En fait, ça me choque autant que les "ateliers de bricolage" pour les petits garçons: c'est enfermant et genré et appuie l'idée qu'un petit garçon aimant la danse ou une petite fille aimant le foot ont un problème. Le seul point positif, c'est d'apprendre aux enfants à participer à la vie de la maison mais je pense qu'il y a des manières plus intelligentes (au moins plus pédagogique) de le faire, sous forme de jeux, etc.
Pour en revenir sur le fait que ça ne choque pas grand monde (à part ces aigries de féministes mal baisées qui ont peur de l'appareil sexuel des hommes tsssss
), c'est simplement parce que c'est entré dans notre éducation. Quand on regarde les statistiques (même si on leur fait dire ce qu'on veut), le temps de participation aux tâches est plus important chez les femmes et très genré (linge, ménage, etc vs. soin aux animaux, bricolage, etc) même si de nombreuses familles font un effort là-dessus. C'est choquant, oui, mais c'est considéré comme la norme. On apprend quelles tâches doivent être faites par les femmes pendant l'enfance, à travers ces jouets ou l'apprentissage mère-fille par exemple,et on intègre inconsciemment ou non que c'est ainsi qu'on doit agir. Celles (et ceux) qui ont pu aborder le sujet de la socialisation ont du voir ça j'imagine.
Quand je bossais dans l'animation auprès des enfants, j'ai pu voir ça aussi: le rose, les paillettes et le rangement après les activités qui venait plus facilement des filles et les garçons courant dehors et mettant de la boue partout sur leur passage.
C'est une question d'éducation, et l'éducation se fait toute la vie: on peut aussi se bouger le popotin à 40 ans ou décider qu'on n'est plus "bobonne". Après, le conjoint a du mal comprendre quand il a vu sa môman tout faire à la maison ou quand déléguer donne l'impression de ne plus être "la maitresse de maison" (quelle expression horrible... comme "jeune fille de bonne famille"...).
Enfin, tout espoir n'est pas perdu mais il y a encore beaucoup de chemin à faire, notamment dans la tête des filles justement vu que beaucoup trouvent normal de jouer les potiches de service soumises à ces messieurs. Et je connais autant de filles prônant la domination masculine que de mecs... comme quoi, c'est avant tout dans nos têtes que le travail doit se faire. C'est parfois difficile d'aller à l'encontre du modèle imposé.