Non j'ai pas mal compris, j'ai voulu éclaircir des points sur la pédagogie positive mais si le début de mon message était une réponse au tiens, le reste était plus général.Je vais éclaircir plusieurs choses que tu as dû mal interpréter de mes précédents messages.
Désolée de ne pas avoir été plus précise.
C'est ce que j'essayais de dire: que la punition recouvre un large champs de possibilité et que certaines sont très néfastes et d'autres pas très graves.Première chose : une gifle / fessée est une violence avant d'être une punition. Donc non ce n'est pas comparable au fait d'envoyer quelqu'un dans sa chambre, par exemple.
Je me doute t'inquiète. Je sais bien que tu ne passes pas ta vie à punir tes enfants et que tu as pleins d'autres outils éducatifs.Autre chose : je n'ai jamais dit qu'on n'éduquait QUE grâce à la punition au contraire elle vient (ou plutôt elle peut venir, ce n'est pas systématique) en complément d'une discussion + d'un rappel aux règles afin de faire comprendre quel est le problème.
Par contre, je suis absolument convaincue que dans certains cas la punition est nécessaire, oui. Mais toujours réfléchie, adaptée à l'âge de l'enfant et à la gravité du manquement, et accompagnée d'une petite discussion / explication.
Je ne suis pas sure de ça. Je ne vois pas en quoi un enfant est moins bien éduqué parce-qu'il n'est pas puni. Je ne le vois pas être moins poli ou sage parce-que ces parents on eu recours à d'autres méthodes que la punition. Perso j'ai reçu 0 punitions pour m'apprendre à être poli et à priori pas de soucis dessus. 0 punitions aussi sur la nourriture et pourtant je mange mes légumes. D'ailleurs la politesse ou les légumes ça a été bon assez vite.
Il y a d'autres outils pour intervenir et éduquer.
Mais si le parent est plus à l'aise en punissant c'est pas dramatique non plus.
Je trouve que parfois on cherche trop à avoir une méthode d'éducation parfaite, alors que le suffisamment bien fait l'affaire et l'enfant fait le reste.
Tes exemples sont intéressants et en les étudiant rapidement (je me relis et... oups sur le "rapidement" ) je pense qu'on voit des personnes se "disputent" sur le sujet puntion/pas punition, à cause de définition différente, alors qu'elles sont finalement plutôt d'accord:
En éducation positive, chercher à calmer un enfant, même en l'envoyant dans sa chambre, n'est pas une punition.envoyer dans la chambre pour se calmer
On peut, et parfois on doit, contraindre un enfant. Lorsqu'il se met en danger, ou met en danger d'autres personnes, ou lors qu'il est tellement pris par les émotions qu'il n'arrive pas à se calmer sans intervention.
Voir même si c'est le parent qui est trop énervé. Envoyer l'enfant dans sa chambre, à un moment T, pour éviter d'avoir des paroles désagréables envers lui, peut faire parti d'une éducation "bienveillante". (Et c'est plus logique d'envoyer l'enfant dans sa chambre, qui est son univers sécurisé, que d'aller s'enfermer dans la sienne alors qu'on doit cuisiner et faire un peu de ménage.)
En théorie (je précise car en pratique c'est toujours plus compliqué):
Pour quelqu'un qui éduque sans punition, la nuance serait "envoyer dans la chambre pour se calmer" c'est ok mais "envoyer un enfant dans sa chambre pour le punir" aka "lui faire vivre une expérience (modérément) désagréable qui le découragerait, en théorie, à avoir tel comportement ou attitude" c'est non.
Donc finalement éducation "classique" (qui inclus les punitions sans se limiter à ça) et éducation bienveillante sont plutôt raccord dessus.
Ça dépend du contexte:priver d'un jouet pendant une journée
-si l'objet en question a été transformé en projectile et a menacé la sécurité de personnes ou de l'environnement, alors ce n'est pas considérer comme une punition. L'adulte est garant de la sécurité (et comme tu le dis plus loin l'enfant a besoin de se sentir en sécurité), donc maintenir un environnement sécurisé n'est pas une punition.
- si le jouet n'a pas de rapport avec la situation mais que c'est plutôt "tu n'as pas été sage donc tu es privé de ça", c'est effectivement une punition. C'est pas grave en soit mais il existe des parents qui préfèrent faire sans.
C'est pas une punition, c'est une conséquence naturelle "tu as cassé/salit? Il faut maintenant réparer/nettoyer". Et pour certains enfant c'est même un plaisir donc l'inverse de ce que doit être une punition.nettoyer une bêtise qu'on a faite (ça c'est réparateur en plus)
C'est pas une punition non pluspour les plus âgés rédiger une lettre d'excuses à un camarade auquel on a manqué de respect...
