Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : Le procès du « viol du 36 », la culture du viol à la barre
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Après justement, le souci ce n'est pas les avocats en eux mêmes mas la raison pour laquelle ces derniers sont obligés d'utiliser ce genre d'arguments : parce que la culture du viol est telle que ce genre d'arguments ont une efficacité accrue sur les jurys auprès desquels ils tentent de faire valoir la version de leur client (qui en l'espèce se disent innocents). C'est donc contre la culture du viol qu'il faut s'insurger et non pas contre les avocats qui ne sont pas totalement responsables de tels arguments.Justice de merde. Je ne m'étonne plus que la société fonctionne si mal quand je vois à quel point les avocats sont les amis du crime.
Si je peux me permettre... "femme souffrant de « troubles psychotraumatiques évocateurs d’un état de stress aigu », ça ne veut pas dire que cette femme est une psychopathe.. au contraire ça veut dire qu'elle a des symptômes traumatiques liées à l'agression sexuelle, ça va dans son sens !
Donc je ne sais pas si vous vous basez seulement sur cette phrase pour dire qu'ils la prennent pour une malade psy, mais si c'est le cas c'est mal interprété..
Pour une fois qu'une plainte pour viol aboutit à une condamnation, dans un procès aussi médiatisé, c'est plutôt positif.
Par contre je voudrais rebondir sur un élément de l'article, que j'ai trouvé intéressant par ailleurs.
Je parle de l'idée selon laquelle les femmes françaises auraient de la chance.
Je cite : "Nous, femmes françaises, avons de la « chance ». Oui, nous avons de la chance que nos revendications soient reconnues et nos contestations parfois acceptées".
D'abord est-ce que les femmes françaises ont de la chance ? Non. Je ne vais pas dresser le tableau de la situation des femmes en France (entre les femmes qui sont assassinées parce que femme, et toutes les femmes qui sont franchement moins payées que les hommes, en passant entre autres, par le déséquilibre des tâches domestiques, c'est un puits sans fond malheureusement). Mais ce n'est pas parce qu'il y a pire ailleurs que ça rend ma souffrance, celles des femmes dans leur ensemble, moins valable, et que ça doit la rendre moins audible. Je n'aime pas l'idée de donner ce qui me semble être des "gages de bonne volonté" aux ennemis des droits des femmes.
Surtout, par ailleurs, je trouve cette manière d'envisager les choses assez stérile. Si on a des droits, c'est parce qu'on s'est battu pour. Nous ou nos devancières, hein.
Pas parce qu'on a été "entendues" par ceux qui ont le pouvoir ("acceptées"). C'est parce qu'on les a obligé à nous entendre. Les femmes qui se sont battues pour cela en ont bavé, et pas seulement moralement. Refaire ici l'histoire du féminisme, de la lutte pour ces droits, pourraient peut-être rappeler certaines choses.
Bref, merci pour l'article, c'est du boulot, mais pas d'accord avec les précautions d'entrée, inutiles voire néfastes si le but est de défendre nos droits.