@Tilly.
Moi je suis pour l'IVG jusqu'au terme. C'est trop facile de prendre le seuil de viabilité comme limite (et que dire des pays comme la France qui sont en-dessous alors ?), seuil qui sera variable au gré des progrès de la médecine comme on l'a dit. Si on prend un seuil limite qui se réfère au fœtus, alors c'est encore le fœtus qu'on priorise et pas la femme.
De plus, ça a déjà été dit mais j'enfonce le clou : un IVG/IMG tardif, c'est très différent d'un accouchement où on veut maintenir le fœtus-puis-bébé en bonne santé.
Perso, jamais je ne trouverai normal qu'on me force à rester enceinte encore quelques semaines juste pour favoriser le fœtus, avec tous les risques que la grossesse comporte. Jamais je ne trouverai normal qu'on m'ouvre le ventre ET l'utérus, laissant DEUX cicatrices qui seront potentiellement problématiques toute ma vie avec les adhérences (et si je voulais un enfant après, ce serait plus risqué), tout ça pour sauver le fœtus contre mon gré.
Même si les situations d'IVG tardives n'étaient pas rares, je serais pour. Dire "oui mais ça va, c'est rare même quand c'est autorisé", ça ne me convient pas : et si ce n'était pas rare, et alors ? On considérerait que les femmes font des "IVG tardives de confort" ? Non. Pour moi cela doit être autorisé parce que la femme prime avant tout en ce qui concerne son corps, et cette seule raison est suffisante.
Je sais que c'est une position un peu radicale, mais pour moi, le fœtus n'a de valeur que celle que les parents qui le voulaient lui accordent. Un fœtus non désiré n'a pas de valeur à mes yeux, quel que soit son terme. Ce n'est pas un miracle ni un cadeau de la vie, c'est un évènement biologique qui n'a pas en soi de valence positive ou négative : cette valence, elle dépend pour moi de la mère et plus ou moins du père. Fœtus désiré : profitez. Fœtus non désiré : IVG. Je ne vois aucune raison de mettre une limite de temps sur la deuxième option.