Bonjour,
Je suis allée regarder le rapport (je n'ai pas tout lu, mon anglais n'est plus assez fluide, mais j'ai quand même parcouru). C'est un document de 47 pages. Si on enlève la page de garde, le sommaire, les annexes, on va de la page 4 à la page 39, soit 36 pages. Le thème de la violence occupe les pages 13 et 14, 2 pages sur 36, 5.5 %.
Loin de moi l'idée de nier la réalité de certains comportements éducatifs qui reproduisent une masculinité toxique, mais de là à faire une généralité de deux pages d'un rapport sur la jeunesse britannique ...
J'ai aussi peur de comprendre dans l'article un certain déterminisme qui ferait que les garçons seraient violents parce qu'ils sont des garçons et sont éduqués somme tels. Ce que je comprends du rapport est qu'ils disent être confrontés à la violence, pas qu'ils l'apprécient. Mais effectivement : que faire contre cette violence ?
Pour ma part, je refuse de croire à une telle fatalité, qui ferait de nos fils des êtres sujets à la violence. Pour que cela n'arrive pas, il faut éduquer, éduquer, éduquer, éduquer ... Eduquer nos fils, nos hommes, nos frères, nos pères, nos amis ... Ne pas laisser passer sans faire de remarque tout ce qui s'apparenterait à du sexisme ou de la violence (qui ne s'exerce pas que vis à vis des filles, mais bien souvent entre eux). Parce que la violence ne résoud rien et n'est pas une solution. Leur apprendre que "la violence est l'arme des faibles", que quand on tape, c'est qu'on a perdu. Être nous-même irréprochables sur le sujet, parce qu'une tape à l'enfant qui nous énerve, une "engueulade", cela nous soulage, certes, mais c'est aussi de la violence. Et crier sur son enfant parce qu'il a tapé son frère, (ou qu'il a failli balancer sa sœur dans l'escalier) et bien c'est répondre à la violence par la violence. Je l'ai fait et je l'assume, parce que la petite sœur dans l'escalier, ou le pied de la dite petite chérie dans mon nez et mes lunettes qui volent (ben oui, elle a voulu me faire une farce quand je bordais le lit ...) , et bien ça provoque des réactions pas toujours contrôlées. Mais il ne faut pas se laisser prendre au piège d'une automaticité qui ferait qu'au moindre pas de travers, à la moindre bêtise, c'est la main qui se lève, c'est le ton qui monte.
Le premier remède contre la violence, c'est nous, notre éducation, notre comportement.