauté scientifique, est-ce qu'on pourrait avoir un terme plus sympa pour désigne le phénomène svp ? Un nouveau mot quoi, tout joli tout neuf, quelque chose qui lui serait propre... Non, on peut pas ? Parce que tout le monde s'en fout ? Okaaaay...) Bref, il m'a fallu un moment pour comprendre le processus, un peu plus de temps pour le mettre en pratique et enfin du temps pour le maîtriser. Mon copain de l'époque était terriblement excité par cette idée, et s'est montré plus que coopératif dans nos ébats pour m'aider à maîtriser le phénomène. Je tiens à préciser que j'ai depuis une vie sexuelle TRÈS épanouie, et de multiples partenaires (je suis célibataire). Je n'ai JAMAIS rencontré un mec qui n'était pas excité par cette idée. Ça ne marche pas avec tous, bien sûr, mais tous ceux qui ont expérimenté ou avec qui j'en ai simplement parlé était très emballés. Je ne dis pas que tous les mecs aiment attention, mais je pense qu'il y en a beaucoup plus qu'on ne le croit qui apprécient. C'est parfois notre propre gêne qui nous freine...
En revanche, un seul était au courant que toutes les femmes possèdent en elle la capacité à ejaculer. Un seul, sur une looooongue liste... Pour tous les autres, il s'agissait d'une particularité rare et mystérieuse. Je trouve ça désolant, et comme le dit l'auteur du (très bon) article, ça en dit long sur l'intérêt de la science et de la société autour de la sexualité féminine... Depuis combien de temps déjà sait-on de quoi le sperme est constitué ? Comment il s'évacue ? D'où il provient ? Etc. Etc. Aujourd'hui encore, combien de femmes pensent qu'elles sont "anormales", croient qu'elles se sont uriné dessus (ou pire, sur leur partenaire ?) ? Combien se retiennent par peur, simplement parce qu'on n'a jamais pris le temps de leur expliquer comment marche ce phénomène bêtement mécanique et si jouissivement bon ? Un écart aussi énorme dans l'approche de la sexualité masculine et féminine me rend malade...
Depuis mes 1ères explorations, j'ai eu l'occasion de partagera mon savoir avec des amies proches, qui n'était pas plus au courant que moi de tout ça. 2 sur 3 expérimentent maintenant les joies de l'éjaculation féminine, et m'ont chaleureusement remercié pour ces petits conseils J'aimerais avoir un porte-voix mondial pour expliquer tout ça à la moitié de l'humanité !
Je ne peux que conseiller à nouveau le livre d'Ovidie qui explique les choses avec simplicité, précision et finesse. Et j'aimerais lister quelques "conseils" qui proviennent de ma propre expérience. C'est parfaitement subjectif et ça n'a rien de scientifique, mais si ça peut permettre à ne serait-ce qu'une fille de découvrire ce plaisir, je serais comblée ^^
- Je suis complètement d'accord avec les notions de "lâcher-prise" et de confiance. C'est assez difficile à expliquer, mais il faut vraiment débrancher son cerveau au moment crucial pour se laisser inonder de plaisir
- CE N'EST PAS (et ça ne sera jamais) du pipi. Vous voyez ce moment où le plaisir monte crescendo, et que vous sentez cette envie d'uriner qui vous vient (alors même que vous avez fait juste avant le rapprort, vous SAVEZ que votre vessie est vide). Ben c'est ça. C'est à ce moment là qu'en fait, il faut lâcher exactement comme pour faire pipi. Et c'est ce lâcher-prise qui est difficile à atteindre : on se dit "mais je ne vais pas pisser sur mon mec/ma meuf !" Bein non. Si le plaisir est vraiment à son paroxysme, que vous êtes proche de l'orgasme, vous ne pisserez pas. Je ne sais plus où j'ai lu qu'il était impossible d'uriner à ce moment précis, mais je veux bien le croire. En tout cas dans mon cas, et avec un passif très long et très douloureux de cystites à répétition, (j'ai un rapport particulier avec ma vessie), j'ai vraiment fait un lien avec cette sensation "d'envie d'uriner", et pour moi ça marche. C'est aussi comme ça que je l'ai présenté à mes amies, et ça a marché pour elles aussi.
- Pour moi ça ne fonctionne pas forcément à chaque fois, ni quand je le veux (mais pour moi le lâcher-prise total est compliqué avec un simple plan cul, je parviens mieux à me lâcher en couple). Par contre quand je sens que ça vient, je peux décider que non, cette fois ci je ne veux pas. J'arrive à avoir un certain contrôle là-dessus.
- Chez moi c'est comme une nouvelle forme d'orgasme, et ça ne marche qu'avec le combo gagnant "pénétration + stimulation du point G" (sexe, doigt, objet... Pas de discrimination !) C'est comme si ça venait de plus loin qu'un orgasme classique. C'est plus diffus mais aussi plus long, et ça peut re-marcher dans la seconde, autant de fois que mon corps me le permets (et que mon partenaires me stimule à nouveau).
Voilà mesdames un aperçu de mon expérience, autour d'un thème qui a profondément enrichi ma vie sexuelle. Je m'excuse pour la longueur de ce post, mais je tenais à ajouter ma gourde à ce liquide édifice