@Maini
J'ai supprimé ton doublon et toi aussi ! Voici copie de ton excellent texte (si tu n'y a plus accès). Tu peux le reposter si tu veux, je supprimerai alors mon post
Tout le monde ou presque parle de la déprime du retour en France, mais il y a aussi la déprime “post arrival” .
Celle qui est exactement décrite dans l’article. Ou presque, je ne suis pas dans la tête de l’autrice, peut être que c’était autre chose.
Mais sachez bien qu’après les trois/quatre mois qu’il vous faudra pour visiter toutes les rues de votre ville et vous y sentir chez vous, après avoir fini de rencontrer les gens de votre promo/taf/whatever, vous vous retrouvez dans un lieu familier, dans un nouveau chez vous qui pourtant sonne toujours comme nouveau et étranger dans votre tête. Normal, vous êtes arrivé récemment. Et c’est la contradiction dans votre esprit. Vous venez juste d’arriver, il vous reste des mois et des mois à vivre ici et pourtant, vous n’avez plus besoin de raconter votre histoire ou de dire d’où vous venez, tout le monde s’en fout. Vous avez la sensation d’avoir tout raconté. Vous n’êtes plus une personne extraordinaire aux yeux des autres, vous êtes juste une personne qui fait partie des meubles, comme tout le monde.
Vous ne vous extasiez plus sur les produits locaux que vous trouvez en magasin, vous les consommez. Vous ne vous émerveillez plus autant devant le paysage car vous vous y êtes habitué.
Vous avez la sensation d’avoir fini d’explorer et de ne plus rien avoir à faire d’autre que vivre la routine du quotidien. Vous vous attendiez à vivre cette hysterie des premiers mois pendant un an, mais il y a un moment où tout se figé.
Vous avez la sensation de revenir en arrière, de ne plus avancer. Comment ne pas déprimer dans ces conditions?
A quoi bon être ici seule si je peux être en France avec mes amis? Qu’est ce que je fous là en fait? Qu’est ce que ça m’apporte?
En plus, globalement, cette période de blues correspond à la période hivernale où parfois la neige afflue, le vent,la pluie, le froid et la nuit qui tombe tôt.
La période de Noël peut-être pour la première fois sans votre famille. Non seulement vous êtes seule, mais en plus vous loupez des trucs que vos amis vous racontent au téléphone.
Plutôt que de vous faire du bien, les appeler vous déprime et il n’y a plus rien qui vous remonte le moral. Voilà, c’est ça la déprime “post arrival” et elle n’est pas bien connue malheureusement.
Il y a des moyens de la contourner.
Déjà, savoir qu’elle existe avant meme de partir. Pour s’y préparer psychologiquement et savoir l’identifier si elle arrive.
Concrètement, vous pouvez meme demander à vos amis de vous écrire des lettres que vous pourrez decacheter quand vous avez un coup de mou et relire à foison quand ça ne va pas.
Car si vous attendez d’être déprimé pour appeler vos amis, vous pouvez tomber au mauvais moment et ne pas recevoir l’aide que vous attendez d’eux. Appelez les plutôt quand tout va bien pour encrer la bonne humeur en vous.
Et puis, se lancer des objectifs mensuels ou bi mensuels pour sortir de sa zone de confort. Il y a toujours des choses inédites à découvrir. Une activité, un atelier, une expo, une balade à faire. Parlez en autour de vous pour que d’autres vous accompagne. Vous pouvez vous lancer des défis créatifs de lecture ou de découverte.
Le plus important, écoute toi. Si t’as besoin d’être seule, reste seule. C’est hyper important de se chouchouter.
Parfois on ne s’ecoute pas assez au début. On sort absolument tout le temps, on boit énormément, on ne veut rien rater.
Sauf que parfois, on aurait bien aimé rater une soirée sur deux. On ne se l’avoue pas, mais on s’est un peu forcée. Sous prétexte de se faire bien voir, de se faire accepter.
Et après un moment, l’esprit, le corps revient à la raison, et ils te somment d’arrêter . Quand on joue trop longtemps à ne pas être nous meme pour x raisons, on rompt un équilibre vital et il y a toujours un moment où on est obligé de s’écouter. Car soit le corps soit la tête lache. S’écouter avant d’en arriver là peut être la solution.
Ne faire que des choses dont tu as 100% envie. Ne pas se forcer à suivre la meute. Savoir être seule avec soi même et s’en satisfaire.Pour que ce temps passé seule soit un cadeau et pas un fléau.