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Margaret Atwood croit que le mot « femme » va disparaître (et on pense qu’elle se plante)
Margaret Atwood croit que le mot « femme » va disparaître (et on pense qu’elle se plante)
Cependant, c'est beaucoup plus problématique quand on se dit par exemple : cancer du sein = femme
Sans parler du genre qui a peu d'impact dans les cas de maladies à tendances sexuées : puisque 99% des personnes atteintes d'un cancer du sein sont de sexe femelle, pourquoi ne pas le relever ? En faire une maladie "individuelle" qui pourrait concerner tout le monde à risques égaux ne fait que flouter un risque médical réel pour 50% de la population.Chaque maladie peut avoir un effet different selon le sexe de la personne, mais aussi selon les antécédents d'une personne indépendamment de son sexe et le fait que l'on mette les personnes dans cases n'aide pas beaucoup.
C'est quand même dingue cette dififculté à distinguer contexte particulier et général.Là, la personne qui accouchait était une femme. Doncon dit "quelle femme!"Il y a quelques temps j'avais vu des TERFs relayer une vidéo d'une sage-femme qui avait été témoin de l'accouchement long et douloureux d'une femme dont le mari avait dit à la fin de l'accouchement "quelle femme !". Cette sage-femme expliquait que "quelle personne accouchant ! " aurait été ridicule face au courage de cette mère.
Effectivement le terme "bodies with vaginas" est bien déshumanisant et limite. Mais le problème avec l'utilisation du mot "femme" c'est qu'il n'y a pas qu'elles qui sont concernées par les questions de sexisme médical et de violences gynécologiques.La question étant : si le mot "femme" n'est plus utilisé comme description d'une réalité matérielle biologique mais uniquement comme identité et expression de genre, comment définir qui est concerné·e par les questions de sexisme médical et de violence gynécologiques sans utiliser des termes génériques ("people") ou déshumanisant ("bodies with vaginas") ? Un groupe marginalisé a besoin de termes pour se revendiquer et se défendre, pour construire une conscience de classe. Utiliser des termes génériques ou déconnectés de l'humanité ne permet pas une conscience de classe.