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Harcèlement en ligne : que se passe-t-il sur Tik Tok contre les enfants nés en 2010 ?
Harcèlement en ligne : que se passe-t-il sur Tik Tok contre les enfants nés en 2010 ?
Harcèlement en ligne : que se passe-t-il sur Tik Tok contre les enfants nés en 2010 ?
- Initiateur de la discussion Maëlle Le Corre
- Date de début
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Après je pense sincèrement que les parents individuellement peuvent changer les choses en éduquant leurs enfants. En leur apprenant l'empathie, en s'assurant qu'eux-mêmes ne deviennent pas des harceleurs. Trop souvent des parents parfois même les représentants de parents d'élève ne veulent pas reconnaitre que leurs enfants peuvent être responsables du harcèlement de leur camarade et c'est là où les collèges/écoles sont bloqués. Concrètement le harcèlement est illégal et se passe désormais à l'extérieur , mais nous les profs ou la direction ne pouvons rien faire pour se qui se passe dehors. J'avoue ne pas voir où pourrait être la solution et ça me déprime; en fait il faudrait que les gens deviennent "humains". J'ai peu d'espoir. J'avoue ne pas voir où est le plaisir de faire du mal à quelqu'un...
Le sentiment de se sentir supérieur, d'avoir du pouvoir sur quelqu'un.
Parfois même la volonté de "faire redescendre" quelqu'un qui serait jugé un peu trop heureux. Il suffit de rien...
Je rejoins les vdd, les parents sont parfois aussi violents que les enfants.
On est dans une société où de toute façon les profs ne EDIT = PEUVENT plus faire grand chose, et ne sont plus soutenus par plus grand monde. A se demander comment vous faites pour être profs en France. C'est quelque chose que j'ai refusé de faire... j'en ai pas le coeur ni le courage.
Mais là, niveau connerie, on atteint des sommets...
Comment des enfants peuvent être aussi cons pour harceler des gens sur leur année de naissance? O_o sérieux.....
Enfin, sur l'alarmisme, sachant que la majorité des gens est gouvernée par la passion et non par la raison, je suis pour l'alarmisme, étant donné que ça semble être l'une des meilleures voies pour se faire entendre.
Faire entendre que c'est pas si grave, c'est le meilleur moyen d'inciter les politiques à l'inaction. Il faut bien montrer que RIEN ne doit passer.
Dernière édition :
J'etais pas au courant avant de lire un article là-dessus hier ; j'ai innocemment demandé à ma fille si les 5e/4e/3e ne les embêtait pas (elle est en 6e) elle m'a repondu "non pas du tout". Elle est dans un petit college. Mais depuis que c'est sorti dans la presse, les gens arrêtent pas de me demander si ça va ! Tout à l'heure au téléphone avec ma mère j'ai dû couper le haut-parleur parce qu'elle racontait des trucs horribles. 
C'est bien de faire de la sensibilisation, mais là avec le battage mediatique, j'ai peur que ca donne du souffle à une tendance qui serait restée ultra-minoritaire.
C'est bien de faire de la sensibilisation, mais là avec le battage mediatique, j'ai peur que ca donne du souffle à une tendance qui serait restée ultra-minoritaire.
Incroyable. « Des hobbies trop enfantins et trop ringards », mais où sommes-nous… je suis de 2000, j’ai toujours eu des hobbies « différents » des autres enfants, parfois plus enfantins, peut être - jusqu’à assez tard. Entre ça et le sentiment d’avoir grandi beaucoup trop vite. Jamais je n’ai été pointée du doigt, et j’en suis tellement reconnaissante…
Je suis d’accord avec ma vdd; je ne connaissais absolument pas le phénomène mais j’ai peur que cela ne donne des idées à ceux qui n’y avaient pas pensé.
Je suis d’accord avec ma vdd; je ne connaissais absolument pas le phénomène mais j’ai peur que cela ne donne des idées à ceux qui n’y avaient pas pensé.
Trémazane
C'est l'automne !!!
ne peuvent
La volonté est quand même souvent présente, mais on se sent souvent démuni.
Concernant cette affaire, rien à signaler dans mon petit établissement de campagne. Où pourtant il y a souvent des problèmes de harcèlement.
M
Membre supprimé 146616
Guest
Maintenant, vous savez ce qui me fait (également) peur?
Que l'an prochain, un.e 2010 décide de se venger et de lancer le hashtag #2011, en mode "j'en ai bavé quand j'étais en sixième, maintenant c'est les sixième d'aujourd'hui qui doivent en baver". ça s'est déjà produit.
Que l'an prochain, un.e 2010 décide de se venger et de lancer le hashtag #2011, en mode "j'en ai bavé quand j'étais en sixième, maintenant c'est les sixième d'aujourd'hui qui doivent en baver". ça s'est déjà produit.
@Esturgeon D'accord avec toi sur tous les points !