En pédagogie "positive" on parle généralement de conséquences naturelles.Et le simple fait par exemple de devoir expliquer à l'autre parent la bêtise qu'on a faite + s'en excuser peut aussi être une punition en soi dans le sens où on amène l'enfant à faire face aux conséquences de ses actes.
Un exemple: si je casse mon portable j'ai pas besoin que 2 personnes me rouspètent pour me dire que j'ai été négligente pour me sentir mal. Ni qu'on me prive que quelque chose pour apprendre la leçon.
C'est pareil pour un enfant: s'il a cassé son jouet, ses parents ne se ruent pas dans le premier magasin pour lui remplacer illico. Il fait face aux conséquences de son acte: il a cassé son jouet donc il ne peut plus jouer avec.
Une fois j'ai emmené des jouets à la plage sans le dire à mes parents et je les ai perdus. J'avais 5 ans et je n'ai eu aucune punition. Pourtant je me souvient encore très bien des paroles de mon père m'expliquant qu'il était déçu, qu'il aurait souhaité que je fasse plus attention à mes affaires et qu'il ne les remplacera pas.
Ça m'est resté et j'ai commencé à être plus attentive à mes affaires après ça.
Évidement que punition n'est pas égal à violence physique ou psychologique.C'est pas aux coups de règles sur les doigts que je pensais hein ! De toute façon qui dit punition ne dit pas châtiment corporel ou père Fouettard, on peut tout à fait punir autrement sans même nommer la chose ou que l'enfant ne se rende forcément compte que c'est une punition, d'ailleurs. Ca dépend.
Les personnes qui préfère éviter de punir ont d'autres motivations. Par exemple le fait que la punition est rarement efficace niveau éducation. Et peut même être contreproductive au contraire.
C'est un peu l'idée que les parents qui ne punissent pas ont des enfants faciles...Après j'imagine que certains enfants n'auront même jamais besoin de ça, franchement tant mieux pour eux (et surtout pour leurs parents) mais ça me paraît évident que ce n'est pas le cas pour tout le monde.
La punition résout pas tout non plus. Ça serait bien si le petit mordeur de PS arrêtait de mordre parce-que ça maman l'a privé une semaine de son jouet préféré.
En réalité, ça ne marche pas parce-que la situation est plus complexe que ça.
En même temps on a tous été à l'école donc on a tous était éduqué dans un système de punition.Quant à la nécessité d'imposer des règles par la sanction, je développe un peu. Essaye d'imaginer un pays dans lequel il n'y a plus de police, plus de lois, plus de tribunaux, plus rien. Tu penses sincèrement que la plupart des gens qui conduisent sur la route, pour prendre un exemple très soft, vont respecter les limitations de vitesse simplement parce qu'ils ont la sagesse de faire ce qui est bon pour eux et les autres ? NOPE.
C'est un des effets négatif de la punition: ça fonctionne que si on risque de s'en prendre une.
Dans la vie on n'est pas fliqué h24. On doit bien se comporter même s'il n'y a pas de risque direct de punition.
Et ça prouve la limite de la punition: ces personnes mettent waze et font n'importe quoi pendant 95% de leur trajet car ils savent qu'ils ont peu de risque de prendre une amende, sauf au niveau des radars.Beaucoup ont juste peur de se faire choper et de payer une amende, c'est pas pour rien que tout le monde freine en voyant une zone avec des radars, et uniquement dans cette zone-là je l'ai constaté suffisamment de fois pour me rendre compte que beaucoup de gens n'ont juste pas envie de payer l'amende mais se foutent des limitations de vitesse au fond (même si elles sont fondées et raisonnables).
Ils le font déjà malheureusement. Et la sanction ne les empêche pas de recommencer...Et si des cons pouvaient conduire à 180 en ayant bu avant, sans conséquences judiciaires derrière, j'ai aucun doute sur le fait qu'ils le feraient. Même avec notre système certains tentent déjà le coup donc bon...
Oui mais étiqueter la punition comme solution ultime c'est aussi prendre le risque que l'enfant ait plus de mal à bien se comporter sans. Donc à prendre le risque d'en faire des adultes qui arrivent moins à se raisonner sans.Pareil pour énormément de choses. Si certaines personnes ont le bon sens et la maturité de s'imposer des règles à elles-mêmes et de comprendre en quoi celles décrétées par la société sont généralement bonnes, c'est loin d'être le cas pour tout le monde. C'est pour ça que les garde-fous existent, pour obliger les gens à bien se comporter même s'ils n'en ont pas envie, et ce qui marche pour ces gens-là c'est la peur de la sanction
C'est efficace sur le court terme mais beaucoup moins sur le long.
