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Qu'on nous dise qu'il faut éviter tout "châtiment corporel" je veux bien l'entendre, mais clairement le jour où on nous sortira que mettre au coin ou envoyer dans la chambre c'est aussi une violence, j'en aurai juste rien à foutre (à moins que ces personnes proposent des solutions éducatives vraiment efficaces, et perso je pense que la punition est indispensable dans certaines situations).
Qu'on nous dise qu'il faut éviter tout "châtiment corporel" je veux bien l'entendre, mais clairement le jour où on nous sortira que mettre au coin ou envoyer dans la chambre c'est aussi une violence, j'en aurai juste rien à foutre (à moins que ces personnes proposent des solutions éducatives vraiment efficaces, et perso je pense que la punition est indispensable dans certaines situations).
Mouais, autant je ne connais pas la Suède, autant cet article fait clairement un amalgame entre éducative positive/bienveillante et éducation laxiste : "Dans sa croisade contre les parents suédois laxistes et les enfants autocrates"... "Ils ont tendance à tout décider dans les familles: quand se coucher, quoi manger, où partir en vacances, même le programme télé (…). Ils crient s'il y a des adultes qui parlent à table, ils vous interrompent sans arrêt."..." Ni claque, ni fessée, ni punition, ni «non» ni «chut»"
Bref l'éducation bienveillante, ce n'est pas ne pas fixer de limites et laisser l'enfant faire ce qu'il veut. C'est ne pas l'humilier, ne pas le frapper physiquement, ne pas développer une relation de peur avec son enfant (il obéit parce qu'il a peur qu'on le tape ou autre).
Je sais bien que c'est difficile, moi-même je crie, le chantage est la base de mon éducation (#mauvaisemère), mais je fais de mon mieux avec la patience que j'ai. Maintenant quand mon mari dit à ma fille de 3 ans qu'il faut qu'elle prenne sur elle quand elle a mal pour ne pas pleurer, ça me hérisse le poil...
Autre point, mais il serait intéressant de VRAIMENT comparer les modèles français et suédois et de comprendre avec quelles cartes de départ partent les parents : quels horaires de travail, quels horaires d'écoles, quels modes de garde, quel accompagnement à la parentalité, quel entraide entre parents, etc. Car mine de rien, la fatigue a un effet non négligeable sur le niveau de patience des parents.
@MaïaLéa Ben peut-être mais la preuve que dans les faits, ça ne marche pas si bien que ça, contrairement à ce que prétend l'article de Madz c'est ce que je venais dire à la base parce que ça me fait bien marrer qu'on vante l'éducation à la suédoise.
Si ça ne marche pas toujours en pratique, c'est justement parce que les gens confondent éducation bienveillante et laxisme et que ça entraîne des dérives de plus en plus normalisées par la société. Et aussi parce qu'au bout d'un moment, si tout le monde place le curseur de "violence" où il l'entend, oui on arrive à des gens qui sur grande antenne prétendent qu'un enfant puni 20 min dans sa chambre c'est une violence (cf article). Voilà ce qu'il faut éviter à mon sens...
Pour les conditions de garde etc c'est une question intéressante, justement c'est un peu développé dans l'article que j'ai posté : on y explique que tous les enfants Suédois ont la possibilité d'avoir une place en crèche, par exemple.
Il me semblait qu'un article qui disait l'inverse était sorti il y a peu dans lequel justement il était question d'éducation bienveillante et qui critiquait la parentalité positive/bienveillante et les dérives qu'elle peut entraîner ?
Enfin, du coup, je remets la référence qui m'a introduite au sujet mais Caroline Goldman, docteure en psychologie de l'enfant, a consacré un épisode de son podcast sur la "critique de l'éducation bienveillante" et c'est très intéressant à écouter. C'est critique, mais pas sur les conséquences (trop faciles) plutôt sur les fondements philosophiques et la pression que ça met sur les parents et ... sur les enfants (elle considère que de nombreux postulats de l'éducation bienveillante est en fait un facteur de quasi violence éducative alors même que le mouvement se prétend les déconstruire).
Pardon, je reposte rapidement mais je viens de faire une lecture parallèle des deux articles traitant du sujet et publiés récemment.
En fait il y a une hypothèse dans ce papier qui est formulée c'est l'assimilation éducation bienveillante = châtiment corporel. A partir de là, parler d'éducation bienveillante, c'est limite : il ne s'agit pas de ça ici.
