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J'aimerais amener 3 réflexions sur le sujet. Tout d'abord, je n'ai jamais participé à des intégrations, parce que c'est pas mon truc, donc forcément, j'ai un regard extérieur biaisé Mais 3 choses m'ont toujours interpellée:
3 / Le manque de recul des étudiants sur ces événements. J'ai une amie en fac de médecine qui est allée en WEI avec des personnes de confiance, sans être très emballée: elle y allée par pression sociale, pour éviter d'être mise à l'écart. Sans surprise, trucs dégueu avec de la bouffe, pas moyen de se laver à part un jet d'eau froide et nuit glacial sous des tentes en étant trempés (ce qui est, d'un point de vue sécurité, très moyen, mais bref). Bon, elle n'a pas vécu de choses réellement traumatisantes, mais 2/3 ans plus tard, l'asso étudiante de sa fac a été poursuivie pour bizutage, notamment en raison de faits de harcèlement sexuel de la part des membres de l'encadrement de cette asso. Et là, ma pote est venue m'en parler, assez stressée, en mode "prise de conscience". Elle avait lu des articles sur le sujet qui dépeignaient cette asso comme un rassemblement de dégénérés (je suis assez d'accord avec cette description ), et elle se rendait compte qu'en fait, elle avait identifié des comportements problématiques, mais avait laissé couler...
Dans tous ces exemples, je retiens le fait que la pression sociale est un élément qui fait partie intégrante des intégrations, j'ai le sentiment que la majorité des gens n'y vont pas par plaisir mais par peur du rejet et/ou mimétisme : dans ce cas, qu'elle est encore la légitimité des intégrations telles qu'on les conçoit aujourd'hui? Est-ce qu'il est pas un peu temps de faire évoluer le concept?