mariecharlotte-2;4348421 a dit :
autrucheautruche;4348337 a dit :
En fait j'ai pas lu parce que je bloque carrément sur le "on parle de mère seule
par ce que les pères on s'en fout, il y en a moins et c'est un peu plus facile pour eux"
Ah bon, alors parce que c'est une minorité on en parle pas et on minimise leurs problèmes. Ok. Cool.
Concrètement (et de par ton expérience)
qu'est ce que tu attendrais comme réponse politique ?
Marie-Arlette Carlotti a annoncé une simplification des démarches pour le recours au RSA (elle a d'ailleurs un peu moqué les technocrates de son cabinet, en racontant qu'elle avait fait une consultation auprès des gens de terrains, qui avaient "démonté" les belles procédures pondues par les conseillers, car trop complexes, trop déconnectées des réalités du terrain... !)
Quant à "revendiquer l'assistanat", je suis entièrement pour se réapproprier le terme, mais j'ai peur que communiquer là-dessus ne fera que donner du grain à moudre à l'extrême droite, plus que de vraiment faire évoluer les mentalités... (genre "ah vous voyez, la Gauche REVENDIQUE l'assistanat")
...Qu'en penses-tu ? (qu'en pensez-vous si vous me lisez ?!)
C'est difficile de répondre comme ça. Je pense que c'est effectivement dans un premier temps changer le regard que portent les gens sur cet assistanat. Je me souviens de ma mère qui a elle aussi refusé de demander certaines aides parce qu'elle en avait marre de "faire la manche". Ou qui se sentait blessée quand un enseignant ou une personne à la CAF lui proposait spontanément une aide (le jour où un agent administratif l'a informé qu'elle était considérée comme "un cas social", ça a été violent pour elle, ça fait drôle de se voir étiqueter comme ça).
C'est difficile de se dire qu'on dépend des aides de l’état. Personne n'a envie de ça, c'est dur pour soi, pour ses enfants, c'est souvent un constat d'échec (alors que ça ne devrait pas forcément) et en plus, on est sans cesse montré du doigt et on doit supporter les "Y'a qu'à faire si" ou "Moi à ta place je ferais ça" (les gens eux, ils sauraient toujours quoi faire pour retrouver un travail alors qu'ils n'ont jamais été au chômage ou en situation précaire, lolilooooool).
Je pense qu'il faut vraiment bosser sur cet aspect là, parce que ça enfonce ceux qui ont besoin d'aide et ça peut aussi contribuer à leur laisser la tête sous l'eau.
Quand aux aides, peut-être changer le fonctionnement. Entre l'APL, le RSA, les primes de rentrées scolaires, la CMU, les bourses, les aides trucmuche, etc, etc, d'une on ne sait plus quoi demander ni à qui ou si c'est automatique, et de deux, bien souvent on les rate à quelques euros près. Sans parler de celles dont il faut faire la demande chaque année. C'est décourageant. Tu ne peux pas faire la fine bouche mais les démarches s’apparentent parfois à un parcours du combattant. Puis toujours cette impression de mendier.
Et ces politiques qui nous expliquent qu'ils vont faire la chasse aux fraudeurs, et les regards qui se posent sur toi...
Enfin je ne sais pas, peut-être proposer un truc plus global, avec moins de paliers ou de contraintes débiles, quelque chose qui permettrait d'apporter à ces familles le minimum, sans les humilier au passage. Parce que l'autre gros problème aussi, c'est que souvent ces femmes commencent le mois déjà à découvert, donc les aides viennent combler le trou et ne permettent jamais de vraiment s'en sortir, et encore moins de parer aux imprévus. Et dès qu'elles gagnent quelques euros de plus (qui ne changent rien à leur situation), paf, on leur retire une aide (tout ou partie) et ça la remet encore plus dans la crotte.
C'est vraiment un système violent et qui manque cruellement de nuances.
Et que enfin quelqu'un s'occupe des soins dentaires, ophtalmologiques et autres. Ça coute la peau des fesses et c'est quand même pas normal que les plus pauvres doivent renoncer à des soins nécessaires faute d'argent.
(désolée pour la réponse un peu en vrac et pas forcément très poussée dans le raisonnement)