Punaise je m'attendais à un truc vu et revu à la lecture du titre et on a droit à un article profond et détaillé. Ça fait plaiz
Je plussoie en particulier la partie sur la médication car la chimie du cerveau étant très complexe (trop pour moi, plus j'essaye de comprendre plus je comprends rien), parfois on ne se rend pas compte qu'on peut avoir un souci de ce côté et avoir besoin d'aide-et par aide, j'entends pas spécialement passer un coup de fil à maman pour se décharger de son anxiété, même si ça aide vaguement, les proches ne sont pas forcément là pour ça.
Pour moi en effet le bonheur n'existe pas vraiment. La recherche du bonheur doit être un concept récent, une sorte de quête qui, en l'absence de réels besoins matériels, de prise sur sa propre vie ou de spiritualité, parait donner du sens à nos vies. En fait je pense que ça n'en donne pas plus qu'autre chose. On ne sait pas ce qu'on cherche, on ne le connait même pas puisqu'à priori on ne l'a jamais expérimenté, mais on s'imagine qu'il y a un but à atteindre et ça fait office de moteur.
Je peux être enthousiaste et excitée à l'idée de concrétiser un projet, ça me fait avancer. L'expérience me prouve que quand tout est à faire, je me sens mieux qu'une fois le projet concrétisé puisque je ressens alors un vide et qu'il me faut trouver autre chose pour ne pas déprimer.
Comme on dit, l'important c'est le voyage, pas de trouver ce qu'on cherche... c'est mièvre ça.
J'ai le sentiment quand même que la notion de bonheur, sans aucune remise en question sur le fait qu'il soit vraiment atteignable ou même existant, est une dérive d'une société individualiste où on te dit que si tu es malheureuse malgré tout ce que tu as (...et j'ai envie de dire, à cause d'un monde que tu n'as pas choisi et qui pue la merde à tous les étages), c'est de ta faute, tu n'as pas assez cherché à t'accomplir, à te «développer personnellement», tu y es pour tout. C'est de ta faute, surtout pas de l'environnement. Je n'adhère pas à cette idée.
Sinon je dois certainement être bourrée de préjugés, mais pour discerner celui qui feint d'être heureux de celui qui l'est vraiment, je fais attention aux comportements comme la vantardise, la jalousie, l'envie, la méchanceté (souvent liées entre elles, regardez le nombre de personnes soi disant confiantes en elles qui pètent un câble quand elles ne sont pas le centre de l'attention ou qu'elles se sentent légèrement exclues, que ce soit au travail, en couple ou avec leurs potes, ça en dit long).
Enfin j'aimerai bien comprendre pourquoi la nostalgie teinte toujours les souvenirs d'un filtre positif, qu'on croit que les meilleures périodes de nos vies sont celles qui sont révolues, alors qu'à ce moment précis on se sentait bien plus mal qu'aujourd'hui. Pourquoi!