Je peux comprendre la démarche de cet article et la démarche est louable, mais en lisant cet article je n’ai pas pu m’empêcher de penser : ‘‘ bah putain, les pauvres petits pères, un peu frictionné et ce n’est pas contents’’.
Attention, je ne souhait pas ici dénigrer ou nier la douleur qu’on put ressentir certain hommes (la peau des parties génitales est très fines et sensibles donc je conçois que ça peut faire très mal) et j’ai toujours été très attentive aux réactions de mes partenaires à ce sujet.
Mais ce qui est cité dans cet article en comparaison des douleurs que mes amies et moi on put subir pendant des actes sexuels ça me fait doucement sourire.
Je suis incapable de compter le nombre de fois où j’ai failli vomir pendant une fellation par ce qu’on m’agripper la tête où que j’aie saigné pendant plusieurs jours après des pénétrations trop brusques. Un jour, un mec a cru être sympa en m’appliquant du lubrifiant chauffant pour une pénétration anale (pour ceux qui se demandent, c’est très douloureux…).
Aucun de mes partenaires avec qui j’ai vécu ces anecdotes n’avait de mauvaises attentions. C’était simplement de la maladresse et de la méconnaissance et peut-être parfois je dois l’admettre un peu d’égoïsme. Car je constate que les articles expliquant aux jeunes filles comment être de bonnes amantes capables d’être aussi lubriques qu’attentionnées pullulent, mais l’inverse est plus rare.
Pour ma part, j’ai toujours eu du mal avec les articles ‘‘conseil sexo’’ car même rédiger avec la meilleure attention possible ils tombent souvent dans l’écueil de l’injonction à la performance et limite la sexualité à une banale procédure à suivre à la lettre : ‘’Pour une prise en main optimale du pénis il vous suffit d’entreprendre pivotement régulier avec votre poignet et n’oublier pas de bien alterner entre le haut et le bas tout en palpant vigoureusement de l’autre main le scrotum ‘’ .
Il est bien sur, essentiel de se questionner sur le bien-être de son ou de ses partenaires. Je comprends que les jeunes lectrices se posent des questions sur le sujet, mais c’est au(x) principal(e/aux) intéressé(e/es/s) qu’il faut s’adresser pour avoir les bonnes réponses. Il m’est déjà arrivé de répondre à des demandes plutôt loufoques pendant l’acte, ce qui explique mon ressenti plutôt dubitatif face à certains conseils (bonne fellation = éviter à tout prix les dents, c’est comme aspirer des spaghettis) décrit comme la seule et l’unique façon de procéder. Beaucoup d’hommes ne sont pas mécontents des morsures ou des griffures à des parties sensibles du corps et men n’ont fait part.
Ce qu’il faut retenir de tout ça c’est que le sexe ne se déroule pas comme dans un roman ou un film érotique où il suffit de se regarder dans le blanc des yeux pour savoir ce que pense l’autre.
J’ai toujours signalé à l’instant même ou ça arrivait que je n’étais pas d’accord avec cette pratique ou que j’avais mal à la personne en face de moi. Je dois malheureusement constater que les hommes sont majoritairement très surpris de ma réaction.
Il est vraiment temps que les femmes et les hommes apprennent à communiquer pendant l’acte plutôt qu’aller chercher les réponses chez la bonne copine ou dans les magazines.