Les lois c'est les lois.C'est loin d'être parfait et suffisant mais il me semble indiscutable que les lois, amendes etc limitent les dégâts et valent beaucoup mieux que de ne rien faire et de dire aux gens "vous êtes libres de faire tout ce que vous voulez"
En revanche les amendes et peines accourus sont relativement peu efficaces pour empêcher les gens de recommencer. Sinon on entendrait très rarement parlé de "multi-récidiviste" ou de la "radicalisation carcérale".
Les personnes qui ne recommencent pas sont celles qui ont finalement le plus de ressources (de manière très globales: financières, psychologique, familiale...) et qui n'aurait pas forcément recommencé, même sans sanction.
Mais en effet signaler un "stop" par une sanction peut parfois servir d'électrochoc à une personne. A condition qu'on lui donne les moyens d'aller plus loin comme un suivi psy, une perspective d'avenir (étude, formation). Sinon laisser croupir quelqu'un en prison c'est aussi prendre le risque qu'il finisse par y retourner, en ayant causé du tord à d'autres au passage.
Mais on s'éloigne un peu du sujet.
Je te comprend. Moi aussi j'ai moyennement foi en l'adulte (encore moins de gente masculine).Perso vu la dégaine de beaucoup de gens (*tousse* surtout des hommes en général *tousse*) j'aurais pas confiance une seule seconde pour vivre dans une société qui se passe de système judiciaire (qui comprend nécessairement une partie dissuasive et punitive pour être efficace, et ce sans pour autant passer par des méthodes violentes genre la peine de mort).
Je trouve juste qu'il y a trop de différences entre petit Paul qui refuse de manger ses épinards et grand Paul qui a tué sa femme.
Déjà pour l'un il y a une notion de justice et pas pour l'autre. Ensuite le choix de petit Paul n'implique de lui.
Si un enfant est en pleine crise parce-qu'il n'arrive pas à gérer ses émotions peut importe qu'il ait était puni avant pour pas. S'il a du mal à gérer une frustration et qu'il se met à crier, je ne le vois pas se dire intérieurement "ok je devrais arrêter de crier parce-que la derrière fois j'ai été puni pour ça".Alors, si même les adultes ne sont pas fichus de se passer des "punitions"... Tu penses vraiment qu'un enfant, avec l'immaturité émotionnelle (no offense, c'est juste un fait biologique) qui le caractérise va toujours être capable de comprendre ce qui est bon pour lui et aussi de le respecter de lui-même ?
A la rigueur la menace qu'une punition, si elle lui est bien désagréable, peut le faire s'arrêter de pleurer. Mais est-ce que l'objectif c'est de réussir à se faire obéir immédiatement ou d'apprendre à l'enfant à gérer ses frustrations?
Et que des enfants choupi soient comme ça oui c'est possible bien sûr, mais TOUS les enfants ? A tous les âges de leur existence ?
No offense mais... oui, ça se voit un peu que tu ne connais pas beaucoup les enfants, et tu le dis toi-même
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Je suis un peu septique: je connais des personnes qui punissent tous les jours, voire même plusieurs fois par jour. Pourtant ils défendent bec et ongle que la punition ça marche et qu'on peut pas faire sans.
Alors que niveau résultat, j'ai déjà vu mieux quoi.
Ça dépens de ce que c'est. Qu'est-ce son refus provoque? Si c'est une question de sécurité la question ne se pose pas, quitte à contraindre physiquement (sans faire mal) l'enfant on ne le laisse se mettre en danger.Je vais plus loin : si l'enfant ne veut pas faire quelque chose qu'il devrait (objectivement) faire, et que lui expliquer ne suffit toujours pas ? Si tu ne le contrains pas, tu... fais quoi alors ?
Sinon c'est vraiment au cas par cas. Il existe des astuces selon les situations. En restant générale: la diversion, la négociation, la responsabilisation (donner un objectif à l'enfant pour lui éviter de faire autre chose), laisser expérimenter (ex: si l'enfant refuse de mettre son manteau, 5 min dehors devrait suffire à lui faire changer d'avis) par exemple.
