@HellaSlytherin
Du coup je ne sais pas si je dois te répondre ou non, mais comme je ne veux pas m'autocensurer je me lance, je réponds sur les arguments, en espérant ne pas paraître blessante, ou méprisante ou autre. (Hésite pas à me dire et j'éditerais si une formule te semble agressive ou autre).
Pour l'UE qui permet d'avoir une voix unie et forte à l'international : les différentes crises diplomatiques ont pour l'instant montré l'inverse (je source, pour que l'affirmation soit vérifiable) : en cas de crise, c'est chacun pour sa pomme (
par ex dans le cas de la Syrie, source Francebleu). Chaque pays a ses intérêts propres. Et l'UE n'abolit pas ça.
Autre ex sur la question,
cet entretien d'Euronews qui date de 2013 :
"
Audrey Tilve, euronews
“Puisque votre domaine, c’est la diplomatie, un mot sur celle de l’Europe. Est-ce que trois ans après la création du Service d’action extérieure de l’Union européenne, une politique étrangère commune reste une illusion ?”
Hubert Védrine, ancien chef de la diplomatie française
“Oui, je pense. Je n’y ai d’ailleurs jamais cru moi. L’idée qu’on va créer de but en blanc comme ça une diplomatie européenne, c’est complètement inatteignable, c’est l’exemple typique de la chimère, de l’illusion qui entraîne des désillusions.”"
Autre ex encore, la crise des réfugiés (source : Monde diplo, malheureusement accès payant, je mets un morceau de citation accessible) :
"Si les pays frontaliers, comme le Liban, assurent le gros de l’effort d’accueil, les États de l’Union européenne sont également sollicités au nom du droit d’asile. Mais leur réponse varie selon les capitales et est souvent parcimonieuse. À Bruxelles, la Commission a tenté
en vain d’organiser une réponse coordonnée des Vingt-Huit".
Pour l'UE qui aurait permis de contraindre les GAFAM a payer leurs impôts (d'ailleurs merci à toi de ne pas oublier d'inclure dans les GAFA le "M" de Microsoft, souvent les journalistes se contentent de citer Google, Amazon, Facebook et Apple quand ils parlent des entreprises qui nous volent nos données perso sans payer d'impôts) :
Le Monde (qui est loin d'être un journal de gauchistes) titre sur le sujet "Taxe GAFA : une nouvelle occasion manquée pour l'UE" en décembre 2018,
et je cite encore : "Après des mois de tractations et d’atermoiements, la France et l’Allemagne se sont enfin mises d’accord sur un projet de taxation du chiffre d’affaires des géants américains d’Internet (...)
Mais cette mesure, qui apparaissait comme un signal important pour l’Union européenne (UE) en instaurant un peu plus de justice fiscale, est déjà largement vidée de sa substance et ne sera soumise à l’approbation des Vingt-Sept qu’en mars 2019. Quant à sa mise en œuvre, en cas d’accord, elle n’interviendra pas avant janvier 2021. Une fois de plus, les égoïsmes nationaux et les règles institutionnelles européennes sont en train de conduire à un immobilisme mortifère."
Sur le sujet, Le Point (là encore pas des cocos) explique en mars 2019 que la France va même créer sa propre taxe "faute de consensus européen", vu que
celle de l'UE est insuffisante :
"Selon la Commission européenne, le taux d'imposition moyen des multinationales du numérique, dites « Gafa » (acronyme pour
Google, Amazon,
Facebook et
Apple), n'est que de 9 %, contre 23 % pour les entreprises européennes en général. Une situation qui prive les États membres d'importantes recettes fiscales"
Et même ça, c'est insuffisant (« Bruno Le Maire s'attaque à ces mastodontes avec un pistolet à eau », a regretté dans
Libération Ian Brossat, tête de liste PCF aux européennes.", citation de l'article du Point).
Le Point l'explique
dans cette chronique "Le Maire vante « l'efficacité fiscale » de la taxe sur les géants du numérique. Pourtant, à 500 millions d'euros par an, pas de quoi pavoiser !"