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@just_in_case et @Bloem, votre débat est super intéressant ! Le parallèle avec les personnes âgées et/ou atteintes de démences m'interpelle tout particulièrement, je me dis souvent que l'on se permet des choses avec les enfants que l'on ne se permettrait pas avec des adultes. (Genre le ton de parole. Sans parler d'insultes, de cris ou de mots durs, certains adultes parlent de manière très ferme et autoritaire aux enfants même en-dehors de conflit, urgence ou mise en danger.)
Maintenant je suis assez d'accord pour dire que l'éducation bienveillante a ses propres limites, vouloir raisonner à tout prix avec un enfant n'est pas une solution miracle et il existe des contextes où l'on a besoin d'obtenir un résultat rapide et efficace. (Typiquement l'exemple du manteau; on ne peut pas toujours se permettre de perdre du temps. Du coup on fait quoi si l'enfant a froid une fois loin du dit manteau? On le lui prend quand même au risque de le déresponsabiliser de ses choix ou on le laisse expérimenter l'hypothermie?) (En vrai ça m'interroge vraiment. Il me semble évident que la santé et le bien-être de l'enfant passent avant la responsabilisation, mais ce n'est pas toujours évident de lui faire prendre la mesure de certaines choses pour s'éviter une charge mentale supplémentaire qui peut perdurer dans le temps... Placer la limite entre "responsabiliser" et "le laisser gérer à ses dépends" est loin d'être facile, je trouve.)
Mais je crois que tout dépend ce que l'on place dans cette notion d'éducation. Comme pour tout, c'est au cas par cas et il n'existe pas de manière de faire universelle. Je trouve ceci dit intéressant et nécessaire de remettre en question des principes d'éducation et de se demander s'ils sont vraiment en adéquation avec le moment et l'enfant. L'idée étant, je pense, d'avoir le rapport le plus paisible possible avec l'enfant. Et là dedans, il n'y a aucune raison d'opposer douceur et fermeté.
@Bloem Ton point de vue est intéressant et théoriquement j'y adhère... Mais dans la pratique, j'ai essayé de l'appliquer avec ma fille et ça a été un fiasco total.
D'une part ma fille était très peu réceptive. Lui parler, lui expliquer, elle s'en fiche si y a pas de menace de sanction qui accompagne. Lui expliquer qu'il ne faut pas piquer/abimer les jouets de ses camarades parce que sinon les copains ne voudront plus jouer avec elle après et qu'ils seront tristes... Bah non, je sais pas si ma fille est une psychopathe mais le fait que ça fasse de la peine ou du mal aux autres, elle n'en a rien a faire... Le "plaisir immédiat" de l'action présente est bien plus tentant.
Elle renverse un truc et il faut nettoyer, c'est rigolo, vazy je renversé un autre truc en plus.
Pour reprendre ton exemple. Elle casse son jouet, il ne peut pas se réparer et devient dangereux, conséquence poubelle et ne peut plus y jouer Ok. Ça ça marche parce qu'elle y perd quelque chose.
Mais quid si elle casse un jouet d'un autre, le téléphone de maman (pas par maladresse en le faisant tomber, parce que taper avec/sur des trucs c'est marrant)? Pour le jouet du copain, on peut proposer au copain de choisir un jouet de la fille en compensation et donc ma fille perdra un jouet.... Mais pour le téléphone de maman? Je confisque tous les jouets pour les revendre pour m'acheter un nouveau téléphone pour réparer la bêtise?
J'en arrive au 2eme point qui a posé problème, c'est que pour que ça fonctionne, il faut réagir vite et franchement les cas sont tellement variés et "hors des exemples types présentes dans les livres" que trouver la réparation adaptée est un vrai casse tête et en tant que parent tu n'as pas forcément les ressources nécessaire pour trouver la bonne idée au bon moment. En tout cas, moi maman je ne l'avais pas. Je ne sais pas si je manque d'imagination mais c'était au final une charge mentale trop ingérable.
