Comment le partage de cette vidéo a tourné au cauchemar

[Mathilde Trg]

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[grenouilleau]

Alors avis qui n'est pas du tout basé sur l'expérience, mais on sait jamais cela peut-être une piste (au pire ce ne sera qu'un commentaire inutile) : en cas de harcèlement par internet, c'est-à-dire si on est face à des critiques qui sont pénalement incriminables (type injure raciste, homophobe etc.), est-ce que ce serait possible de prévoir une sorte d'avertissement général, de type : "si harcèlement, je porterai plainte systématique contre les 5 (ou 10 si on a le courage) premières personnes à lancer le mouvement" ?
Ça pourrait peut-être être une solution pour prévenir ce genre de mouvement de masse, et en même temps cela permettrait d'éviter de se retrouver submergé.e par le nombre de plaintes à porter. On ne peut pas porter plainte contre des milliers de gens, mais on peut au moins se concentrer sur l'origine du courant, et en plus ça peut décourager préventivement ?

 

[skippy01]

@grenouilleau Je ne pense pas que ça marcherait. Les gens sont tellement convaincus qu'internet est une zone de non-droit et qu'ils ne risquent rien quoi qu'ils fassent qu'ils se diront que c'est du bluff, et ça ne les découragera en rien d'agir.

 

[Naria]

J'ai perdu mon papa dans un accident qui a été assez médiatisé dans la région où il s'est produit. Ma famille a été particulièrement choquée par des commentaires à l'emporte-pièce qu'il y avait dans les articles de presse mais aussi sur Facebook. Une de mes cousines a confronté un auteur et sa réaction a été : je suis désolé, je ne pensais pas que j'étais lu.

Les gens écrivent sur le Net et oublient qu'il y a des vraies personnes derrière l'écran, ils se permettent de dire ou faire des choses qu'ils n'imagineraient pas réaliser si leurs interlocuteurs étaient face à eux.

 

[KtyKonéko]

j'ai remarqué une constante dans les commentaires désagréables/méchants/inadmissibles sur Yahoo
j'ai une boite mail yahoo, donc je lis certains articles, et souvent, je dois me retenir à mes accoudoirs pour ne pas tomber de mon fauteuil

postez une photo de femme, n'importe laquelle
parce qu'elle a fait un truc bien/pas bien, une découverte scientifique, un exploit sportif...
parce que c'est une star/actrice/chanteuse/écrivaine/femme politique...
parce qu'elle est considérée comme belle, et oh, outrage suprême, elle montre un bout de fesse dans un string, un bout de sein, un demi-centimètre de petite culotte...
parce qu'elle est pulpeuse et refuse de se plier au diktat de la mode brindille
(liste non exhaustive)

il y aura toujours des gens
pour faire des commentaires désobligeant sur son physique, sa façon de s'habiller, ou dire qu'il «la baiserait bien»
pour la traiter de salope, de pute ou de thon...
et il y a presque autant de femmes que d'hommes
une femme sexy qui s'assume sera systématiquement insultée de pute...

et je ne parle pas des réactions homophobes face à celleux qui ont le «culot» de s'afficher en couple
genre «on ne voit plus que ça», «c'est de la propagande» «c'est contre-nature»
à ceux qui prônent le respect des lois de la nature, je conseille d'aller vivre à poil dans les bois, car les animaux ne s'habillent pas, ne cuisinent pas, ne conduisent pas voiture...
c'est que les hétéro ne s'affichent jamais en couple, elleux... moi la première quand je me promène avec mon Chéri. Pourquoi les homo n'auraient pas le droit de faire de même?

l’anonymat d'internet a tendance à encourager les lâches, courageusement cachés derrière leur pseudo, à cracher leur haine minable sur tout ce qui bouge... et certain·es sont parfaitement conscient·es du mal qu'illes font

 

[skippy01]

l’anonymat d'internet a tendance à encourager les lâches, courageusement cachés derrière leur pseudo, à cracher leur haine minable sur tout ce qui bouge... et certain·es sont parfaitement conscient·es du mal qu'illes font

Pas que l'anonymat, il y en a aussi qui le font sans que leur identité ne soit masquée. On vit dans une culture de la peur du gendarme, donc forcément, si le gendarme est absent ou inactif, c'est open-bar. Ça se ressent vraiment lorsque les violences en ligne vont jusqu'au tribunal: les accusés n'avaient pas imaginé une seule seconde que ça puisse aller jusque-là, donc forcément, ils tombent des nues, sont complètement démunis, sont incapables de justifier leurs actes ou de construire une défense un minimum cohérente, sont contraints de se mentir à eux-mêmes et aux autres pour tenter de calmer leur dissonance cognitive. C'est là qu'on se rend bien compte qu'il y a un sérieux problème dans la façon dont c'est traité.