Commentaires sur Vélib' : La Mairie de Paris a-t-elle validé une campagne publicitaire anti-avortement ? On vous explique

[Elisa Covo]

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Vélib' : La Mairie de Paris a-t-elle validé une campagne publicitaire anti-avortement ? On vous explique

 

[Ariel du Pays Imaginaire]

C'est choquant et surtout inquiétant car on voit bien que ce ne sont pas des dégradations individuelles ni même faites en groupe de façon spontanée et anarchique. Les stickers sont "nickels" au sens où on voit qu'il y a eu un conception graphique, ça colle parfaitement à l'emplacement, ça a été bien imprimé... C'est vraiment de la délinquance en bande très organisée et qui a des moyens (notamment financiers)... C'est extrêmement inquiétant ! L'aspect positif c'est que ça va peut-être permettre de reparler de la constitutionnalisation du DROIT à l'IVG alors que j'avais l'impression que c'était un peu mis de côté...

Sinon j'ai toujours trouvé ce nom qu'ils se donnent de "survivants" très cynique quand on sait bien qu'interdire l'IVG ça provoque des morts. Et il y a forcément certains-es dans ce groupe qui n'existeraient pas si le droit à l'IVG n'avait pas été établi...

 

[esky]

@Whynaute

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[Onirinaute]

@esky même en supposant qu'il s'agisse d'un être, si tu y réfléchis, il n'y a aucun parallèle légal pour forcer quelqu'un à maintenir une autre personne en vie au prix de sa propre autonomie corporelle. Personne n'est forcé à donner ses organes ni même son sang si quelqu'un d'autre en a besoin, même si c'est un risque mortel, même si les conséquences à long terme sur le donneur étaient négligeables (ce qui n'est d'ailleurs pas le cas de la grossesse!). Ce raisonnement pourrait donc être envisageable pour discuter avec quelqu'un de bonne foi qui a cette opinion.

Mais lorsqu'on présente ces arguments on retrouve très souvent en face le raisonnement que c'est différent parce que c'est "sa faute" si la personne est enceinte, on revient toujours fondamentalement à une forme de punition des femmes qui ne veulent pas de leur grossesse.

 

[MaïaLéa]

Les "jeunes" nés après 1975 et qui ont donc bientôt 50 ans...
Blague à part je trouve terrifiant cette génération de jeunes qui prennent des valeurs médiévales. Extrême droite, intégristes et autres anti IVG. On pouvait se dire avant qu'une fois les vieux réacs morts, on serait tranquilles. Et voilà les réacs 2.0 (ou 3.0 même).
Et comme ils font de la com "sexy" et moderne, et qu'ils en maîtrisent tous les codes, ils trouvent un public vachement réceptif, surtout chez les "opprimés" d'aujourd'hui, les hommes CIS genres blancs...
Bref très inquiétant pour l'avenir.

 

[Membre supprimé 100759]

Si je peux me permettre une réflexion, la montée en puissance des groupes anti-avortement ne serait il pas en réaction à l’omniprésence du discours pro-avortement ?
De base, je n’ai absolument rien contre le droit à l'avortement. Ça existe, c’est un recours possible, et de toutes façons les femmes le pratiquaient et continueront même sans le droit.
En revanche, je le redis mais le discours omniprésent et poussif a l’avortement est tout aussi dérangeant.

 

[Ocytocine.]

En revanche, je le redis mais le discours omniprésent et poussif a l’avortement est tout aussi dérangeant.

Le discours c'est "mon corps mon choix"
On est pas pro avortement, on est pro choix.
Si t'as des exemples j'en veux bien

Je suis en contact avec de très jeunes mineures enceintes, à aucun moment on les pousse vers l'IVG (je parle côté soignant, du côté de leur famille c'est souvent différent), on leur explique factuellement les choses : à quelles aides ont le droit avec un enfant à leur âge, etc etc

 

[kandinskette]

@Tabby
A quel moment expliquer à une femme qu'elle a le DROIT de choisir, en son âme et conscience, légalement et de manière sécuritaire, est un discours poussif ?

 

[Membre supprimé 100759]

@Ocytocine. merci de ta réponse, ton expérience est intéressante

En fait pour expliquer mon propos, je n’ai pas trop de doute sur le fait qu’individuellement le discours est assez nuancé et dépend de la situation de la femme qui se pose des questions, qu’on va surtout l’aider à faire son propre choix plutôt que choisir à sa place (et c’est un gros boulot, pas simple du tout, donc bravo pour ça)

Par contre médiatiquement, c’est le discours pro avortement +++ qui est prôné, sans limite et quelque soit les conditions. Et je pense que c’est le « sans limite » qui irrite le plus, sans être à l’opposé du spectre.

Je n’ai que mon expérience personnelle à partager, pour ce que ça vaut, j’ai su qu’il était possible d’avorter (jusqu’ici TOUT VA BIEN), et que c’était même préférable, avant même d’avoir des relations sexuelles ! Et je trouve ça vraiment déroutant, mais peut être que j’ai mal interprété.

C’est hyper tabou d’avoir un avis nuancé qui va à l’encontre du discours dominant sur l'avortement, en particulier sur internet (pas qu’ici).
Je ne suis pas contre ce droit, mais je n’ai pas non plus envie de le défendre a tout prix et sous toutes les conditions. Ça doit rester une pratique encadrée, pour le bien de tous, et absolument pas pour punir les femmes qui sont enceintes sans le vouloir évidement !!

 

[Membre supprimé 100759]

@Tabby
A quel moment expliquer à une femme qu'elle a le DROIT de choisir, en son âme et conscience, légalement et de manière sécuritaire, est un discours poussif ?

A partir du moment où l’on se fait sauter dessus à tout bout de champs pour le moindre avis nuancé d’1% du discours dominant

Je viens d’étayer mon propos au dessus si ça vous intéresse vraiment.

 

[kandinskette]

@Tabby
Mais il n'y a aucun discours pro-avortement Juste un discours pro-choix, ce qui est légitime.
De plus, il serait judicieux de répondre à ma question : à quel moment est-ce un discours poussif d'expliquer à une femme qu'elle a le choix ?
J'ai lu ton message et ton propos n'est pas étayé. Donc je réitère : à quel moment expliquer à une femme qu'elle a le DROIT de choisir, en son âme et conscience, légalement et de manière sécuritaire, est un discours poussif ?

 

[Membre supprimé 364275]

@Tabby Je sais pas où tu vis mais c'est pas vraiment le discours que j'entends en France.
La politique (et le "discours mediatique" alarmiste sur le fait que les femmes font moins d'enfants) est nataliste pour des raisons purement productive et économique.
Même quand tu vas du côté des militant.e.s par exemple le Planning Familial : Jamais au grand jamais, on te dit "AVORTE". Iels savent très bien que des hommes cis qui ne veulent pas assumer leurs rôles, forcent leurs conjointes à avorter. D'où encore une fois : Mon corps, mon choix. L'écoute est toujours primordiale, jamais un choix est imposé.