Que l'éducation bienveillante se récupère à son compte l'abolition des châtiments corporels, c'est une chose mais de nombreux parents laissent pleurer leur enfant un petit peu dans leur lit le soir (pas éducation bienveillante-friendly) sans leur mettre de fessée (éducation bienveillante friendly).
Or, le problème de l'éducation bienveillante c'est que d'une part elle vient emprunter un nom totalement commun pour nommer un mouvement qui n'est pas forcément bienveillant mais qui se considère comme tel (disons que ses postulats sont énoncés avec une volonté de bienveillance mais d'autres postulats bienveillants peuvent être formulés sans arriver à la même conclusion en matière de pratique d'éducation que le "mouvement" d'éducation bienveillante, - c'est le propos de Caroline Goldman mais j'arrête de la citer à chaque intervention promis).
Ce nom, d'ailleurs, sous-entendrait que l'on si ne respecte pas ces principes, on donne à nos gamins une éducation malveillante et c'est terrible (et terriblement arrogant et condescendant comme manière de faire genre si tu fais comme moi t'es trop bienveillant sinon t'es le contraire de bienveillant puisque ça c'est ma marque de fabrique). D'ailleurs, il apparaît que les références en matière d'éducation bienveillante ne sont en fait pas assises sur des parcours et des fondements académiques, c'est dommage mais en fait c'est beaucoup du marketing et peu de réelle psychologie derrière.
Et du coup, d'autre part, cette éducation bienveillante a été complètement galvaudée en se basant sur un ressort que je trouve franchement malhonnête : le manque de confiance des parents. Rares sont les parents qui prétendent savoir comment éduquer l'enfant parfait (d'ailleurs qui est-il) et beaucoup sont perdus sur la manière de rendre son enfant heureux et épanoui. Et qui vont chercher à tout prix de la ressource, qui veulent évidemment être bienveillant (encore une fois, capturer le mot, c'est un super move marketing) et vont dépenser de l'argent pour justement accéder à cette ressource. Et c'est : pas fou comme méthode.
En fait, j'irais même jusqu'à dire qu'il est dangereux de faire un lien entre abolition des châtiment corporel et éducation bienveillante. Le premier est un principe fort répandu, partagé de beaucoup et qui va bien au-delà du second, qui est un mouvement, une mouvance, un modèle d'éducation (que j'ai assez critiqué je crois) et on peut être entièrement contre les fessées et ne pas se réclamer de l'éducation bienveillante (et ce sera mon cas je pense, j'espère même ne surtout pas me faire happer par le mouvement de l'éducation bienveillante tant ce que j'entends comme promotion et comme critique me font peur quant aux conséquences psychologiques que cela peut induire sur ma gamine).
Est-ce que le livre conseillé et cité dans l'article précédent a été lu du coup ?
à moins que ces personnes proposent des solutions éducatives vraiment efficaces, et perso je pense que la punition est indispensable dans certaines situations
Je ne suis pas vraiment certaine que la punition ait une valeur éducative. Je ne me souviens d'aucune punition qui m'ait vraiment éduquée. Sans le sens "reconnaitre qu'on a fait une erreur" et "chercher à adopter un meilleur comportement".
Comme @Lune0103 mes moments d'éducation concernent plus la culpabilité ressentie lorsque je prenais conscience que j'avais fait quelque chose de mal. Mais contrairement à elle j'ai quand même eu quelques punitions et châtiments corporels et je préfère largement la culpabilité.
Ça a un côté "naturel" de culpabiliser si on a fait du tort à d'autres. Alors que se prendre une fessée pour une raison plus ou moins logique, qui dépend surtout du niveau de fatigue et de stress du parent, c'est assez injuste.
Déjà le parent à 0 crédibilité s'il à son enfant qu'il ne doit pas être violent ou méchant avec les autres mais qu'il se permet de frapper ou d'insulter son enfant à chaque contrariété.
Ensuite, niveau gestion de conflit il laisse son enfant démuni "ne frappe pas Marcel, même si tu es contrariée, et même si quand maman est contrariée elle te donne la fessée". Niveau éducation justement c'est 0. On peut pas apprendre à son enfant à réagir de manière saine avec ses pairs et son environnement si on n'arrive pas soit même à réagir de manière saine avec son enfant.
Et perso les quelques coups et punition que j'ai reçu, même s'ils étaient modérés, m'ont surtout appris à cacher et à mentir, car recevoir une insulte ou une fessé venant d'un adulte ça provoque surtout un grand sentiment de peur et d'impuissance. Du coup je préférais cacher ou mentir sur certaines choses que de prendre le risque d'une fessée.