l'éducation positive/bientraitante chaqun l'interprète comme il le souhaite vu qu'il n'y a pas de définition clair.En tant que personnel de creche je la vois plutôt commerendre l'enfant en fonction de son développement en ne lui demandant pas des chose impossible ou en lui mettant des intention qu'il n' a pas (un bébé ne peut pas manipuler par ex)c'est aussi respecter ses émotions cependant c'est aussi poser un cadre adapté a son âge (d'ailleurs pour moi aucun cadre c'est pas bienveillant)et faire en fonction de l'enfant qu'on a en face de soi (par ex tel enfant ne veux pas faire la sieste je vais lui dire "si tu fait la sieste tu va au moins dans ton lit.non tu ne sors pas"parce que j'ai repéré que même si elle pleure elle finis toujours par dormir et que si elle ne dors pas assez la fin de journée c'est une cata.C'est la ou on voit la différence entre besoin et envis:son envis c'est de rester jouer dans la salle par contre son besoin c'est de dormir donc en tant que pro ma mission c'est de répondre a son besoin mais par contre tel autre que je sens trop en difficulté je vais le faire sortir ça dépend de plein de paramètre)après y en a qui abuse je me souviens par ex de cette personne sur tik tok qui t'expliquait que changer l'enfant si il n'en avait pas envis c'était violent parce que l'enfant quand il a la couche souillé il accepte de lui même d'être changé (lol alors que dès fois t'a des enfants qui refuse car ils ont des rougeur qui leur font mal sauf que si tu change pas bah ils vont aller encore plus mal).Oui il y a des choses sur lequelle il ne faut pas avoir de nuance mais il y en a d'autre ou c'est indispensable (votre enfant ne va pas décéder si vous le mettez devant pepa pig pour vous poser 5 minute c'est juste si c'est toute la journée pendant des mois voir années ou la ça va être tendue).En règle général il faut se méfier des formation de parent car ils n'ont souvent aucune connaissance théorique (psycho,neuroscience,dev social,moteur,affectif et cognitif,parentalité ect)juste des articles de blog et quelque livre et ils se basent sur leur enfant mais surtout certains en ont fait leur business unique donc ça influe sur leur contenu (pour faire vendre il faut faire croire a la méthode miracle alors que y en a pas ).Et pour finir j'aime a dire que pour être bien traitant il faut être bien traité (je sais que si je suis trop en difficulté avec un enfant je peux passer un relais sans jugement et ça influe)hors notre société ne pose pas un regard bientraitant sur les parents..(si tous le monde te regard de travers et te fait de sale réflexions car ton enfant se roule par terre tu vas mécaniquement être plus tenté de criez que si les gens continuais juste de faire leur vie).voila c'était mon giga pavé mais le sujet me touche même si je ne fait pas partie de la daronnie
J'ai toujours dit, "ils font ce qu'il veulent, mais c'est moi qui commande". La première partie de la phrase choquait tellement, que souvent, les gens n'entendaient pas la suite alors que c'est le plus important .
@Bloem J'ai bien lu ton message mais pour l'instant j'ai pas la foi / l'énergie d'y répondre par une longue tartine tu me pardonneras... Peut-être plus tard ! En tout cas merci pour ta réponse et tes éclaircissements.
@Mellys Tu n'as pas à culpabiliser d'utiliser de temps la punition si ça te convient et que ça convient à ta fille.
C'est pour ça que le terme "bienveillant" me semble maladroit. Ça pourrait sous entendre que si t'éduque autrement t'es "malveillante" alors qu'il faut pas pousser non plus.
@just_in_case Je comprend, je ne pensais pas faire un si gros pavé.
J'ai quand même un peu de mal avec la réaction épidermique au terme "éducation bienveillante". Je vois plus ça comme un courant global qui réunit pleins de parents qui essayent de pas reproduire les modèles de leurs parents (à savoir, gifler c'est OK et imposer sa volonté à l'enfant sans prendre en compte ses ressentis c'est normal), qui ne sont pas forcément tous pareils mais qui font de leur mieux.
Je vois ça comme quand on parle de féminisme. Il n'y a pas qu'un seul féminisme, mais pleins de féminismes, et quand on dit "je suis féministe", je ne suis pas forcément la personne qui se balade seins nus en manifestation. (même si j'ai rien contre elles, c'est plutôt la phrase qu'on entend régulièrement des boomers machos)
Je suis végétarienne, et j'ai du mal à le dire, en tout cas utiliser ce mot, parce que ça te fait rentrer dans un carcan et des tonnes de représentations floues ou erronées des gens, qui sont oppressantes.
