Je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis
@Arsace ^^ !
J'ai 25 ans, une vie sexuelle depuis une petite dizaine d'année, j'ai fait des dépistages quand c'était nécessaire, mais comme ma contraception me convenait, que je n'avais pas de soucis de règles, que je ne veux pas d'enfants etc... je reportais sans cesse le rdv chez le gynéco parce que ça me faisait extrêmement peur (passif d'agressions diverses et variées + lecture des témoignages de violences gynécologiques qui me refroidissaient énormément).
Il y a quelques semaines j'ai reçu le fameux papier pour le dépistage du cancer du col de l'utérus. Alors je suis vaccinée contre le papillomavirus aussi, mais bon. Ma mère a eu un cancer du sein il y a 3 ans, et si ça n'avait pas été pris à temps par un dépistage, elle ne serait probablement plus là aujourd'hui. Je ne dis pas ça pour inquiéter ou culpabiliser les personnes qui craindraient encore de franchir le pas évidemment, c'est plus une prise de conscience personnelle. Du coup j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai réussi à aller chez une sage-femme recommandée par Gyn&Co la semaine dernière. Déjà j'étais assez fière de moi parce que j'avais pris un rdv que j'avais annulé au dernier moment (je sais, c'est pas bien) parce que j'angoissais trop, et là j'ai réussi à aller au rdv (petit tips, j'étais allé manger avec une amie avant, ça m'avait fait pensé à autre chose et en plus elle m'avait accompagné jusqu'à l'entrée du cabinet, bref).
Le rdv avec la sage-femme s'est très bien passé, j'en suis ressortie très contente et je vais continuer à aller chez elle pour les examens annuels. Par contre, si psychologiquement ça allait, physiquement j'étais pas au top l'aprem, je préfère prévenir au cas où ça arrive à certaine. Mon cerveau avait bien vécu le truc mais mon corps était assez crispé et je sentais bien qu'il y avait eu un examen intrusif. Ca m'a surprise d'ailleurs de voir qu'il pouvait y avoir une si grosse dissociation entre le ressenti psychologique et le ressenti physique, je me permet de le préciser ici parce que je m'attendais pas à ce contrecoup.
Plus globalement, ce qui m'a motivé, c'est ma propre santé. Je me suis dit qu'au final, si je n'y allais pas à cause de cette crainte des violences et de mes propres blocages, c'est encore moi qui allait être pénalisée, et personne d'autre. Et ça je n'en ai pas envie. T'as déjà suffisamment d'emmerdes dans la vie d'une femme/personne allant chez le gynéco pour dire de pas en plus rajouter des problèmes de santé qui pourraient être évités. En plus à tous les coups si j'ai un jour un souci qui aurait pu être évité si j'avais consulté, je vais m'en vouloir à mort, donc bon, ça va, je prend ça en main et je passe au-dessus de ces blocages parce que je tiens à ma santé.