Et je trouve qu'il y a une méconnaissance sur ce qu'est la punition et sur ce que peut être l'absence de punition.
La punition, celle qui est décriée, est en réalité la sanction, imposée par un adulte à un enfant, suite à un conflit.
Priver son enfant de jouets parce-qu'il s'est mal comporté lors d'une sortie est une punition.
Donner une gifle à son enfant parce-qu'il fait trop de bruit aussi.
On voit déjà qu'il y a une grosse différences entre les deux et que toutes les punitions ne se valent pas.
L'absence de punition n'est pas une absence de conséquence.
Par exemple, si un enfant casse son jouet:
- lui dire "tant pis, tu pourras lui en profiter" et ne pas courir en chercher un autre est déjà une conséquence. L'enfant a cassé son jouet et n'en profite donc plus. A moins de faire l'erreur d'enterrer son enfant sous une tonne de jouets, il va très probablement regretter son jouet. Et si c'est pas celui-là, le prochain qu'il casse lui causera probablement plus de peine.
- l'aider à le réparer, quand c'est possible. L'enfant doit maintenant réparer au lieu de jouer. C'est déjà une conséquence qui peut l'inciter à prendre soins de ses affaires.
Perso de nombreuses fois j'ai amélioré mes actions juste parce-que ma négligence m'avait fait perdre du temps.
- enfin il existe pleins de moyen pour aider l'enfant à prendre soins de ses affaires sans le punir (dialoguer, le prévenir qu'il risque de casser son jouet en faisant telle action, lui apprendre à être organisé en lui donnant une chambre pas surchargée en jouet, avec une organisation de rangement claire, lui laisser certains jouets plus fragiles que sur surveillance).
Et ça peut s'étendre à pas mal de situations.
Bien sûr on va pas laisser mon-chéri-mon-coeur étrangler sa cousine. Mais s'il refuse de prêter ses jeux, on peut intervenir et lui conseiller de prêter. S'il s'obstine, les cousins joueront ensemble et lui dans son coin et si la prochaine la cousine ramène un super jeu mais refuse qu'il y joue, bah tant pis pour lui.
Bref pour moi le laxisme c'est surtout de ne pas intervenir alors que la situation le demanderait. Ou d'intervenir seulement lorsqu'on est déjà exaspéré. J'ai vu des enfants-roi se prendre une gifle. Sans vouloir trop juger, si les parents étaient intervenus avant, ils n'auraient pas péter un plomb. Donc peut-être que cette image déformée de l'éducation positive, qui est souvent véhiculée, peut pousser certains parents à être laxiste, jusqu'au moment où ils craquent.
Je ne crois pas que la punition soit nécessaire pour éduquer un enfant.
Je ne crois pas non plus qu'il soit nécessaire de l'interdire, ou de faire culpabiliser les parents.
Si la punition fait partie d'un modèle éducatif qui fonctionne pour les parents et les enfants alors je ne crois que se faire priver de console de temps en temps soit un traumatisme insurmontable.
En revanche, les coups et les paroles désobligeantes peuvent l'être. Alors autant que des parents punissent s'ils le sentent plutôt que de donner une fessé ou traiter son enfant d'idiot.
Désolé pour ce pavé de non-parent. J'ai conscience que c'est beaucoup plus facile d'en parler que de le vivre pour de vrai.
De toute façon, je pense que le principe de l'éducation bienveillante, c'est pas tout ou rien. C'est pas "c'est bon j'ai coché toutes les cases, je suis le parent parfait", c'est plutôt quelque chose vers lequel tendre, dans la limite des capacités / patience qu'on a au moment M.
Et ça ne nous disqualifie pas si on pète un câble un jour (je dis pas, si tu fous un coup de pelle à ton gosse of course). Personne ne peut se targuer d'être bienveillant tout le temps, et je suis sûre que les Suédois non plus. Mais on n'a pas un arbitre qui nous met un carton rouge "expulsion du club des parents" si on rate une marche.
D'ailleurs, il faut aussi se rappeler qu'on arrive tous avec nos bagages :
- mes parents m'ont donné une éducation assez bienveillante pour l'époque (même si j'ai eu quelques fessées / claques, ils m'ont quand même bien respectée d'après mes souvenirs).
- mon mari a eu des parents "démissionnaires" pour raisons de santé, il a grandi en roue libre et on voit qu'il serre beaucoup la vis de notre fille car je pense qu'il a peur de reproduire ça.