Je mange 1 à 2 fois par an max du poisson (souvent en bord de mer quand je sais d'où il vient et que j'en ai vraiment envie), et on m'a souvent sorti "ah, donc t'es flexitarienne"
Pourquoi vouloir faire rentrer quelqu'un dans une case ?
C'est un peu pareil pour l'éducation bienveillante.
Bienveillance n'est pas le synonyme de laxisme. Dans l'éducation bienveillante, tu as des personnes qui appliquent des punitions, d'autres non. Certains qui élèvent la voix, d'autres non.
Ca dépend tellement des petits humains que tu as en fasse de toi, de la répartition de la charge parentale, de l'aide extérieure que tu peux avoir, ta fatigue ou plus globalement ton état de santé etc.
Sinon c'est vraiment au cas par cas. Il existe des astuces selon les situations. En restant générale: la diversion, la négociation, la responsabilisation (donner un objectif à l'enfant pour lui éviter de faire autre chose), laisser expérimenter (ex: si l'enfant refuse de mettre son manteau, 5 min dehors devrait suffire à lui faire changer d'avis) par exemple.
Je commence par dire que je trouve ton intervention ultra intéressante, et que je suis d'accord sur ce que tu dis en majorité, même si je trouve que ça fonctionne en théorie, mais pas en pratique pour 100% des enfants.
Ce passage m'interpelle plus particulièrement, notamment le faire souvent de devoir négocier avec son enfant. Autant je suis d'accord sur le principe, autant au quotidien, c'est le genre de choses qui peuvent mener vraiment au burn-out parental.
Négocier avec son enfant non stop sur TOUT et n'importe quoi, c'est très vite usant. Et surtout, l'enfant finit aussi souvent par négocier sur strictement tout, même les choses les plus anodines.
Attention, je ne dis pas que l'enfant ne devrait pas s'exprimer et qu'il faut lui imposer manu-militari des décisions.
Mais en fait, le quotidien, ce n'est pas juste 1 ou 2 situations où on doit négocier. C'est quasi à chaque interaction avec son enfant (en tout cas, pour des moins de 18 ans j'imagine).
Je reprends l'exemple de la santé, mais quand tu dois négocier à chaque fois pour que ton enfant mette son écharpe en plein hiver, et qu'il négocie à chaque fois (mais je veux pas, mais non je vais pas tomber malade, et pourquoi je dois la mettre etc.), bah en fait au bout de la 20eme, 50eme, 100eme fois, tu en as marre de négocier pour une écharpe.
Et non, un enfant ne sait pas "ce qui est bien pour lui", en tout cas pas sur tout.
Dans la parentalité, le cœur pour moi, c'est "l'empowerment" des parents, leur faire prendre confiance en leurs choix, leurs jugements, ce qui est bon pour leurs enfants, et pour eux en tant que parent.
Pour moi, le coeur de l'éducation bienveillante, c'est juste de considérer que les enfants sont des personnes. Qu'ils ont leurs émotions et leur volonté propre, et de les respecter. Mais ça ne veut pas dire de ne pas les cadrer, ni de ne jamais les punir.
Parce que, la seule règle universelle en matière de parentalité, c'est : ça dépend des enfants. Et ça dépend même des parents, et des familles. Y a rien qui marche de manière universelle.
Je suis convaincue qu'on peut négocier tout en n'étant pas "bienveillant" et punir tout en l'étant. Mais il faut s'adapter à l'enfant qu'on a en face de soi. Comme l'explique @Lylia-B , si on négoce avec certains enfants, ils vont négocier pour tout. Alors que d'autres vont être contents d'avoir pu négocier pour un truc important et ne pas chercher à la faire systématiquement.
Un intérêt de la version moderne l'éducation bienveillante*, c'est d'avoir mis a disposition des parents via internet plein de petits trucs et astuces : négocier, détourner l'attention, proposer un choix... Mais pour moi, ce sont des trucs et astuces qui vont marcher ou pas, selon l'enfant ou la période ou l'énergie du parent. Ils ne doivent pas être systématiquement appliqué sans discernement. Pour certains enfants, ça sera plus efficace y compris sur le long terme d'être ferme, de ne pas négocier, quitte à réexpliquer le pourquoi de la règle dans un second temps.
