Je trouve ça super énervant, comme ça a été dit, ils en parlent comme un produit à vendre : non mais franchement, accepter ce titre affreux? Si c'est une histoire d'amour crédible et sensuelle ( et c'est vrai que c'est bien d'en voir un peu plus) ; elle n'a pas vraiment l'air d'avoir beaucoup ému ses auteurs.
Et surtout, qu'elle est cette idée de " réalité dominant\dominé", qui apparaît classique ici, ce qui "justifierait" sa représentation? Si on suit ce raisonnement, alors la position de la femme dans la société, confrontée au plafond de verre est aussi quelque chose dont on peut tirer de l'argent sans vergogne.
On aurait pu penser qu'ils se défendraient en disant que le but est de réfléchir à ces standards du sexe aberrants, mais ils semblent dire que ce livre n'a pas été écrit dans le but, pour le lecteur, d'en tirer "quelque chose"... (c'est dit en premier lieu par modestie certes, mais ça dénote complètement).
Je trouve ça terrible de vouloir provoquer des émotions, ou des fantasmes, avec des concepts qui dans la réalité, (et c'est pourtant ce dans quoi les auteurs veulent s'inscrire) devraient, au moins, nous faire tiquer.
Bon disons, que, pour résumer, je trouve ça peinant de raconter que le vœux premier soit de laisser vivre une femme sa sexualité dans un livre ( soit quelque chose encore un peu en dehors des standards, beaucoup de gens restent choqués par ce type de littérature), et ensuite, de lui faire vivre cette vie sexuelle en se calquant sur une pseudo vie sexuelle des femmes, "répondant aux standards de la société", presque clichés. Ca ne m'apparaît pas du tout libérateur et plus paradoxal qu'autre chose.
Le littérature fait partie de l'Art, et comme tout Art elle aussi belle parce qu'elle nous fait explicitement nous questionner, apporte quelque chose de nouveau et qui apparaît juste. Là ça sonne faux. Peut être que le véritable apport serait de laisser pour une fois la question dominant\dominé dans le sexe, et d'écrire sur deux personnes libres, sentiments ou pas sentiments, de se donner du plaisir l'une à l'autre en recherchant (c'est quand même le minimum) une certaine égalité. En fait la position du dominé dans le BDSM pourrait totalement passer, si l'on parlait du dominant, aussi, comme celui satisfaisant le plaisir du dominé en adossant le "rôle dominateur" ; et pas seulement comme imposant son propre plaisir...Vilààà.