Moi je le vois plus comme un état d'esprit, en faisant du mieux qu'on peut. Un état d'esprit de respect de l'intégrité physique (donc ne pas sortir le martinet), de ne pas humilier l'enfant ("t'es nulle", "t'es bête", ou pire), et aussi de se rendre compte de ce que l'enfant est capable de comprendre à l'âge qu'il a (par exemple, on sait qu'un enfant de 2 ans n'est pas CAPABLE de se mettre à la place des autres, et qu'il ne peut "prendre sur lui" quand la colère ou la tristesse le dépasse).
Ça n'empêche pas selon moi de lui inculquer les limites, le cadre (d'ailleurs c'est totalement insécure pour un enfant de ne pas avoir de cadre), le respect des autres (par exemple : interdiction de frapper / pousser qui que ce soit), bref les règles de la vie en société.
Je suis loin d'appliquer tout ça à la lettre, il m'arrive très très fréquemment de crier et de céder au chantage, mais je ne me considère pas comme une mauvaise mère car je sais que j'ai toujours en tête l'objectif de faire de mon mieux.
Bien sûr, ma fille n'a que 3 ans et demi donc je reverrai peut-être mon discours à l'adolescence.
Et concernant le "time out" (mettre au coin / dans sa chambre, etc.), faudrait que quelqu'un m'explique comment on fait, car moi quand je fais ça, ma fille ne reste pas là où on l'a mise, elle débarque en hurlant dans nos basques... Ou alors le concept c'est de l'enfermer à clé ? Ou alors c'est une question d'âge ?
Moi j'ai abandonné, qu'on me traite de.mere fouettard, peu importe...
Je donne tout l.amour et.la patience que je peux, et je dis aussi non quand ça chie des bulles et qu'il me réclame pour la millième fois un film et des bonbons a 5h du matin. Et je le serre aussi contre.moo quand il se réveille en stress au milieu de la nuit en me cherchant a taton.
@Bloem Je vais éclaircir plusieurs choses que tu as dû mal interpréter de mes précédents messages.
Première chose : une gifle / fessée est une violence avant d'être une punition. Donc non ce n'est pas comparable au fait d'envoyer quelqu'un dans sa chambre, par exemple.
Autre chose : je n'ai jamais dit qu'on n'éduquait QUE grâce à la punition au contraire elle vient (ou plutôt elle peut venir, ce n'est pas systématique) en complément d'une discussion + d'un rappel aux règles afin de faire comprendre quel est le problème.
Par contre, je suis absolument convaincue que dans certains cas la punition est nécessaire, oui. Mais toujours réfléchie, adaptée à l'âge de l'enfant et à la gravité du manquement, et accompagnée d'une petite discussion / explication.
Exemples possibles : envoyer dans la chambre pour se calmer, priver d'un jouet pendant une journée, nettoyer une bêtise qu'on a faite (ça c'est réparateur en plus), pour les plus âgés rédiger une lettre d'excuses à un camarade auquel on a manqué de respect...
Et le simple fait par exemple de devoir expliquer à l'autre parent la bêtise qu'on a faite + s'en excuser peut aussi être une punition en soi dans le sens où on amène l'enfant à faire face aux conséquences de ses actes. C'est pas aux coups de règles sur les doigts que je pensais hein ! De toute façon qui dit punition ne dit pas châtiment corporel ou père Fouettard, on peut tout à fait punir autrement sans même nommer la chose ou que l'enfant ne se rende forcément compte que c'est une punition, d'ailleurs. Ca dépend.
Après j'imagine que certains enfants n'auront même jamais besoin de ça, franchement tant mieux pour eux (et surtout pour leurs parents) mais ça me paraît évident que ce n'est pas le cas pour tout le monde.
Quant à la nécessité d'imposer des règles par la sanction, je développe un peu. Essaye d'imaginer un pays dans lequel il n'y a plus de police, plus de lois, plus de tribunaux, plus rien. Tu penses sincèrement que la plupart des gens qui conduisent sur la route, pour prendre un exemple très soft, vont respecter les limitations de vitesse simplement parce qu'ils ont la sagesse de faire ce qui est bon pour eux et les autres ? NOPE. Beaucoup ont juste peur de se faire choper et de payer une amende, c'est pas pour rien que tout le monde freine en voyant une zone avec des radars, et uniquement dans cette zone-là je l'ai constaté suffisamment de fois pour me rendre compte que beaucoup de gens n'ont juste pas envie de payer l'amende mais se foutent des limitations de vitesse au fond (même si elles sont fondées et raisonnables). Et si des cons pouvaient conduire à 180 en ayant bu avant, sans conséquences judiciaires derrière, j'ai aucun doute sur le fait qu'ils le feraient. Même avec notre système certains tentent déjà le coup donc bon...
