Chez les "petits" créateurs ou marque "normal" c'est un peu plus sympa heureusement, (mes stages chez Fifi Chachnil ou New Maan c'était très bien passé).
Par contre j'ai testé être habilleuse sur les défilés parisiens et faut s'accrocher niveau égo.
En gros on est plus bas que bas dans la hiérarchie et donc on prend le stress de tout le monde dans la gueule.
On est considéré comme incapable et si il y a la moindre erreur c'est pour notre pomme.
Et entre habilleuses ce n'est pas non plus la joie, j'ai même eu droit une fois à de la délation car j'avais un gilet jaune au lieu de l'obligatoire haut blanc (ça me fait bien rire quand j'en voyais habillé comme des gravures de mode pour se faire repérer, haha).
Je crois qu'il n'y a que Jean-Paul Gaultier qui dit bonjour aux habilleuses (voir presque Karl Lagarfield
).
Mon pire souvenir reste pour une marque italienne dont je tairai le nom. L'assistant, en me voyant éternuer, m'a fait mettre au coin car il avait peur de tomber malade. J'ai attendu toute une journée sur une chaise à rien faire.
Et il ne fallait pas passer devant la table de la créatrice, il fallait sortir de la pièce et rentrer par une autre porte pour aller à l'autre extrémité.
J'ai longtemps fait ça car j'adorai voir les coulisses et toucher en vrai. On avait parfois de belles surprises (souvent chez Chanel, comme la visite de la réserve Haute couture juste pour nous faire plaisir).
Mais au bout d'un moment on en a marre de se faire "maltraiter" comme ça. J'ai fini par jeter l'éponge.