@skärgård : En Angleterre, les magasins de seconde main (les charity-shops donc) sont fréquentés par des gens qui ont peu de moyens, maisaussi par énormément de monsieur et madame Tout-le-Monde, c'est vraiment dans la culture, et il n'y a pas d'augmentation des prix à ma connaissance
Je pense que s'il y a beaucoup de gens qui y vont, il y a aussi beaucoup de gens qui donnent... D'ailleurs, grand avantage de la fréquence à laquelle les gens achètent seconde-main, on trouve de ces magasins à tous les coins de rue dans les grandes villes et généralement au moins un magasin dans les villages.
Aujourd'hui je vis dans une ville française de bonne taille, qui est même un chef-lieu de département, et il n'y a pas de magasin de seconde-main du tout, alors que c'est une des villes les plus pauvres de France. Si on tient à considérer les magasins de seconde main d'un point de vue social, pour moi ce serait surtout ça le problème.
D'autant plus que les assos genre Restos du Coeur sont complètement submergées par les vêtements dont elles ne savent plus quoi faire. Un charity shop ferait d'une pierre trois coups : désengorger leur stock, permettre à des gens, précaires ou non, d'acheter des vêtements de seconde-main, et reverser l'argent à l'asso.
Toujours d'un point de vue social, je trouvais une vraie richesse à entrer dans le magasin en tant que jeune salariée qui aime les vêtements originaux, et croiser une vieille dame venue papoter avec les vendeuses, une étudiante fauchée, un sans-abri... Finalement y avait une mixité sociale et du lien qui se créait. Et puis dans ces magasins, certes les rayons hommes et femmes sont séparés, mais aucune vendeuse n'ira zyeuter ce que tu essaies ou se mêler de ce que tu regardes. Pour des personnes qui ne se conforment pas à leur genre assigné ou qui veulent simplement expérimenter, ça doit être une vraie oasis !