Pareil pour énormément de choses. Si certaines personnes ont le bon sens et la maturité de s'imposer des règles à elles-mêmes et de comprendre en quoi celles décrétées par la société sont généralement bonnes, c'est loin d'être le cas pour tout le monde. C'est pour ça que les garde-fous existent, pour obliger les gens à bien se comporter même s'ils n'en ont pas envie, et ce qui marche pour ces gens-là c'est la peur de la sanction
C'est loin d'être parfait et suffisant mais il me semble indiscutable que les lois, amendes etc limitent les dégâts et valent beaucoup mieux que de ne rien faire et de dire aux gens "vous êtes libres de faire tout ce que vous voulez"
Perso vu la dégaine de beaucoup de gens (*tousse* surtout des hommes en général *tousse*) j'aurais pas confiance une seule seconde pour vivre dans une société qui se passe de système judiciaire (qui comprend nécessairement une partie dissuasive et punitive pour être efficace, et ce sans pour autant passer par des méthodes violentes genre la peine de mort).
Alors, si même les adultes ne sont pas fichus de se passer des "punitions"... Tu penses vraiment qu'un enfant, avec l'immaturité émotionnelle (no offense, c'est juste un fait biologique) qui le caractérise va toujours être capable de comprendre ce qui est bon pour lui et aussi de le respecter de lui-même ?
Et que des enfants choupi soient comme ça oui c'est possible bien sûr, mais TOUS les enfants ? A tous les âges de leur existence ?
No offense mais... oui, ça se voit un peu que tu ne connais pas beaucoup les enfants, et tu le dis toi-même
Je vais plus loin : si l'enfant ne veut pas faire quelque chose qu'il devrait (objectivement) faire, et que lui expliquer ne suffit toujours pas ? Si tu ne le contrains pas, tu... fais quoi alors ?
Moi pour ce que j'en ai vu, si tu essaies gentiment d'expliquer à un enfant de 2-3 ans qu'il faut manger des légumes pour rester en bonne santé, je pense que tu as de bonnes chances d'obtenir une réaction genre "BAAAAAAAH VEUX PAS M'EN FIIIIIIICHE" très productif donc... Après faut réfléchir à la manière d'obtenir ce que tu veux évidemment, je recommande pas de fourrer la cuillère dans la bouche non plus. Ici je ne pense pas qu'il faudrait une punition à proprement parler, mais clairement autre chose qu'une simple explication. On voit qu'elle peut déjà ne plus être suffisante.
Autre exemple qui selon moi pour le coup nécessiterait une punition : si ton enfant frappe quelqu'un et lui manque de respect. Parce que si tu lui dis juste que c'est pas bien et puis c'est tout, aucune autre conséquence derrière, faudra pas t'étonner s'il recommence et ne se rend pas compte de la gravité de son acte... La discussion, le fait de s'excuser etc ça PEUT être dissuasif pour CERTAINS enfants, mais pas tous loin de là. Il faut aussi qu'ils comprennent qu'il y a des conséquences à leurs actes, pas toujours agréables, et que c'est comme les lois auxquelles les adultes obéissent.
Précisément le genre d'écueil dans lequel il ne faut pas tomber, c'est celui de croire qu'un enfant est toujours raisonnable, capable de comprendre tout ce qu'on lui explique et surtout de s'imposer des règles de lui-même sans y être contraint à un moment donné (par la punition ou autre). J'ajouterai aussi que les enfants VEULENT des limites, ils les cherchent et ils testent les adultes pour se sécuriser aussi. Et il n'est pas rare de constater qu'ils respectent beaucoup plus les adultes qui leur donnent ces limites, même en les contraignant / punissant parfois, que ceux qui les laissent faire leur vie et qu'ils peuvent voir comme "faibles".
Au final, positif, bienveillant, traditionnel, strict etc ça reste des concepts très théoriques face à la réalité de la personne qu'on a en face de nous, qui réagira pas comme l'enfant du voisin.
Donc tous les discours sur l'enfant ceci ou cela, oui mais quel enfant? Le mien comment il marche? (ceci est une vraie question, je comprends toujours pas ^^)
C'est très difficile je trouve en tant que parents débutants, de s'y retrouver parmi toutes les injonctions sociales et familiales. La plupart de temps on improvise en essayant de faire du mieux qu'on peut et en fonction de son vécu comme cela a déjà été dit. On se pose beaucoup de questions et au final, probablement que nos enfants nous reprocherons pleins de trucs quand même.