Mes propos sont à mettre dans le contexte d'une école qui se veut incontournable et obligatoire et surtout, dans le cas où le cadeau qu'on fabrique à l'école n'est rien de très génial. L'intention n'y est pas toujours, dans la mesure où c'est la maîtresse qui choisit le bricolage (avec une option deux en un, c'est pédagogique !), et la pertinence encore moins (je m'incline bien bas devant celles qui ont déjà pensé aux cas limites du concept même de cadeau, mais aviez-vous pensé aux mamans allergiques au gluten à qui on offre le terrible collier ?).
Je trouve détestable de forcer la générosité des enfants (qui ne possèdent rien en propre en dehors de leur doudou et des sous de la petite souris). Transmettre l'idée qu'à une date donnée tu DOIS faire un cadeau à Maman ou à qui que ce soit d'autre alors que t'en as pas forcément envie... Ca me met très mal à l'aise depuis toute petite.
Les enfants n'ont pas à remercier la-les personne-s qui les éduque à moins d'avoir pris pleinement conscience personnellement de la valeur de ce qui a été transmis. La signification de la fête des mères et la fête des pères est clairement un truc d'adultes pour moi.
Après, qu'un enfant s'investisse dans un truc plus éphémère et moins collier de nouilles à l'occasion d'une fête des personnes qu'on aime et sous l'initiative d'un adulte concerné par la situation (donc pas de la maîtresse en fait), c'est une belle idée. ça permet de comprendre que quand on fait un cadeau, on essaye de faire plaisir à l'autre, pas juste de se mettre en avant.
Je devais avoir 8-10 ans, ma mère nous a missionnés à 7h du matin le Dimanche de la fête des pères, avec mes frangins pour faire un dessin avec de la charcuterie fine sur une planche à découper. Souvenirs impérissables.
Et c'est sans parler des dizaines de "jolis cailloux" et autres mignonitudes que la plupart des enfants font sans calendrier (le gamin d'un copain m'a récemment offert une pétale de rose, parce que ça sent bon).