C'est pour ça que j'apprécie tellement Parler pour que les touts-petits car il se présente comme une boite à outils éducatifs dans laquelle on peut piocher, sans aucun discours catastrophique sur les effets terribles de la mise au coin ou du "non" sans explication.
Pour moi les deux seuls fondamentaux sont de respecter l'enfant et de lui donner un vrai cadre. Et parfois en l'imposant si il rentre trop en opposition.
* Je dis version moderne car pour moi, tout ça a toujours existé. Je suis née dans les années 80 et mes parents étaient à fond à l'époque dans un courant d'éducation quebecquois qui mettait au centre de sa théorie le fait que les enfants sont de "petites personnes" : de vraies personnes à respecter, mais encore petites et donc à guider.
Mes deux demi-soeurs qui sont devenues mères dans la même période était aussi dans une mouvance très "naturelle", branchée allaitement, portage, ne pas laisser pleurer etc. Ca n'était peut etre pas aussi répandu dans tous les cercles sociaux, mais c'était très présent chez nous.
@Bloem , ta définition de l'éducation bienveillante est tellement bien exposée (oui je me suis réinscrite juste pour un big up, c'est wahou )
C'est tout a fait ce que je fais avec mes enfants et si ça n'a pas toujours été évident (j'ai passé bien du temps avec mon fils dans les bras version prise de catch pour pas qu'il casse tout quand il était en colère, petit)
C'est maintenant très agréable de ne pas avoir à punir et de pouvoir négocier (puis les laisser en autonomie )
J'ai fait il y a quelques années une formation en communication non violente et ça m'a beaucoup aidé, notamment la première partie: commencer par être bienveillant avec soi même, constater qu'on a des émotions et une facon de voir les choses qui nous est propre, savoir les exprimer, connaitre ses limites.
Pour moi l'éducation bienveillante c'est ça, écouter ses émotions et celles de l'enfant, et savoir où on veut placer les limites!
Tout n'est pas négociable, on vit en société et en famille et j'attends de mes enfants qu'ils respectent les autres et moi aussi, ils ont besoin de limites et leur dire non c'est leur rendre service. Par contre on peut expliquer et laisser des choix.
Pour reprendre l'exemple du manteau qui est un marronnier chez moi, quand il gèle il y a manteau, point. Par contre on peut expliquer pourquoi c'est nécessaire, négocier quel manteau, écouter pourquoi le manteau pose problème, trouver des solutions pour ça... Bref, être dans la relation et pas dans l'imposition. Et quand un jour j'ai la flemme et je lui dis de mettre son manteau et c'est tout, j'ai plus de chance que ça marche si le reste a lieu de temps en temps et je me sens pas malveillante pour autant: j'ai pris soin de moi et évité de me fâcher !
Je comprends par contre que de nombreux parents se sentent dépourvus en matière d'éducation, perso ça n'est pas arrivé tout seul, d'abord j'ai eu la chance d'avoir une mère présente et à l'écoute (et un père pas trop démissionnaire) puis je me suis beaucoup intéressée au sujet, j'ai lu (je plussoie le livre du Dr Gordon, c'est une écriture à l'américaine un peu inhabituelle pour nous mais très clair et efficace et se rapprochant beaucoup de la communication non violente) je me suis formée (bafa, BE éducatrice sportive, formation comm non violente) et me suis posée beaucoup de questions. Bref, je pense que ce genre de contenu gagne à être exposé et partagé (voir enseigné) et j'aimerais entendre plus, qu'être parent c'est pas inné et que s'informer sur le sujet est essentiel. Le monde a changé, la facon d'élever des enfants aussi, par conséquent. On prends le temps de s'informer avant de choisir un métier (il y a pas si longtemps on faisait juste comme ses parents :/) ça paraît donc pas illogique de s'informer pour devenir parent...
Hello @Bloem , j'ai enfin trouvé la foi de te répondre pas forcément sur tout mais dans les grandes lignes.
