Je suis extrêmement choquée par le début "l'homophobie a été guérie"... WTF ?
On ne "guérit" pas l'homophobie, ce n'est pas une maladie, ce n'est pas une souffrance pour les homophobes (mais pour les homosexuels qui subissent cette haine), ce n'est pas quelque chose qu'ils subissent. C'est une construction intellectuelle, une pensée, c'est conscient et parfois même réfléchi (vu comme ils cherchent une argumentation parfois -quoique fausse logiquement, biologiquement, légalement...- extrêmement construite pour justifier leur haine).
Donc elle a peut-être ouvert les yeux sur sa connerie (mais bon, ça devait déjà la travailler si elle a réussi à s'attacher à un personnage contraire à ce qui lui semblait "juste", je doute que n'importe quel homophobe réagirait de la même façon), encore une fois un acte conscient aidé par l'acte lui aussi conscient de lecture, mais elle n'était pas une malade passive, ce n'est pas le "médicament" magique de la lecture qui l'a "guérie" d'une maladie, c'est elle qui a fait l'effort de remettre en question ses croyances, et la lecture fut le medium de se réflexion.
Je trouve que cette expression dédouane les homophobes de leur responsabilité intellectuelle, et investit la lecture d'un pouvoir qu'elle n'a pas, en tout cas pas dans cette situation donnée.
Bon, voilà, je râle un peu, parce que je trouve cet article moyennement pertinent. Ce n'est ni une réflexion sur le processus de dé-homophobisation (^^'), ni sur comment la lecture peut changer la perception des choses (en gros là elle s'est attaché à un personnage et ça lui a fait changer d'avis, mais ç'aurait pu être un personnage de film, une vraie personne, même un type de tv réalité...donc ce n'est pas la lecture à proprement parler, contrairement à ce que semble conclure l'article).