Tes anecdotes sont très juste mais en même temps il veut mieux éviter d'associer la nourriture à des punitions ou des récompenses (vu en dessous: tu as l'air de tenir un propos qui va dans ce sens).Moi pour ce que j'en ai vu, si tu essaies gentiment d'expliquer à un enfant de 2-3 ans qu'il faut manger des légumes pour rester en bonne santé, je pense que tu as de bonnes chances d'obtenir une réaction genre "BAAAAAAAH VEUX PAS M'EN FIIIIIIICHE" très productif donc...
Je ne vois pas une punition résoudre ce problème précis.
Pour ce cas là, recommencer demain et les jours d'après, tout en mangeant avec ses enfants pour qu'ils nous voient en manger. Cuisiner avec ses enfants. Aller acheter les légumes ou mieux: si on peut, aller chercher les légumes directement dans les champs ou jardiner. Et si l'enfant est compliqué et que ça prend 6 ans pour qu'il accepte de manger 4-5 légumes différents, c'est comme ça (malheureusement). Faut espérer qu'il soit plus facile sur d'autres points.
En revanche, faudrait éviter de donner deux desserts pour "compenser" ou de ne cuisiner que des pâtes et de la purée parce-que "ça passe". (Bien sur, en vrai: le parent est épuisé de sa journée de travail, il se sent pas la force alors qu'il est dans son deuxième travail - s'occuper des enfants- d'affronter en plus l'épreuve des légumes. Donc ce soir là, le parent cuisine des pâtes et faut pas qu'il/elle culpabilise non plus. )
C'est pas parce-qu'on n'a pas réussi à faire manger ses légumes à un enfant qu'on a "perdu" et que l'enfant a "gagné". C'est vraiment voir la relation comme une confrontation perdant/gagnant (un qui se fait obéir et l'autre qui obéit) et l'enfant risque vite d'intégrer le principe et d'être encore plus dans l'opposition afin d'être celui qui se fait obéir.
Donc parfois on peut essayer de prendre du recul et se reconcentrer sur l'objectif. Là le but n'est pas que l'enfant obéisse mais qu'il adopte de bons comportements alimentaires.
Forcer l'enfant a manger ses légumes, même en utilisant une punition "soft" comme le priver d'un jouet en cas de refus, ça peut avoir des conséquences totalement opposées au but fixé. Ça risque au contraire d'ancré dans sa tête que "manger des légumes" c'est une corvée qu'il faut faire pour éviter d'être puni. Et qu'est-ce qui va se passer lorsqu'il n'y aura plus d'adultes pour punir?
Je suis d'accord sur:Après faut réfléchir à la manière d'obtenir ce que tu veux évidemment, je recommande pas de fourrer la cuillère dans la bouche non plus. Ici je ne pense pas qu'il faudrait une punition à proprement parler, mais clairement autre chose qu'une simple explication. On voit qu'elle peut déjà ne plus être suffisante.
- ne pas recourir à la violence (fourrer la cuillère dans la bouche contre son gré ça en est)
- que les explications ne suffiront pas forcément à se faire obéir sur le champ
- que la punition est vraiment déconseillée au niveau alimentaire
Mais là ou je différerais ça serait sur le "faut réfléchir à la manière d'obtenir ce que tu veux", comme développer plus haut pour moi c'est plutôt "qu'est-ce que je veux vraiment?".
Parce-que reprenons l'exemple: l'enfant refuse de changer ses légumes. Les explications ne fonctionnent pas, les négociations non plus (l'enfant refuse fermement d'y gouter) et ça commence à trainer et à énervé tout le monde.
Est-ce vraiment judicieux de rester 2h à tables, avec un enfant qui finit en crise, tout ça pour arriver à lui faire suçoter une miette de poireau. Ça risque vraiment de cristalliser dans l'esprit de l'enfant que les poireaux il aime pas et que c'est horrible.
Alors que, en vrai l'enfant est un peu con, et si on lâche prise ce soir là et qu'on lui repropose du poireau sous une autre forme (en tarte par exemple) la semaine d'après, en "oubliant" de lui dire ce que c'est, il peut avoir totalement oublié qu'il n'aimait pas le poireau et manger sa part de tarte.
Alors que si on provoque une crise de 2h, dans laquelle on va lui répéter mille fois qu'il "doit manger ses poireaux" il y a beaucoup moins de chance que ça marche.
Un enfant pour qui la punition=grosse bêtise en aura peut-être besoin. Parce-que: pas de punition= pas de grosse bêtise.Autre exemple qui selon moi pour le coup nécessiterait une punition : si ton enfant frappe quelqu'un et lui manque de respect. Parce que si tu lui dis juste que c'est pas bien et puis c'est tout, aucune autre conséquence derrière, faudra pas t'étonner s'il recommence et ne se rend pas compte de la gravité de son acte...
