Salut les madz, je suis la madz du témoignage
je passais par là et j'ai lu les quelques commentaires, merci pour vos petits mots d'encouragement, ça fait vraiment plaisir !
Je voulais aussi rajouter deux trois précisions, puisqu'en fait en relisant l'article je me rends compte à quel point j'effleure le sujet de cette... Expérience.
En fait, il ne s'agissait même pas d'une grossesse classique : j'ai appris en me rendant aux urgences gynécologiques que je faisait en réalité une grossesse extra-utérine (dans la trompe de fallope).
Et là aussi, ça a été très compliqué. Ma mère a fait toute sa carrière d'infermière dans le CHU (Centre Hospitalier Universitaire) ou je me suis rendue et comme elle dit, "dans un CHU, systématiquement, on cherche". Ce qu'on cherchait pour le coup c'était la grossesse, qu'on arrivait pas à trouver sur les images. On m'a donc fait des prises de sang et des échographies à n'en plus finir, avec un total de 6 rdv (1 tout les deux jours, puisqu'une GEU doit être très surveillée). Chose que j'ai assez mal vécu, puisque je suis très pudique et que mon premier examen gynécologique (j'avais 11 ans) m'avait marquée de façon assez négative. Tout ça pour qu'au bout du 3ème rdv on me dise qu'en fait c'est normal, ma grossesse n'est pas assez développée (les GEU se développent plus lentement) donc on voyait rien.
On a finalement voulu me faire un prélèvement de muqueuse utérine, un examen qu'une des internes m'avait correctement expliqué, mais que j'avais refusé de faire (trop invasif, potentiellement douleureux, n'apporte pas forcément les réponses à ce qu'on cherche). Au rdv suivant une autre interne a affirmé qu'on allait faire cet examen, sans vraiment me demander mon avis, et n'osant pas m'opposer directement à elle, je me suis tout simplement... Enfuie des urgences ! Les entrées et sorties étaient contrôlées, à cause du Coronavirus bien sûr, alors j'ai guetter la prochaine personne à sortir et me faufiler à ce moment là. Je n'ai plus remis les pieds aux urgences.
Le lendemain de ma fuite, comme si mon corps avait compris qu'il allait falloir se débrouiller tout seul, j'ai fait une fausse couche. Je n'ai pas tout de suite compris ce qui m'arrivait, c'était une éventualité dont personne ne m'avais vraiment parlé, malgré les signes avant coureurs (je perdais du sang). Ça m'a causé d'assez fortes douleurs et une sorte de malaise, mais tout s'est arrêté au bout d'une heure environ. Et je me sentais à nouveau bien, mais très fatiguée. Une demi heure après, je sentais pas mal de sang liquide dans ma culotte et je suis aller au toilette pour me changer : c'est là que j'ai senti le truc tomber.
N'ayant toujours pas complètement compris ce qui se passait à ce moment précis, je me retourne pour regarder dans la cuvette, et je vois un bidule au fond que je ne vous décrirait pas, pour des raisons de bienséance
Bref, ça fait enfin tilt et je comprends. Ça me plonge dans un espèce d'état de choc, j'hésite à tirer la chasse, je vous avoue que c'est un moment très bizarre.
Enfin, tout est bien qui finit bien, quelques jours après j'ai eu un rdv avec une gynéco assez sympa, qui m'a fait plusieurs examens, a vérifié que tout allait bien et m'a confirmé que mon utérus est en pleine forme (yay ! ).
Voilà mon histoire complète, ou presque, félicitations si vous avez eu le courage de tout lire ! Ça fait du bien d'en parler en tout cas.
Encore une fois, n'hésitez pas à vous affirmer quand il s'agit de votre corps, même si vous êtes face a des professionnels de santé ! Si vous n'êtes pas à l'aise avec quelque chose, n'hésitez pas à leur en parler. De façon plus mature que je ne l'ai fait, si possible mais je ne jugerais pas