Donc on est bien d'accord qu'une punition ça peut recouvrir tout un champ des possibles, c'est assez vaste comme définition en fait.
Par contre pour moi envoyer un enfant dans sa chambre est une punition, dans le sens où c'est une contrainte ; déjà l'enfant n'a pas le choix, c'est l'adulte qui impose et il y a une notion de punition (même symbolique) puisque l'enfant est privé d'accès à l'espace commun et doit se reléguer dans sa chambre pendant un moment. Que le but soit de se calmer et que ça participe finalement à une gestion « bienveillante » de ses émotions, oui c'est tout à fait possible, mais ça n'est pas contradictoire avec le fait que c'est aussi une punition. Je trouve un peu hypocrite en fait de ne pas nommer « punition »... Ce qui en est clairement une. Au prétexte que l'intention de base ne serait pas la même.
Pour les autres exemples que tu cites (enfin que tu re-cites ), pour moi ça reste des punitions aussi. Je trouve que l'éducation « positive » dont tu parles joue sur les mots en voulant absolument éviter le terme mais je ne vois pas bien le but. Ce n'est pas un gros mot, ça a un but pédagogique à la base. Après il y en a de toutes sortes, oui, et de plus pédagogiques que d'autres. Mais je trouve qu'il faut assumer en fait, ça n'a rien de honteux et ce n'est pas un échec de punir un enfant. Le mettre face aux conséquences de ses actes en lui demandant de nettoyer une bêtise ou d'écrire une lettre pour quelqu'un, pour moi ça y correspond totalement aussi parce que justement punir ne rentre pas en contradiction avec réparer.
Mais ce qui est certain, c'est que ça suppose une forme de contrainte : l'enfant n'a pas forcément envie de faire le geste en question et ne le fera probablement pas de lui-même (du moins au début) s'il n'y a pas l'adulte derrière qui le suggère fortement voire l'impose. C'est en ça que ce sont des punitions (éducatives). Parce que concrètement si tu expliques à l'enfant qu'il a mal agi en frappant un camarade, que tu lui proposes de réparer sa faute en lui écrivant une lettre, et... qu'il refuse parce qu'il s'en fout ou n'a juste pas envie, tu fais quoi ? Tu laisses couler, au final c'est lui qui décide et y aura aucune conséquence ?
Ben non en fait, la lettre il va l'écrire et c'est bien le minimum (sauf s'il trouve une autre proposition de réparation qui convienne aussi au parent), et ce qu'il le veuille ou non. Ca va lui demander un effort, ça va peut-être lui prendre du temps, ça va probablement le soûler aussi parce qu'il préférerait aller jouer, mais il le fera. En tout cas je l'espère, parce que si tu lâches l'affaire sur ce coup-là et que tu dis « ok on fait rien si tu veux pas », pour moi c'est là que commence le laxisme et l'abandon du rôle éducatif en tant que parent.
Regarde bien, ce que je dis c'est que dans certains cas la punition est nécessaire. Ca veut dire qu'il y a des enfants qui n'en auront pas besoin, effectivement, je n'ai jamais dit le contraire. Et je crois vraiment qu'il y a des enfants plus « faciles » que d'autres. Pour certains assez raisonnables (et en âge de l'être ?) la discussion est efficace, ainsi que des méthodes « alternatives » j'imagine (je ne les connais pas assez pour me prononcer), mais c'est pas le cas de tout le monde.
Pour certains enfants, ou dans certains cas, je ne vois pas comment on peut faire autrement ET efficacement (c'est-à-dire sans subir de multiples crises et négociations à chaque fois qu'il y aura un manquement, ce qui à mon sens n'est ni souhaitable ni réaliste).
A part ça, tu parles aussi des « conséquences naturelles » en éducation positive, genre si j'ai cassé mon jouet je peux plus jouer avec et c'est une conséquence suffisante en soi, ce qui « remplace » la punition au final. Alors je ne sais plus qui c'était mais il me semble qu'un parent a relevé très justement le problème avec ce type de raisonnement : et si tu casses quelque chose qui n'est pas à toi ? Tu n'as aucune conséquence négative te concernant directement, alors pourquoi tu en aurais quelque chose à faire ?