Celui qui n'en a pas reçu non. L'intonation du parent, différente d'une bêtise "gentille", l'intervention physique, seront déjà un faisceau d'indice qui indiqueront à l'enfant que là c'est sérieux.
Une grande majorité d'enfant est quand même empathiques. Mais comme ils sont naturellement égocentriques, surtout jeunes, ils ont du mal à exprimer cette empathie sur le moment. En revanche passé la crise, avec discussion il arrive à comprendre.La discussion, le fait de s'excuser etc ça PEUT être dissuasif pour CERTAINS enfants, mais pas tous loin de là.
L'enfant (vers 2-3 ans) qui a un acte violent ne réalise pas sur le moment qu'il fait mal à un autre. Pour nous c'est logique: on sait qu'on fait mal au moment T, on anticipe même avant. Mais pour l'enfant c'est toute une construction à faire. La seule chose qu'il voit c'est le jouet qu'il veut, et la douleur qu'il peut provoquer chez l'autre ne lui vient pas à l'esprit.
D'où l’intérêt de la discussion. Ça peut suffire de faire prendre conscience à l'enfant qu'il a fait mal. Parce-qu'il l'avait pas du tout conscientisé avant.
Et pour les plus grands qui ont déjà conscience mais on eu un acte violent, revenir dessus permet d'analyser la situation et de mettre en place d'autres stratégies si ça se reproduit. Parce-que la punition peut-être un signal à l'enfant que son comportement n'est pas adapté mais ça lui apprend pas à bien se comporter.
On peut punir et discuter c'est sur mais est-ce que discussion+punition est plus efficace que discussion+conséquences naturelles? Par sur.
En plus il y a d'autres facteurs qui rentre en jeu: l'enfant non-verbal ne sais pas faire autrement que résoudre les conflits par la violence. Donc on peut lui dire mille fois que c'est pas bien, si on lui apprend pas à gérer les conflits autrement ça risque de se reproduire.
Donc il faut les punir... pour leur apprendre que la punition existe.Il faut aussi qu'ils comprennent qu'il y a des conséquences à leurs actes, pas toujours agréables, et que c'est comme les lois auxquelles les adultes obéissent.
Les "conséquences" de leurs actes les enfants les subiront, punis ou pas, car il s'agit justement de conséquences (le résultat logique d'une cause ou d'une action).
Rien n’empêche d'avoir des règles. Au contraire c'est bien. On peut même être assez exigeant sans utiliser de punition.Précisément le genre d'écueil dans lequel il ne faut pas tomber, c'est celui de croire qu'un enfant est toujours raisonnable, capable de comprendre tout ce qu'on lui explique et surtout de s'imposer des règles de lui-même sans y être contraint à un moment donné (par la punition ou autre).
Mais avoir dans l'idée que les règles seront toujours toujours respectée, et qu'il faut jamais céder, sous peine d'être laxiste et se faire bouffer par ses enfants, c'est aussi prendre le risque de se fixer un objectif impossible et de finir par s'énerver et d'avoir des mots ou des actes qu'on regrette.
C'est finalement le pendant que de vouloir avoir une éducation "bienveillante", tout en ayant des idées fausses sur ce que c'est, et finalement de péter un câble parce-que ça fait 3/4h que l'enfant nous fait chier, et qu'on n'a rien dit avant parce-que pensait que l'éducation bienveillante c'était laisser l'enfant tout faire.
En arrivait là pour des choses finalement sans importance, comme un refus de manger ses légumes, c'est dommage.
On peut poser ses limites autrement qu'en punissant.J'ajouterai aussi que les enfants VEULENT des limites, ils les cherchent et ils testent les adultes pour se sécuriser aussi. Et il n'est pas rare de constater qu'ils respectent beaucoup plus les adultes qui leur donnent ces limites, même en les contraignant / punissant parfois, que ceux qui les laissent faire leur vie et qu'ils peuvent voir comme "faibles".
Je dis pas qu'il faut absolument éviter de punir. Si un parent est plutôt pour les punitions, qu'il punisse. Ça ira si l'enfant sent que le parent est cohérent avec ses idées.
En revanche, je dis juste qu'il faudrait éviter de taxer les parents de laxistes juste parce-qu'ils font autrement.
Pour comprendre ce qu'on attend par éduquer sans punition, je conseille ce livre, qui est bien fait et qui montre que ne pas punir c'est différent de laisser tout faire ou de ne pas écouter ses besoins au profit de l'enfant:
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