Alors moi, je n'ai vraiment jamais compris pourquoi le célibat est présenté comme une "anormalité".
Pour moi, c'est être en couple qui est "anormal" (dans le sens où ça ne va pas du tout de soi : on naît seul.e à la base, et on n'est pas censé aller par paires, d'autant plus que trouver quelqu'un qui nous plaise et nous corresponde n'est pas si facile que ça). Etre en couple, ça devrait être un choix ou du moins le résultat d'une circonstance (on a rencontré quelqu'un qui fait battre notre cœur, on a envie de partager notre vie avec lui/elle, et voilà) et pas un truc "par défaut".
Genre, j'ai plus ou moins l'âge d'être en couple, alors je vais me mettre avec le premier pékin venu pour faire comme tout le monde. Ca n'a aucun sens, c'est le comble de l'absurdité pour moi.
Et cette pression sociale, cette injonction à la conjugalité (qui pèse surtout sur les femmes, d'ailleurs) est hyper nocive. Ca peut inciter des gens à entrer ou rester dans des relations abusives, à se contenter de "peu" (et du coup se condamner à la frustration/l'insatisfaction) par peur d'être seul.e… C'est vraiment NAZE.
Perso, mon état naturel c'est le célibat. Je ne vois pas du tout ça comme quelque chose de triste ou de terrible, c'est juste… une situation. Qui, comme toutes les situations, est probablement temporaire (si on a envie de se mettre en couple). J'ai passé beaucoup plus d'années de ma vie à être "seule" qu'en couple, et ça ne m'a jamais posé de problème, ça a toujours été la normalité pour moi, même si je vois bien que ça interloquait les gens. (
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On n'a pas tous envie de se mettre en couple avec le premier venu, on ne ressent pas tous facilement de l'attirance (physique ou intellectuelle) pour autrui. Ne pas se mettre la pression par rapport à ça, aux normes sociales, aux paroles des autres, être bien avec soi et savoir ce qu'on veut, c'est très important. Je suis certaine que sans cette pression sociale à la con, on serait toutes et tous beaucoup plus à l'aise avec le célibat, si ça se trouve on trouverait ça même trop cool (d'ailleurs, le fait qu'il y ait un mot spécifique pour désigner une situation on ne peut plus "normale" montre bien à quel point notre société pathologise le fait d'être non accompagné.e….)