Si tu as un enfant naturellement très mignon et empathique, oui il va culpabiliser et éviter de le refaire, mais si comme beaucoup d'enfants il a besoin d'apprendre à développer cette empathie et à faire face aux conséquences de ses actes, bah y aura probablement un travail supplémentaire à faire derrière. Déjà demander à l'enfant de s'excuser c'est un bon début, et si ça se reproduit autrement que par pure maladresse, va falloir envisager autre chose. Genre si l'enfant abîme sciemment les affaires de ses camarades, va pas y avoir juste une petite discussion ; je ne suis pas experte mais ça peut passer par lui demander de les racheter (selon son âge et s'il dispose d'argent de poche), par le priver momentanément d'un jouet équivalent histoire qu'il comprenne en quoi c'est désagréable pour l'autre aussi... Ce ne sont que des pistes, qui pour moi sont bel et bien des punitions, mais qui ont du sens et me semblent assez incontournables dans ce cas. En tout cas perso je ne me gênerais pas pour appliquer une mesure dans ce sens et je n'y vois aucun problème.
Après les parents font leurs choix dans leur manière d'éduquer mais je trouverais vraiment improductif et pas « bienveillant » ( ) de venir leur sortir sans cesse des injonctions contradictoires. Genre ton enfant doit être bien élevé, empathique, poli, agréable en public, mais surtout tu ne dois jamais le punir et tu dois toujours rester « positif » (quoi que ça veuille dire). Et si ça marche pas, dans les faits, avec ces beaux principes ?
Je trouve qu'il ne faut pas avoir peur de faire preuve d'autorité, et bien se rendre compte que même s'il n'y a pas que ça, on reste dans une relation « verticale » avec l'enfant (surtout en bas âge) : on n'est pas son copain / sa copine, on est son parent et ça implique aussi être le chef. C'est mon point de vue en tout cas. On est l'adulte responsable et on est légitime à lui donner des ordres et lui faire respecter certaines contraintes. Je rappelle aussi que c'est pour son bien. Il ne faut pas en douter ni se culpabiliser pour ça...
Ca n'empêche pas de considérer l'enfant comme une personne, ni de discuter et expliquer les choses. Mais s'interdire arbitrairement de punir parce qu'un bouquin à la mode l'a dit + négocier 36 fois dès que chérichou n'a pas envie de faire un truc, c'est non. Personne n'a l'obligation de s'imposer ça pour être un bon parent.
En tout cas moi je ne le ferai pas et j'assume je sens bien le truc comme encore une grosse charge mentale pour ma pomme, en tant que femme qui plus est, et la voie royale pour le burn-out parental.
Pareil pour le fait de « laisser le choix » entre plusieurs options à chaque fois, négocier à l'infini etc. Mettons que mon enfant n'a pas envie de mettre son manteau, tu dis que dans ce cas on peut le laisser dehors 5 min pour qu'il change d'avis. Alors oui, mais s'il est un peu têtu / couillon et que ça ne marche pas ? Je le laisse se mettre en danger et possiblement choper une maladie (sachant que JE devrai certainement l'emmener chez le médecin et le garder après, super) ?
Et si je dois aller au boulot et que je n'ai pas le temps de lui laisser ces 5 min pour réfléchir dehors ? Et si je n'ai juste pas envie de faire ça ou que je n'en vois pas l'intérêt, en fait ?
Et si en plus de tout ça je me fais juger comme « mauvaise mère » par tout le voisinage parce que j'ai laissé mon enfant dehors sans manteau ? On ne gagne jamais à ce jeu-là... Et pour le coup oui je trouve que ça me mettrait davantage en tort ; il me semble mieux de ne pas céder à son caprice et de lui dire de mettre le manteau parce qu'il fait froid, que c'est important et que je lui demande de le faire, un point c'est tout. Mais là c'est mon avis.
Trop négocier ça ressemble encore beaucoup à une injonction un peu pourrave à mon sens.
Enfin si c'est ça l'éducation « positive » ça sera pas pour moi je trouve que ça ressemble fortement à du laxisme de tenter de « détourner » le problème à chaque fois (en distrayant l'enfant etc), au lieu de le confronter.
