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L’homophobie crée du lien. Entre Booba, Eric Zemmour et la Floride, par exemple (oui)
L’homophobie crée du lien. Entre Booba, Eric Zemmour et la Floride, par exemple (oui)
Booba a le droit, comme tout le monde, d'exprimer son opinion sur le sujet de son choix, y compris quand on ne lui demande pas. Je trouve curieux cette conception à géométrie variable du droit à la parole. Merci @Maëlle Le Corre de nous indiquer qui a le droit de s'exprimer et qui n'en a pas le droit.La semaine dernière, le rappeur nous a donc donné son avis de parent inquiet (que personne ne lui avait demandé)
J'ai eu beau chercher, je n'ai trouvé strictement aucun argument sur Madmoizelle pour expliquer en quoi cette loi serait homophobe, que ce soit ici ou là. Pour rappel, cette loi dispose qu'aucun enseignement sur l'orientation sexuelle ou l'identité de genre ne peut être dispensé à l'école, que ce soit par un enseignant ou un intervenant, de la maternelle jusqu'à l'équivalent français du cours élémentaire 2ème année (3rd grade).En soutenant une loi homophobe américaine
J'espère que vous avez conscience que si Booba attaque Madmoizelle pour diffamation, vous perdrez votre procès? Vous ne pourrez pas vous justifier par l'exception de vérité et vous aurez toutes les peines du monde à démontrer que les critères de la bonne foi sont réunis.Booba, papa homophobe inquiet
La vidéo d'Eric Zemmour à laquelle Booba a réagi ne parle pas....d'homosexualité.D’ailleurs, il a carrément jeté son dévolu sur un candidat à la présidentielle qui manie le même vocabulaire que lui : Eric Zemmour.
La "psychose" avait tout de même conduit le Conseil d'Etat à annuler la décision du 4 janvier 2013 du ministre de l’éducation nationale invitant les recteurs à relayer la campagne de communication de la « Ligne azur » (qui était connexe aux ABCD de l'égalité sans en faire partie à proprement parler). Je ne peux que recommander une lecture de la décision qui est édifiante.Comme en 2014, en pleine psychose sur la théorie du genre prétendument enseignée à l’école et le programme des ABCD de l’égalité
La protection des enfants, c’est un ressort qui fonctionne à merveille quand une personne veut affirmer qu’elle n’a « rien contre les homosexuels », mais que, quand même, « on devrait laisser les plus jeunes en dehors de ça ».
C'est un procès d'intention. Je trouve assez déplorable la méthode rhétorique qui consiste à prêter à autrui des idées facilement condamnables pour discréditer son propos sans prendre la peine de répondre audit propos.cette idée d’endoctrinement, bien pratique pour étaler son homophobie sans en avoir l’air
Je suis d'accord avec tout ce que tu dis. Pourtant, après avoir lu ton article, on dirait plus un billet d'humeur qu'une information car ça repose sur la pré-connaissance de la fameuse loi et de ce qui se passe contre les LGBTI (l'obligation de dénonciation des parents qui soutiennent le parcours de transition de leurs ados au Texas par exemple). Ce serait une tribune, l'impression serait différente.Dans un premier temps, je vous invite à relire le papier explicatif sur la loi dite Don't Say Gay, qui est très médiatisée aux États-Unis, mais qui est loin d'être la seule mesure qui vise à restreindre les droits des personnes LGBTI+ en ce moment. Elle s'inscrit dans un climat de backlash conservateur global.
Les associations LGBTI+ américaines dans leur ensemble montent au créneau contre ces mesures qui, oui, sont homophobes et sont transphobes. C'est le cas de The Trevor Project, importante orga de prévention contre le suicide des jeunes LGBTI+, qui souligne qu'entendre parler de ces sujets en classe a bien un impact sur le nombre de tentatives de suicides. C'est le cas de HRC, qui tente de peser sur Disney pour maintenir la pression sur les législateurs. Et ce ne sont que quelques exemples.
Cette loi dans sa forme est suffisamment floue et vague pour permettre de passer sous silence toute prise de parole sur les personnes LGBTI+. Elle installe le fait que l'homosexualité et la transidentité seraient des tabous et sous-entend qu'il s'agit d'un sujet qu'il vaut mieux cacher aux enfants jusqu'à un certain âge, que l'on doit même en protéger les enfants. Interdire de parler d'homosexualité ou de transidentité, c'est aussi empêcher de fait de parler de discriminations : comment alors parler d'homophobie dans une classe, comment intervenir quand des enfants profèrent des insultes homophobes ? Comment faire en sorte qu'un enfant qui grandit dans une famille homoparentale puisse être épanoui parmi ses camarades et dans son école ?
Est-ce que Booba a le droit d'exprimer son avis sur cette loi ? Personne ne l'en empêche, ni chez Madmoizelle, ni ailleurs. Est-ce qu'on a le droit de lui répondre pour souligner à quel point cette loi est un danger pour les personnes LGBTI+, pour les enfants, pour les professeurs, pour les familles homoparentales ? Oui, et on ne va pas s'en priver. Est-ce qu'on va en profiter pour souligner l'ironie de le voir soutenir un candidat d'extrême-droite qui veut supprimer la "propagande LGBT" à l'école ? Évidemment. Est-ce qu'on continuera de dire que Booba tout comme Eric Zemmour sont homophobes… Bien sûr que oui.
Dire "je n'ai rien contre les homos mais je ne veux juste pas qu'on en parle à mes gosses", c'est la même rhétorique que ceux et celles qui disaient "je ne suis pas homophobe mais je suis contre le mariage pour tous" en 2013 et qui refusaient de reconnaitre que cela était effectivement homophobe. C'est le même principe : vouloir maintenir des inégalités et préserver leur modèle dominant hétérosexuel et cisgenre comme étant la norme.
Libre à certaines d'y voir des "sophismes", pour certaines personnes, c'est une question de vie ou de mort.
J’ai moi aussi un peu tiqué sur le choix feu gras par @Morgana Talbot car le passage en question ne me paraissait pas le cœur du problème mais dans tous les cas, je le trouve quand même très suspect. Si c’était une loi qui introduisait justement la discussion à l’école et précisait “il faudra que ces discussions soient adaptées à l’âge de l’enfant”, je serai d’accord. Là, ça complète une phrase qui en gros dit que ce genre de discussion n’a pas sa place à l’école. Donc clairement ça a pour objectif de rajouter une restriction, pour limiter autant que possible les conversations légalement, du genre oh la on parle d’homosexualité à un garçon de 10 ans, c’est pas de son âge, laissons la sexualité en dehors de l’enfance!!! Parce c’est quoi ce qui est approprié? Étant donné que le discours conservateur consiste souvent à dire qu’une personne gay évoquant son conjoint au détour d’une phrase est en train de parler de cul et d’exposer son intimité de manière indécente, ça laisse quand même des doutes sur la manière dont ce sera appliqué!Membre supprimé #351551 a dit :Message supprimé
C'est mentionné dans cet article, dans la seconde partie: https://www.themarysue.com/tulsi-ga...pzNpoUEYO6zKOdzj634H1VfCFoEQjgCKMFmJrLf0FIwGs@LovelyLexy tu as lu/vu/entendu ça où ? Je me demandais justement si/comment se manifeste cette loi au sein des établissements concernés, j'ai pas trop suivi ça.