@Hiboude
J'ai l'impression de me lire! J'ai 32 ans, mon frère a 4 ans de plus que moi et je ne lui parle pas hors contexte familial.
De mon côté, je me demande même plus si mon frère n'a pas agit comme un pervers narcissique envers moi, car ce n'était pas des insultes à tous les jours, parfois il était gentil, ce qui fait que je me sentais valorisée à ce moment-là, mais de suite après je devenais son faire-valoir devant les autres. Dès que nous étions en présence d'autres jeunes, il en profitait pour me rabaisser. Et quand je lui faisais la remarque, il me houspillait que c'était moi qui me prenait pour une autre, parce que j'étais bonne élève et j'avais quelques talents plus développés comme le dessin et le chant, alors que (témoignages à l'appui), je taisais mes réussites, cachais mes dessins et chantais très peu en public. Bref, j'ai toujours été du genre low-profile, et son comportement envers moi m'a fait encore plus douter de moi-même.
Quand nous étions enfants, oui, je l'ai tapé à l'occasion, seulement parce qu'il m'embêtait et m'agressait verbalement sans répondre à mes supplications d'arrêter, jusqu'à ce que je le tape. C'était ce qu'il attendait pour aller voir ma mère en pleurant. Et c'est sans parler du chantage.
Je n'ai pas de diagnostic de santé mentale, mais lui je sais qu'il fait de l'anxiété généralisé. Je pense qu'il s'est défoulé sur moi toute notre enfance. Et je pense aussi que le fait qu'il soit un garçon a influencé la façon dont mes parents ont perçu ces agressions. Si j'avais été aussi méchante avec lui, j'aurais été punie bien plus sévèrement et souvent qu'il ne l'a été, car étant fille, ça aurait été perçu comme de la mesquinerie et de la jalousie, mais pour un garçon, c'est juste normal d'embêter sa petite soeur.
Une fois, alors que nous étions déjà adultes, début vingtaine, voyant que la dynamique ne changeait, après qu'il m'ait envoyé chié au cours d'une conversation devant nos parents sans que personne ne réagisse, j'ai fait un test : je lui ai répondu de manger de la merde. Tout de suite, mes parents : hé! Surveille ton langage, on parle pas comme ça et blablabla. Et j'ai essayé de leur expliquer ce que j'essayais démontrer, mais lui, il le disait pas sérieusement tu vois! Ah bon... De mon point de vue, c'était sérieux et bien insultant. Aujourd'hui, ce que je reçois comme réponse, c'est " ne vous parlez plus", comme quoi, c'est seulement une divergence de personnalités, il y a personne de plus coupable que l'autre, et du coup, ma parole est encore invalidée.