Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : À mon père, qui refuse que je change de voie... sans connaître ma vie
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À mon père, qui refuse que je change de voie... sans connaître ma vie
- Initiateur de la discussion Une madmoiZelle
- Date de début
Bravo à cette madz, à qui je dirai: avant tout, changer de voie, c'est du courage. 
Le monde du travail a changé en profondeur. Sortie des études avec un master en poche, on me proposait à pole emploi : vendeuse en prêt à porter car j'avais travaillé là deux mois l'été.
Les CV sans réponses, et la même rengaine : ah vous avez un diplôme mais pas d'expérience. Ah. Mais même un stage non rémunéré? Même un intérim? Non. Même avec l'expérience, parfois, dans le cas d'autres, en électricité, on lui a dit non car surdiplômé. Même avec quelques contrats en poche. Il voulait juste vivre... Même avec un boulot en dessous de ses capacités.
Le monde du travail est saturé de surdiplômé, de gens avec expérience.
Changer de voie n'est pas un échec. Moi j'ai envoyé valser et j'ai passé un concours d'entrée dans une école, si on était accepté, 2 ans de formation rémunéré au smic, puis à la fin un poste , par contre on pouvait être n'importe où.
A l'entretien ils m'ont dit : bah avec votre diplôme vous avez un niveau ingénieur, pourquoi revenir à un boulot de technicien supérieur dans un école ouverte au BAC? Parce que un boulot rémunéré, c'est mieux que le RSA avec un niveau ingénieur.
Mes cousines et cousines, je leur dit : les études ok, mais privilégiez l'alternance. Cela vous fait connaître du monde de l'entreprise. Peut être ça changera encore ...
Le monde du travail a changé en profondeur. Sortie des études avec un master en poche, on me proposait à pole emploi : vendeuse en prêt à porter car j'avais travaillé là deux mois l'été.
Les CV sans réponses, et la même rengaine : ah vous avez un diplôme mais pas d'expérience. Ah. Mais même un stage non rémunéré? Même un intérim? Non. Même avec l'expérience, parfois, dans le cas d'autres, en électricité, on lui a dit non car surdiplômé. Même avec quelques contrats en poche. Il voulait juste vivre... Même avec un boulot en dessous de ses capacités.
Le monde du travail est saturé de surdiplômé, de gens avec expérience.
Changer de voie n'est pas un échec. Moi j'ai envoyé valser et j'ai passé un concours d'entrée dans une école, si on était accepté, 2 ans de formation rémunéré au smic, puis à la fin un poste , par contre on pouvait être n'importe où.
A l'entretien ils m'ont dit : bah avec votre diplôme vous avez un niveau ingénieur, pourquoi revenir à un boulot de technicien supérieur dans un école ouverte au BAC? Parce que un boulot rémunéré, c'est mieux que le RSA avec un niveau ingénieur.
Mes cousines et cousines, je leur dit : les études ok, mais privilégiez l'alternance. Cela vous fait connaître du monde de l'entreprise. Peut être ça changera encore ...
Dernière édition :
Je la comprends tellement...
J'ose même pas dire à mon père que je change de voie. Je fais mes bails dans mon coin mais je le vis très mal de ne pas pouvoir assumer qui je suis vraiment en sa présence. Cette horrible impression de faire face à un mur... Trop toxique pour moi. Pour l'instant je retarde l'échéance.
À l'inverse ma mère a très bien compris et ma même dit "c'est ta vie, le principal c'est que tu sois heureuse d'ailleurs je me demande si je devrais pas faire de même ..."
J'ose même pas dire à mon père que je change de voie. Je fais mes bails dans mon coin mais je le vis très mal de ne pas pouvoir assumer qui je suis vraiment en sa présence. Cette horrible impression de faire face à un mur... Trop toxique pour moi. Pour l'instant je retarde l'échéance.
À l'inverse ma mère a très bien compris et ma même dit "c'est ta vie, le principal c'est que tu sois heureuse d'ailleurs je me demande si je devrais pas faire de même ..."
Surtout qu'il ne faut pas oublier, que la population à augmenté depuis les années 70 et que ça continu. Donc c'est bien pour ça que c'est compliqué pour des jeunes de trouver un boulot.
Cet article j'aurais pu le dire à ma mère… elle aussi dès qu'elle a fini ses études, elle a tout de suite trouvé du boulot. Même si elle a écrit une centaine de lettres de motivations, à 19 ans elle a eu un boulot. J'en ai 27 et j'ai toujours rien. Ce n'est pas que je ne veux pas, c'est que déjà j'ai un handicap et je n'ai pas envi de prendre n'importe quel job qui va me ruiner la santé parce que ça va pas me plaire et que ça va me fatiguer.
Cet article j'aurais pu le dire à ma mère… elle aussi dès qu'elle a fini ses études, elle a tout de suite trouvé du boulot. Même si elle a écrit une centaine de lettres de motivations, à 19 ans elle a eu un boulot. J'en ai 27 et j'ai toujours rien. Ce n'est pas que je ne veux pas, c'est que déjà j'ai un handicap et je n'ai pas envi de prendre n'importe quel job qui va me ruiner la santé parce que ça va pas me plaire et que ça va me fatiguer.
