Je n'ai jamais eu l'occasion de venir en aide à quelqu'un dans la rue (parfois la question se posait mais c'est tellement difficile de savoir s'ils ne se connaissent pas etc.) Mais combien de fois je me suis faite harceler dans la rue/ métro / bus sans que personne n'intervienne.
Quelques exemples parmi tant d'autres : dans les escalators du RER, un homme me colle et me dit que mon sac est ouvert (j'ai la fâcheuse habitude d'avoir mon sac constamment ouvert...). Je le remercie, ferme mon sac, et là j'entends le gars me dire "tu devrais faire attention ya des gens mal intentionnés, d'ailleurs t'es majeure ?" tout en mettant sa main sur ma cuisse et en la faisant remonter. J'étais tellement terrifiée que je me suis mise à courir. En arrivant au travail, mes collègues m'ont dit que j'aurais dû hurler et le frapper, mais ma première réaction de survie a été la fuite.
Une autre fois dans le tram, il est 21h et il y a encore pas mal de gens. Un homme bourré débarque devant moi, me dit "je suis pas un violeur mais écoute ça" en me fourrant son écouteur (eurk) dans l'oreille. Il commence à me parler et j'ai vu le wagon littéralement se vider sans que personne ne me vienne en aide.
Une dernière pour la route (j'en ai tellement depuis que je vis à Paris aha). Je marchais tranquillement dans la rue, un homme m'arrête en me disant qu'il me connait. Je lui réponds que non. Il me dit "mais si, j'ai des photos de toi dans ma voiture, tu veux venir voir?". Je me suis enfuie.
Mon grand-père, ancien gendarme (ça donne un peu un aperçu de la mentalité), m'a dit quand je lui ai parlé de tout ça que c'était de ma faute, que j'étais naïve et que quand je me faisais harceler, il fallait que je me défende (je fais 1m64 au passage). Pour lui, c'est ma faute car je me montre faible face à ces hommes. Difficile à entendre.