Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : On fait le procès de « Love Actually » : fossile sexiste ou classique romantique de Noël ?
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Je suis d'accord et je trouve ça dommage aussi, pourquoi on pourrait pas savoir ce qui va pas mais aimer le film quand même, au contraire je trouve ça chouette d'arriver à voir les défauts de ce qu'on aime, c'est pas simple!Et puis c'est pas tout le monde qui peut accepter qu'on peut connaître les défauts d'un film et l'aimer quand même
Je ne comprends pas très bien de quoi tu parlesNon puis ça m'énerve un peu la phrase sur les jeunes générations. Le féminisme des jeunes, j'ai l'impression qu'il peut apprendre des trucs au féminisme des vieilles. Je me doute bien que ce n'est pas ton intention mais je trouve ça très condescendant.
Mais je ne comprends pas du tout ce que tu veux dire par rapport à ce passage, je ne parle ni du féminisme des jeunes ni de la différence entre jeunes et vieilles, et je ne vois même pas comment ça peut être condescendant de manière maladroiteRemettre en cause plus activement le film sur ses points douteux est nécessaire pour que les nouvelles générations puissent le regarder et même l'apprécier sans que ça pose vraiment un problème de fond.
Perso, j'ai jamais trop accroché à Bridget Jones et j'ai vu le film qu'une fois il y a longtemps donc c'est pour ça que j'ai pas rebondi sur le message de @Ada or ardor mais il faut quand même se rappeler que dans le contexte des années 90, le concept de Bridget Jones c'était justement pas qu'elle doit changer son corps. Bridget Jones a eu tant de succès parce que c'est un personnage qui est arrivé au milieu de toutes les héroïnes américaines parfaites de comédies romantiques et de romances papier, et par contraste, elle était censée être "normale" : elle picolait et fumait trop, elle jurait, elle avait des "kilos en trop" et était obsedée par "perdre du poids", sans succès, elle faisait des gaffes, n'était pas spécialement une flèche professionnelle, avait passé 30 ans, avait du mal à trouver un mec stable, et surtout, elle ne se prenait pas particulièrement au sérieux, bref c'était censée être une héroïne dans laquelle les lectrices pouvaient se retrouver, une héroïne plus réaliste et qui réflétait les imperfections des femmes de son âge sans les juger. Bridget Jones est si sympathique justement parce qu'elle n'arrivera jamais à atteindre les objectifs de développement personnel adressés aux femmes dans ces années-là. Son personnage est une façon de tourner en dérision les objectifs romantiques qu'on imposait socialement aux femmes célibataires.Et si je reviens à ma digression sur Bridget Jones, ce serait bien une analyse de ce film presque 20 ans plus tard. Ça aussi en terme de féministe ça a mal vieilli, bien sûr, dans ce film, le regard et le jugement sur son corps et sa vie ne viennent que de Bridget, mais ça reflète bien les objectifs de développement personnels adressés aux femmes dans ces années-là : maigrir et se trouver un mec. Il n’était pas question d’apprendre à aimer son corps comme il est, l’idée était qu’il était problématique et il fallait changer avec le sourire. L’idée n’était pas non-plus de dire fuck you all aux injonctions d’être en couple (même aujourd’hui, c’est difficile), mais de tout faire pour se mettre en couple. À la fin Bridget est en couple et elle n’a pas perdu de poids, mais ça va, parce que le mec ne lui demande pas d’en perdre, il est tellement merveilleux (la scène où ses amis sont genre « wow, il t’aime comme tu es, pas plus mince, avec plus de seins ou avec des lèvres plus grosses... » ).