Après si tu as le temps et l'énergie ça peut se faire dans certains cas et ça peut être très utile aussi (comme dans l'exemple perso de @Kettricken que j'invoque sauvagement ), mais pas systématiquement non plus.
Vivre tout le temps dans la négociation, je n'en ai franchement pas envie et je ne pense pas que ça soit un bon message. L'enfant doit aussi entendre le « non » et le « c'est non négociable » au bout d'un moment. Bref, chacun.e ses convictions !
Quant au fait que la sanction n'empêche pas de recommencer (y compris pour les adultes) : j'ai longuement développé sur la question dans un message précédent (le HS sur la police et la justice), ce serait redondant si je répétais la même chose.
Je résumerai juste par : oui, ce n'est pas toujours suffisant effectivement. Mais ça peut l'être aussi, j'en suis convaincue ne serait-ce que parce que je l'ai constaté moi-même (ex : l'élève qui va enfin cesser les bavardages dans ton cours quand tu l'auras collé une fois ou deux).
Et dans tous les cas, c'est mieux que de ne rien faire ; ne serait-ce que symboliquement, à titre d'exemple pour les autres et de réparation pour les personnes qui pourraient être « victimes ».
Du coup je te rejoins sur la fin de ton message : il ne faut pas se mettre de pression sur l'éducation, parce que chacun.e peut avoir un système qui lui convient (avec ou sans punition). Par contre, ce que je trouve important c'est de savoir s'adapter à son enfant sans s'accrocher forcément à ses principes comme une moule à son rocher : pour ma part, si mon enfant n'a pas besoin d'être puni, ben tant mieux, c'est moins de taff pour moi.
Mais s'il y en a besoin, je n'hésiterai pas et je ne laisserai pas un bouquin me dire ce que je dois faire.
L'important c'est que ça fonctionne, au final. C'est du bon sens, si tu vois que ton enfant est bien élevé et que tu as une bonne relation avec lui / elle, très bien. Si ça ne va pas, il faut peut-être chercher de l'aide et / ou remettre certaines méthodes en question (mais encore faut-il ne pas être dans le déni).
Perso, je t'avoue que rien que le titre du bouquin que tu conseilles ne me donne pas forcément confiance, parce que ça sous-entend que la punition est négative et / ou à éviter et / ou qu'on peut nécessairement faire sans. Je ne suis déjà pas d'accord ; pour moi c'est un élément de pédagogie, qui peut s'avérer nécessaire, et je trouve déjà biaisé de le rejeter et le « diaboliser » par principe. Ca met déjà une pression aux parents qui vont se dire qu'il faut l'éviter, qui vont l'associer à un échec, et je trouve ça problématique pour toutes les raisons évoquées avant.
M'enfin peut-être que j'y jetterai un coup d'oeil à l'occasion, et qu'il me tombera des mains. Ou pas
la négociation je dirais même que si c'est tous le temps ça peut limite insécuriser l'enfant (trop de responsabilité a gérer)après je pense que dans la vraie vie personne ne négocie H36 avec son enfant il est 7H30 tu dois partir emmener bout de chou a la crèche et ton patron t 'attend de pied ferme a 8H30 au taff bah je pense que la négoc ça va être genre 5min et après c'est "bon ça suffit maintenant on y va" chez absolument tous les parents du monde (imaginez "bon maman va se prendre un blame parce qu'elle est en retard mais bon c'est quoi une prime finalement .L'argent est bien peu de chose)
@hellopapiméquépasa en effet, il y a des enfants que la négociation rend insecure. Tout comme le fait de faire des choix.
On m'avait conseillé à une époque de proposer des choix à ma fille pour la détourner de son opposition. Exemple bateau: elle ne veut pas mettre de bonnet pour sortir, lui proposer de choisir entre le bonnet rose et le bonnet bleu (plutôt que de lui imposer le bonnet). Eh bien m'y god l'horreur. Elle était incapable de se décider et changeait d'avis toutes les 5 minutes. Et bien sûr une fois dehors le bonnet choisi n'était pas le bon!! Il lui fallait absolument l'autre. Je la sentais totalement mais totalement insecure à la moindre décision.