Dans ma formation, il y avait plusieurs "classes", et une entière avec des gens comme moi, en "réorientation de carrière". Moyenne d'age, 30 ans, et même un ancien ingénieur de 50 ans. Une trentaine, sur 180, et tous les autres sortaient du lycée ou de 1 ou 2 années de fac. La génération baby boomer a connu le plein emploi, on allait les chercher dans les écoles... fini tout ça. Maintenant, ce sont les employeurs qui ont le "pouvoir". Si on est pas heureux," faut démissionner et chercher bonheur ailleurs, il y en a 10 qui attendent ta place à la porte". 
C est vrai qu à la sortie du bac on oublie de mentionner que le choix d études longues feraient mieux d impliquer une période d alternance sinon il est extrêmement difficile de trouver un emploi avec un master sans passer par la case chômage (alors qu au contraire: avec un master en alternance la période de chômage sera très courte voir inexistante) mais l’alternance implique beaucoup de travail et d investissement perso (en gros la masse de travail d un master classique + le travail en entreprise donc double peine)
J'ai 2 masters et ça fait 2ans que je cherche du travail. Pour l'instant je n'ai réussi qu'à décrocher un contrat de 2 mois niveau bachelier avec beaucoup de trajet. En plus on me déconseillait de prendre un job ""En dessous"" de mon niveau sinon on ne m'estimerait plus sur le marché du travail...
J'ai 25 ans et j'en ai parlé aussi avec mes parents et après la colère (c'est déloyal de crier quand on a une grosse voix) mon père l'a mieux accepté que ma mère. Mais ils préféreraient que je mette un peu d'argent de côté et que j'ai de l'expérience avant de me lancer, je suppose en espérant que je ne doive pas me réorienter
J'ai 25 ans et j'en ai parlé aussi avec mes parents et après la colère (c'est déloyal de crier quand on a une grosse voix) mon père l'a mieux accepté que ma mère. Mais ils préféreraient que je mette un peu d'argent de côté et que j'ai de l'expérience avant de me lancer, je suppose en espérant que je ne doive pas me réorienter
Je connais une situation assez similaire avec ma mère en ce moment.
Suite à une désillusion concernant mon orientation post bac et après une très longue réflexion, j'ai décidé de prendre une année sabbatique pour prendre le temps de réfléchir sur mon avenir et me réorienté ensuite. Mes parents ne m'en ont pas empêché mais depuis quelques mois,ma mère m'envoie des signaux contradictoires, alternant entre l'encourageant "tu fais ce que tu veux,c'est ta vie et seul ton bonheur m'importe" et "tu n'aurais pas dû arrêter tes études, je pense sincèrement que tu as fais une erreur et vas le regretter". Je sais bien que tout ça tient surtout du fait qu'elle s'inquiète pour moi mais j'ai parfois la sensation d'être incomprise et peu soutenu par ma famille.
Alors courage à tou(te)s celles et ceux qui sont dans une situation similaire !
Suite à une désillusion concernant mon orientation post bac et après une très longue réflexion, j'ai décidé de prendre une année sabbatique pour prendre le temps de réfléchir sur mon avenir et me réorienté ensuite. Mes parents ne m'en ont pas empêché mais depuis quelques mois,ma mère m'envoie des signaux contradictoires, alternant entre l'encourageant "tu fais ce que tu veux,c'est ta vie et seul ton bonheur m'importe" et "tu n'aurais pas dû arrêter tes études, je pense sincèrement que tu as fais une erreur et vas le regretter". Je sais bien que tout ça tient surtout du fait qu'elle s'inquiète pour moi mais j'ai parfois la sensation d'être incomprise et peu soutenu par ma famille.
Alors courage à tou(te)s celles et ceux qui sont dans une situation similaire !
Je trouve au contraire que c'est très mature de se rendre compte que ce n'est plus ce que l'on veut, de le dire, et de chercher autre chose. Plutôt que d'attendre d'avoir 30 ans, de s'enfoncer dans un truc qui ne mène nul part, d'avoir perdu l'habitude d'étudier...
C'est hyper courageux d'ouvrir les yeux et de rebondir.
C'est hyper courageux d'ouvrir les yeux et de rebondir.
Beaucoup de jeunes pourraient tenir ces propos. Ce n'est pas un problème individuel, c'est un problème systémique. Le fait que le père de la Madz refuse de le comprendre, c'est surtout le signe d'une méconnaissance de l'état politique et économique du pays. Je suis désolée pour l'autrice du témoignage, ça ne doit pas être facile de se voir rendue responsable individuellement d'un problème structurel qui concerne toute la société.
Et je tiens à signaler qu'effectivement, Science Po n'est plus une école qui garantit d'avoir un poste spécialement bien payé/socialement reconnu.
Et je tiens à signaler qu'effectivement, Science Po n'est plus une école qui garantit d'avoir un poste spécialement bien payé/socialement reconnu.
@sinae je suis désolée que tu aies eu des difficultés à trouver du travail. J ai parlé en faisant des généralités en effet. Ayant moi même un bac +5 avec alternance, je n ai eu absolument aucune difficulté à trouver du travail (sans être gardée dans la boîte d alternance) ainsi que tous les amis qui ont fait alternance sans aucune exception. Alors qu a contrario tous mes autres amis ayant un bac +5 (mais ils ont tous fait école d ingénieur donc je n ai pas de visibilité pour les écoles de commerce et autres) ont mis en moyenne 1 an pour trouver un premier cdi.
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