J'ajoute que même quand le harcèlement se passe en partie sous les yeux du prof, ce n'est pas forcément évident de le repérer et de l'identifier comme tel. C'est ce qui est particulièrement dangereux avec le harcèlement, un acte isolé ne va pas nécessairement paraître si grave, c'est la répétition qui le rend aussi destructeur. Une insulte une fois, même si ce n'est pas à négliger en soi, n'a pas le même sens que des insultes toute la journée. Or la répétition, souvent dans le secondaire on ne l'observe pas, non pas parce qu'on est aveugle mais pour les raisons qu'Esturgeon a soulignées : parce que les élèves sont très nombreux par classe, parce qu'on ne les voit que quelques heures par semaine, etc. Parfois en discutant avec les collègues on repère qu'un comportement d'exclusion ou un commentaire désobligeant n'est pas un acte isolé mais se reproduit dans plusieurs cours différents et on peut agir au-delà de simplement traiter l'acte isolé, mais parfois je suppose que ça nous passe complètement sous le nez. J'ai l'impression qu'en général on apprend des faits de harcèlement parce qu'un élève finit par en parler à un adulte, mais c'est assez rare qu'ils soient pris sur le fait.
A ce stade de l'année j'en suis à tenter de retenir les prénoms de mes quelques 160 élèves, à noter qui a des troubles de l'apprentissage, qui une situation familiale difficile, qui travaille à côté des cours, qui traverse une dépression ou manifeste de l'anxiété, qui redouble et pourquoi, qui est déjà absentéiste et ce que ça peut signifier, qui maîtrise peu le français, etc. Pour la classe dont je suis prof principale je tente aussi de mieux les connaître pour les accompagner dans leur projet d'orientation. Je n'ai qu'une idée très vague des relations des élèves entre eux et ça n'aide clairement pas à repérer le harcèlement.
Clairement, si on veut que les profs connaissent mieux leurs élèves, il faut réduire le nombre d'élèves par classe et par prof. Ce qui est tout le contraire de ce qu'on fait actuellement
J'ajoute que même quand le harcèlement se passe en partie sous les yeux du prof, ce n'est pas forcément évident de le repérer et de l'identifier comme tel. C'est ce qui est particulièrement dangereux avec le harcèlement, un acte isolé ne va pas nécessairement paraître si grave, c'est la répétition qui le rend aussi destructeur. Une insulte une fois, même si ce n'est pas à négliger en soi, n'a pas le même sens que des insultes toute la journée. Or la répétition, souvent dans le secondaire on ne l'observe pas, non pas parce qu'on est aveugle mais pour les raisons qu'Esturgeon a soulignées : parce que les élèves sont très nombreux par classe, parce qu'on ne les voit que quelques heures par semaine, etc. Parfois en discutant avec les collègues on repère qu'un comportement d'exclusion ou un commentaire désobligeant n'est pas un acte isolé mais se reproduit dans plusieurs cours différents et on peut agir au-delà de simplement traiter l'acte isolé, mais parfois je suppose que ça nous passe complètement sous le nez. J'ai l'impression qu'en général on apprend des faits de harcèlement parce qu'un élève finit par en parler à un adulte, mais c'est assez rare qu'ils soient pris sur le fait.
A ce stade de l'année j'en suis à tenter de retenir les prénoms de mes quelques 160 élèves, à noter qui a des troubles de l'apprentissage, qui une situation familiale difficile, qui travaille à côté des cours, qui traverse une dépression ou manifeste de l'anxiété, qui redouble et pourquoi, qui est déjà absentéiste et ce que ça peut signifier, qui maîtrise peu le français, etc. Pour la classe dont je suis prof principale je tente aussi de mieux les connaître pour les accompagner dans leur projet d'orientation. Je n'ai qu'une idée très vague des relations des élèves entre eux et ça n'aide clairement pas à repérer le harcèlement.
Clairement, si on veut que les profs connaissent mieux leurs élèves, il faut réduire le nombre d'élèves par classe et par prof. Ce qui est tout le contraire de ce qu'on fait actuellement
M
Membre supprimé 146616
Guest
En plus de ça, il y a le risque que l'enseignant.e fasse empirer le harcèlement avec les meilleures intentions du monde. Si un prof dit, par exemple: "arrêtez tous d'embêter Lou. Vous devriez plutôt prendre exemple sur elle parce que c'est une bonne élève", Lou risque de se retrouver avec une étiquette de "fayotte" et de "chouchoute du prof" alors que le prof voulait l'aider.
Il faudrait vraiment former les enseignant.e.s comme dans certains pays mais on a encore du chemin à faire.
Il faudrait vraiment former les enseignant.e.s comme dans certains pays mais on a encore du chemin à faire.
corrigé
c'était une erreur, je le jure. Je voulais dire "peuvent".(moi aussi je suis prof)
J'en reviens pas d'avoir fait ce genre de lapsus
pour ma défense je suis TRES fatiguée ces derniers temps
Quand les 2000 sont rentré(e)s à l'université il n'y a pas longtemps ielles se sont fait railler aussi
Tout comme les millenials se sont fait humilier par les boomers et les gen Z se sont fait dénigrer par les gens plus agés qu'eux. Ca arrive à chaque génération malheureusement. Ces enfants reproduisent probablement ce à quoi ielles font face ou voient la génération d'avant faire face.
Je t'avoue que perso mes profs me harcelaient presque plus que les élèves donc j'ai plus trop la foi en la profession
Mais peut-être que j'étais "juste" dans une mauvaise école.
