Je vais pousser mon petit coup de gueule, car je veux bien croire que le pape en son temps a eu son rôle dans ces recommandations, mais ça devait être un facteur parmi tant d'autres.
Je trouve ça formidable que l'on ait une contraception comme la pilule, pour tout ce que cela apporte aux femmes, et pour certaines le fait de bloquer/décaler les règles est un vrai soulagement.
Mais je suis désolée, pour d'autres, NON. Typiquement, j'ai de l'endométriose, je n'ai pas vraiment eu le choix de prendre la pilule ou pas, et je n'ai pas vraiment eu le choix d'enchainer mes plaquettes ou non.
Et plus d'une fois les médecins ou les proches m'ont dit "ah mais c'est super t'as plus tes règles t'auras plus jamais mal !"
Et quelque part, oui, il y a une part de vérité là dedans. Sauf que pour certaines, avoir ses règles est important. Les hémorragies de privation sont peut être absurdes ou chiantes pour certaines, et je l'entends bien, mais pour d'autres ce n'est pas le cas.
Le "deuil" des règles pour certaines existe. Il ne faut pas non plus oublier celles qui sont "obligées" d'enchainer les plaquettes. Et ce n'est pas toujours une partie de plaisir ou une sensation de liberté.
Je ne sais pas vraiment comment le formuler, mais nous sommes dans une vague où l'on minimise énormément le fait d'avoir ses règles ou pas, et encore une fois, pour certaines femmes ce n'est pas rien. Il y a peut être un équilibre à trouver dans ce discours, au moins pour celle qui aimeraient avoir leurs règles et ne "peuvent pas".